Projets de recherche collaboratifs

Louvain-La-Neuve

Quatre axes de recherches sont en cours :

Axe 1 : Thérapies et formations centrées sur la personne : Etude des conditions facilitatrices du changement thérapeutique et de formation aux compétences relationnelles facilitatrices

Ce premier axe de recherches investigue les conditions relationnelles facilitatrices de changement personnel et thérapeutique (Zech, 2008 ; Zech, Brison, Elliott, Rodgers, & Cornelius-White, 2018) dans les thérapies individuelles pour adulte et de couple.

Deux doctorantes ont terminé leurs thèses dans cet axe, un doctorant est en fin de thèse et une doctorante commence sa thèse.

  • Céline Brison (2008-2016, co-promotion E. Zech et Nady Van Broeck) est la première à avoir entamé des recherches dans cet axe et a réalisé un ensemble d’études dans des services de soins (oncologie, troubles anxieux, hôpital psychiatrique de longue durée, alcoologie) afin d’examiner dans quelle mesure les attitudes thérapeutiques, i.e., authenticité, empathie, regard positif inconditionnel, développées par les soignants prédisaient un décours favorable des difficultés ressenties par les patients/clients ainsi qu’un développement de leur personnalité dans un sens de plus de flexibilité, d’acceptation, de conscience de soi (e.g., Brison, de Timary, & Zech, 2016). Elle a également testé l’efficacité de méthodes pédagogiques innovantes (i.e., jeux de rôle à domicile débriefés en série, participation à un groupe de rencontre expérientiel) pour les étudiants de psychologie et a montré qu’ils développaient non seulement leurs compétences et attitudes thérapeutiques mais aussi leur savoir-être thérapeutique et flexibilité psychologique (e.g.,Brison, Zech, Jaeken, Priels, Van Broeck, Verhofstadt, & Mikolajczak, 2015).
  • Marine Jaeken (2011-2017, co-promotion E. Zech, M. Mikolajczak et L. Verhofstadt) a conçu, développé et testé l’efficacité d’un programme de formation pour les étudiants en psychologie leur permettant de développer leurs compétences d’aide, en particulier les compétences empathiques (e.g., Jaeken, Zech, Brison, Verhofstadt, Van Broeck, & Mikolajczak, 2017). Elle a mis en place le site d’e-learning et testé l’efficacité d’une formation structurée de 8 ou 12h aux compétences d’aide utilisant les vidéos créées pour le site (voir site www.uclouvain.be/helpingskills).
  • François Moors (2011-2018) est en train de terminer sa thèse dans laquelle il a examiné dans quelle mesure les modes d’interactions du thérapeute influencent la satisfaction du client lors d’une première séance de thérapie en fonction du profil interpersonnel du client (i.e., quelles combinaisons de profils personnels sont les plus satisfaisants). Ses recherches ont confirmé que les comportements chaleureux du thérapeute expliquaient le plus de satisfaction mais ont aussi innové en montrant que l’agency (la dominance-compétence) du thérapeute expliquait également cette satisfaction et surtout que les modes interpersonnels des clients et thérapeutes interagissaient : les clients plutôt « dominants » sont également satisfaits de thérapeutes à profil dominant mais les clients non assertifs ne privilégient que les thérapeutes chaleureux (e.g., Moors & Zech, 2017).
  • Morgane Xhonneux (2019-2023, co-promotion E. Zech et M. Géonet) entame un projet sur les ruptures d’alliance thérapeutique au sein de la thérapie de couple S’il ne fait aucun doute que l’alliance joue un rôle majeur dans l’efficacité des thérapies, celle-ci se construit et se nourrit de trois attitudes thérapeutiques: la congruence, la considération positive inconditionnelle et l’empathie. L’alliance a été majoritairement conceptualisée dans les thérapies individuelles alors qu’un nombre restreint d’études se sont centrées sur les caractéristiques de l’alliance au sein des thérapies de couple. Pourtant, il s’agit d’un cadre thérapeutique où les ruptures d’alliance peuvent se révéler particulièrement fréquentes. Nous postulons que l’augmentation de la congruence et de la CPI chez le thérapeute permettrait de diminuer les ruptures d’alliance et augmenter l’efficacité des thérapies de couple.

