01 décembre 2017
14h00-16h30
Gratuit
Bruxelles
Ecole de santé publique (4ième étage, salle A402) à Clos Chapelle-aux-Champs, 30
Pour cette première séance de quatre, nous aimerions travailler, sous l’angle technique et existentiel (Aleksandar Jankovski, UCL, Louvain Bionics), juridique-anthropologique (Yacine Daquin, master droit relatif aux droits des robots) et philosophique (Jean-Philippe Cobbaut, CEM-EA7446, Université catholique de Lille) le statut des prothèses et robots dans la relation et l’existence du sujet appareillé.
Dans leur forme ultime, les robots ne seront
ni les esclaves ni les adversaires de l’humanité,
mais l’humanité elle-même, transfigurée. Les
êtres humains ne seront pas supplantés par les robots :
ils deviendront des robots.
Ito Toshiharu[1]
Trois axes pourraient être envisagés (des questions à préciser) :
1. En quoi l’existence de la prothèse modifie-t-elle le statut du handicap ?
- La personne appareillée peutelle encore être nommée « handicapée » au regard de la perception de sa nouvelle existence ? (ex : une prothèse de jambe, de bras) En d’autres mots, la prothèse faitelle de celui, celle qui la porte un « être nouveau » ?
- La prothèse estelle porteuse d’une représentation de l’humain : extériorité, non extériorité et répercussions pour penser la notion de handicap ?
2. En quoi et comment « être soigné » par un robot renvoie-t-il ou non à de nouvelles catégories anthropologiques pour penser l’acte de soin ?
- Comment l’irruption de la technique dans le soin modifiet-elle nos normes de soignants ? Lesquelles, pourquoi ?
- Quel statut acquiert le robot dans le soin : estil machine ou soignant ? Qu’est-ce que cela déplace du soin ? À quelle vigilance éthique être convié ?
3. Le droit des robots est-il porteur d’une « anthropologie », d’un « anthropomorphisme » ?
- En quoi le droit et ce qu’il dit des robots qualifie-t-il une relation de soins ?
- De quelle représentation du robot est-il porteur ?
- La récente législation européenne relative à la responsabilité qualifie-t-elle autrement la relation ?
- Le droit des robots est-il ou non porteur d’une « anthropologie » sous-jacente ?
Méthode pour le séminaire : chaque intervenant propose un article en lecture préalable aux participants et le commente en début de séance. S’en suit une discussion visant à articuler mutuellement apports théoriques et cliniques.
Inscriptions auprès de Bernadette Alard (bernadette.alard@uclouvain.be)
[1] Cité par : Morin E., Connaissance, ignorance, mystère, Paris, Arthème Fayard, 2017, p. 155.
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