Des collaborations sont en cours avec (1) des membres de l’Association Francophone de Psychothérapie Centrée sur la Personne (AFPC, Bruxelles), notamment avec Claire et Gaston Demaret, Jean-Marc Priels (Nouveau Centre Primavera, Jette et Clinique Sans Soucis, Jette) et Céline Brison et (2) de la World Association for Person Centered and Experiential Psychotherapy and Counseling (WAPCEPC) avec Pr.Robert Elliott (University of Strathclyde, UK), Pr. Jeffrey Cornelius-White (Missouri State University), Pr. Brian Rodgers (Auckland University of Technology, New Zealand).

Nous sommes actuellement à la recherche d’un(e) doctorant(e) qui travaillerait sur un projet de thèse sur les effets bénéfiques et délétères des conceptions évaluatives (psychodiagnostiques) vs. compréhensive-centrée sur la personne des psychopathologies auprès des clients, leurs proches, les thérapeutes et les soins procurés.

Axe 2 : Psychologie du mourir et du deuil

Cet axe de recherches est celui qui a été le plus investi depuis les années 1990 (e.g., Zech, 2006). Il examine les facteurs de risques ou de protection des processus de deuil, en particulier le style d'attachement au défunt (sécure vs. insécures, e.g., Delespaux, Ryckebosch-Dayez, Heeren, & Zech, 2013), le type de relation au défunt (enfant, parent, conjoint ou autre) et le soutien social. Un ensemble de recherches ont été menées avec l'aide de doctorantes, post-docs, mémorants et stagiaires. Ces recherches impliquent d'une part de tester une série d'hypothèses déduites du Dual Process Model of Bereavement (DPM) de Stroebe et Schut (1999, 2010) et d'autre part, de développer des instruments valides et fiables de mesures de réactions de deuil normal ou « compliqué » (intense) et de stratégies d’ajustement au deuil. Ces recherches, associées à une pratique clinique dans le domaine, ont amené à développer une conception des interventions cliniques auprès des personnes endeuillées centrée sur les processus de deuil et les processus relationnels centrés sur la personne endeuillée (e.g., Zech, Ryckebosch-Dayez, & Delespaux, 2010).

Trois doctorantes et deux post-doctorants étrangers ont activement développé cet axe :

  • Emily Delespaux (2008-2013) a examiné les processus d’inhibition cognitive à l’origine des ruminations et réactions de deuil intenses. Sur base d’études expérimentales, elle a notamment montré que les conjoints endeuillés ayant beaucoup de ruminations mentales étaient moins capables (1) d’ignorer ou limiter l’accès automatique à des pensées liées au deuil (par rapport à des pensées négatives ou positives) (Delespaux & Zech, 2015) et (2) de supprimer et contrôler intentionnellement des pensées liées à la mort et au deuil mais aussi plus généralement des pensées négatives et positives par rapport aux pensées neutres (Delespaux & Zech, 2017).
  • Anne-Sophie Ryckebosch-Dayez (2007-2016) a développé un ensemble de recherches testant plusieurs postulats du DPM, à la fois sur base d’études qualitatives (journal de bord) et quantitatives (par questionnaire). Ses recherches ont notamment montré que, un an après le décès d’un conjoint, (1) les stresseurs liés à la perte sont les plus fréquents, (2) des stratégies de coping spécifiques sont utilisées de manière efficace pour faire face à certains stresseurs spécifiques (y compris des stratégies d’évitement, particulièrement efficaces pour faire face à des stresseurs internes), (3) dans un nombre non négligeable de cas, les personnes endeuillées utilisent plusieurs stratégies successives ou aucune et (4) certains stresseurs et stratégies sont associés à des moments spécifiques de la journée (e.g., Ryckebosch-Dayez, Zech, Mac Cord, & Taverne, 2016).
  • Laetitia Schul-Martin (2014-) réalise actuellement sa thèse sur les pratiques des soignants et des parents après une perte périnatale (décès du fœtus/bébé après 22 semaines de gestation-à 7 jours après la naissance). Sa première étude par entretien auprès de 16 soignants de deux hôpitaux universitaires belges a notamment montré que ceux-ci avaient tendance à essayer d’humaniser le bébé/fœtus mort afin de favoriser les processus de deuil des parents.
  • Manuel Fernandez-Alcantara (2016) a examiné l’impact du lien de parenté (enfant, conjoint, parent, grands-parents) sur l’intensité et les types de réactions de deuil sur base de mémoires réalisés à l’UCL (Fernandez-Alcantara & Zech, 2018). Cette étude montre que les parents et les conjoints sont particulièrement affectés et que les types de réactions de deuil sont vécues différemment en fonction du type de lien de parenté. Une étude similaire à celle réalisée par Laetitia a eu lieu en Espagne et montre que les soignants espagnols sont particulièrement démunis face aux situations de décès périnatal. Manuel est aujourd’hui Professeur à l’Université d’Alicante.
  • Leonor Fasse (2013) a examiné sur base d’entretiens de recherche réalisés un an après le décès de leur conjoint, les expériences subjectives journalières de 16 personnes veuves et comment celles-ci pouvaient ou non se retrouver dans le DPM. Treize des 16 personnes interviewées ont rapporté que leurs expériences correspondaient globalement bien au modèle. Cependant, elles identifiaient également des différences en termes de (1) difficulté de distinguer les processus de coping (ils sont souvent interdépendants plutôt que séparés), (2) nature non consciente et non intentionnelle des « stratégies » de coping et (3) nature des moments de répit dans les processus de deuil. Léonor est aujourd’hui Maître de Conférence à l’Université de Bourgogne Franche-Comté (France)

Une étude est en cours en collaboration avec le Pr. Laurent Knoops (Chef de clinique, Cliniques Universitaires St Luc, Faculté de Médecine et Médecine Dentaire, Institut de Duve, Institut de Recherche Expérimentale et Clinique, détenteur de la Chaire en soins palliatifs des Cliniques Universitaires St Luc) sur le vécu d’incidents critiques, notamment liés à la mort de patients et à l’impuissance ressentie en tant que soignant, que les étudiant(e)s de médecine de 3e ont pu vivre au cours de leur premier stage pratique.

Au niveau international, des collaborations sont en cours avec (1) Pr. M. Margaret Stroebe, Universiteit Utrecht, Pays-Bas sur des études testant son modèle d’ajustement au deuil ; (2) Pr. M. Fernández-Alcántara, M., University of Alicante, Espagne notamment sur une étude sur les pertes périnatales ; (3) le réseau de l’International Work Group on Death, Dying and Bereavement (IWG) et en particulier (3a) Pr. Charles Corr, Southern Illinois University, Edwardsville, USA sur une revue de la littérature des citations du modèle du mourir et du deuil d’Elisabeth Kübler-Ross ; (3b) Pr. Joachim Wittgowski, University of Wuersburg, Allemagne et J.-M. Paré pour une étude de validation en français del’Inventaire Évaluatif multidimensionnel du vécu associé au Mourir et à la Mort ; (3c) Phyllis Kosminsky, Center for Hope/Family Centers, Darien, USA, évaluation des programmes de formation existant dans le domaine du mourir et du deuil dans le monde et (3d) Pr. Chris Davis, Carleton University, Canada. Traduction de la video “Teen’s grief” (interview d’adolescents en deuil) en français.

Axe 3 : Prédicteurs et médiateurs du burnout.

Ce nouvel axe de recherches a vu le jour en collaboration avec Isabelle Roskam (PSP/IPSY) et Moïra Mikolajczak (PSP/IPSY) qui investiguent le burnout parental.

Pierre Gérain (2016-) étudie la problématique du burnout L’objectif de la présente recherche est d’étudier la problématique du burnout chez les soignants informels, aussi appelés « aidants proches » (family ou informal caregivers). Le burnout a été étudié de manière importante auprès des aidants professionnels mais surtout en termes de « fardeau » ressenti chez les aidants proches. Sa première étude a montré que les parents d’enfants ayant des difficultés (handicap, problèmes de développement) étaient à risque plus élevés de souffrir de réactions de burnout surtout lorsque plusieurs problématiques étaient en jeu par rapport aux parents d’enfant sans difficulté (Gérain & Zech, 2018). Une deuxième étude méta-analytique a également confirmé que les aidants proches avaient un risque accru de burnout pra rapport à des non aidants. Deux autres études (une épidémiologique et une en cours de récolte) visent à examiner les facteurs de risque et de protection des effets de l’aide d’un proche sur la santé (tant d’un point de vue positif que détrimental).

Une collaboration existe avec les Prof. Maximilien Gourdin et Pascal Janne (CHU Mont-Godinne) et Sandra Schnell pour la publication d’une revue de littérature sur les prédicteurs du burnout des aidants-proches.

Trois axes supplémentaires ont été développés par le passé et ont mené aux axes recherches actuels

A l’origine, les recherches réalisées se sont développées dans le cadre du poste académique ouvert en 2004 en « Psychologie de l’adversité » obtenu par Emmanuelle Zech. Les situations d’aide sont particulièrement variées et nombreuses en sciences humaines et peuvent concerner toutes les situations où une personne en difficulté ou en demande d’aide s’adresse ou est adressée à une personne qui peut procurer cette aide.

Axe 4 : Prédicteurs et médiateurs du burnout de l’aidant proche.

Ce nouvel axe de recherches a vu le jour en collaboration avec Isabelle Roskam (PSP/IPSY) et Moïra Mikolajczak (PSP/IPSY) qui investiguent le burnout parental.

Pierre Gérain (2016-) étudie la problématique du burnout des aidants proches. L’objectif de la présente recherche est d’étudier la problématique du burnout chez les soignants informels, aussi appelés « aidants proches » (family ou informal caregivers). Le burnout a été étudié de manière importante auprès des aidants professionnels mais surtout en termes de « fardeau » ressenti chez les aidants proches. Sa première étude a montré que les parents d’enfants ayant des difficultés (handicap, problèmes de développement) étaient à risque plus élevés de souffrir de réactions de burnout surtout lorsque plusieurs problématiques étaient en jeu par rapport aux parents d’enfant sans difficulté (Gérain & Zech, 2018). Une deuxième étude méta-analytique a également confirmé que les aidants proches avaient un risque accru de burnout par rapport à des non aidants. Deux autres études (une épidémiologique et une en cours de récolte) visent à examiner les facteurs de risque et de protection des effets de l’aide d’un proche sur la santé (tant d’un point de vue positif que détrimental).

Une collaboration existe avec Pr. Maximilien Gourdin et Pascal Janne (CHU Mont-Godinne) et Sandra Schnell pour la publication d’une revue de littérature sur les prédicteurs du burnout des aidants-proches et le service de recherche de la Mutualité Chrétienne.

Au niveau international, Pierre Gérain développe une collaboration avec Pr. Mariët Hagedoorn, University of Groeningen, Department of Health Psychology.

Deux axes supplémentaires ont été développés par le passé et ont mené aux axes de recherches actuels :

A l’origine, les recherches réalisées se sont développées dans le cadre du poste académique ouvert en 2004 en « Psychologie de l’adversité » obtenu par Emmanuelle Zech. Les situations d’aide sont particulièrement variées et nombreuses en sciences humaines et peuvent concerner toutes les situations où une personne en difficulté ou en demande d’aide s’adresse ou est adressée à une personne qui peut procurer cette aide.

Axe 5 : Effets de l’expression des émotions

Cet axe de recherche a été investi entre 1993 et 2005 et a eu plusieurs prolongements (voir Axe 1, 2, 3 et 6). Nous avons initialement testé dans quelle mesure la verbalisation des émotions ressenties à la suite d’événements de vie avait des effets bénéfiques. Les résultats de ces recherches ont principalement montré que :

  • La croyance aux effets bénéfiques du partage social des émotions est très largement véhiculée
  • Contrairement à l’idée d’un effet cathartique, verbaliser les émotions n’a pas d’effet sur la récupération émotionnelle mesurée à divers moments (intensité émotionnelle pré- vs. post-partage social), quelle que soit la manière d’en parler (émotions, faits, significations).
  • Par contre, les personnes qui partagent leurs émotions rapportent subjectivement des effets bénéfiques : elles disent que cela les aide, les soulage. Cela augmente également le sentiment d’intimité, d’affection et d’affiliation avec le partenaire (surtout lorsque celui-ci a écouté et compris).

Cet axe de recherches productif a été réalisé en collaboration directe avec les Pr. Bernard Rimé, Olivier Luminet, Véronique Christophe (Université de Lille-III), James Pennebaker (Southern Methodist University), Peter Lang et Margaret Bradley (University of Florida) et deux post-doctorants : Catharine Evers (aujourd’hui Professeure à l’Universiteit Utrecht (Pays-Bas) et Dimitry Davydov (chercheur à la Russian Academy of Medical Sciences, Moscou).

Axe 6 : Ajustement et interventions après événement traumatique

Cet axe de recherches a été investi entre 2000 et 2010 et s’est développé autour de trois projets. Dans le prolongement des études sur l’expression des émotions de la vie courante, le premier a examiné les réactions à court terme du personnel impliqué dans des incidents critiques et l'efficacité des ressources sociales et des interventions de débriefings psychologiques réalisées au sein de la Police fédérale et locale en Belgique (Zech, De Soir, & Ucros, 2008 ; collaboration avec le Stressteam de la Police Fédérale, des services psycho-sociaux de polices locales et Erik De Soir & Jacques Mylle de l'Ecole Royale Militaire).

Deux extensions de ce projet ont vu le jour suite à la catastrophe survenue fin juillet 2004 dans le zoning industriel de Ghislenghien. Premièrement, une étude similaire à celle mise en place auprès des services de police a été réalisée auprès des services de police, de sapeurs-pompiers et d'urgentistes impliqués dans la catastrophe (en collaboration avec le stressteam de la Police fédérale, l'Ecole Royale Militaire et le Service d'Aide aux Policiers et Sapeurs-Pompiers du Hainaut (SPAPP)). Deuxièmement, une collaboration avec la section d'épidémiologie de l'Institut Scientifique de Santé Publique(ISP) a permis la réalisation une étude sur l'impact de la catastrophe sur la santé physique, mentale et sociale et en particulier sur l'incidence du stress post-traumatique auprès de la population civile située autour de l'épicentre. Avec le soutien du Ministère de la Santé Publique une étude longitudinale à deux temps de mesure a été financée et réalisée (N = 1024 adultes et 127 enfants de 8 à 14 ans habitant les communes de Ghislenghien, Ollignies, Bassily, Hellebecq, Meslin-l’Evêque, Gibecq et Isières). Les résultats ont fait l'objet d'un rapport et plusieurs publications en collaboration avec E. De Soir, A. Versporten et H. Van Oyen (De Soir, Versporten, Van Oyen, Kleber, van der Hart, Mylle, 2008 ; De Soir, Versporten et al., 2015 ; De Soir, Zech et al., 2015).

Un troisième axe de recherches en collaboration avec des chercheurs de l'Université de Floride, NIMH-Center for the Study of Emotion and Attention (Peter Lang et Margaret Bradley) et de l'Université de Constance (Thomas Elbert, Margarete Schauer, Frank Neuner) visait à examiner l'efficacité d'une intervention visant à réduire les réactions de stress post-traumatiques en Belgique (sur des populations de personnes réfugiées) et à l'étranger (partenaires allemands, anglais et italiens) : la Thérapie par Exposition à la Narration. Ce projet a été financé deux fois par l'Union Européenne (European Community Fund (2005-2006), European Refugee Fund: Community Actions 2006) eta permis l'engagement du Dr. Pamela Bell. Un colloque a été organisé à la Commission Européenne visant à regrouper les partenaires de terrain potentiels ayant un accès aux personnes réfugiées en Belgique (tant en Flandre, Bruxelles qu'en Wallonie, e.g., Croix Rouge de Belgique,Fedasil, Centres fermés, MSF). Il s'est avéré que le système d'accès aux soins de santé en Belgique et en particulier aux soins de santé mentale pour réfugiés est très diversement structuré, n'est pas coordonné et que le financement est lacunaire. Cette situation implique qu'en Belgique, il était plus urgent d'évaluer les besoins de soins de santé et le niveau de santé des personnes réfugiées que d'envisager de tester l'efficacité d'une intervention thérapeutique particulière, même si le manuel est disponible en français (Zech &Vandenbussche, 2010)