19-20 mai : Colloque "Langage et métalangage, logique et métalogique. Revisiter la hiérarchie de Tarski"

Avec la participation de D. Achourioti, G. Russell, G. Venturi, Z. Weber, P. de Brabanter, V. Degauquier, S. Richard et R. Urbaniak.

Orienté vers les jeunes chercheurs.
Tout le monde est bienvenu. Inscription gratuite ici.
Page web : http://perso.uclouvain.be/peter.verdee/metalang2016

 

DATES IMPORTANTES

Date limite de dépôt: February 1, 2016
Notification d'acceptation: February 15, 2016
Colloque: May 19-20, 2016

CONFERENCIERS INVITÉS

ACHOURIOTI Dora, Universiteit van Amsterdam (ILLC), Amsterdam, Pays-Bas
RUSSELL Gillian, University of North Carolina, Chapel Hill, NC, États-Unis
VENTURI Giorgio, State University of Campinas (UNICAMP), Campinas, SP, Brésil
WEBER Zach, University of Otago, Dunedin, Otago, Nouveau-Zélande
DE BRABANTER Philippe, Université Libre de Bruxelles, Brussels, Belgique
DEGAUQUIER Vincent, Université Namur, Namur, Belgique
RICHARD Sébastien, Université Libre de Bruxelles, Brussels, Belgique
URBANIAK Rafal, Ghent University, Ghent, Belgium and University of Gdansk, Gdansk, Pologne

DESCRIPTION

Ce colloque a pour but de rassembler des chercheurs en logique, philosophie de la logique, philosophie du langage et philosophie des mathématiques pour investiguer le problème de la séparation entre langage-objet et métalangage.

Depuis les travaux d’Alfred Tarski, nous savons que des paradoxes surgissent lorsqu’on met au point un langage précis susceptible d’exprimer à la fois la théorie d’un certain domaine d’objets et sa métathéorie. A titre de solution, Tarski suggérait une hiérarchie stricte des langages au sein de laquelle chaque langage ne pourrait parler que du langage immédiatement inférieur dans la hiérarchie. Bien que cette suggestion fonctionne comme solution technique, elle est assez artificielle et éloignée de nos intuitions relatives aux langues naturelles.

Depuis les résultats de Tarski, la logique, la philosophie du langage et les mathématiques ont pas mal évolué. Désormais, nous disposons d’une multitude de systèmes logiques non classiques qui peuvent éviter que des paradoxes jaillissent et détruisent toute signification. Nous disposons d’outils mathématiques bien établis pour prendre précautionneusement en charge les raisonnements métathéoriques à propos d’une théorie fondationnelle (« forcing » en théorie des ensembles, théorie des catégories, force de consistance). Des moyens de traiter de manière sensée la compréhension complète et non stratifiée en mathématiques ont été proposés. Des techniques sophistiquées pour les connaissances de base et leur révision ont été développées pour la vérité auto-référentielle. Des outils formels ont été mis au point pour comprendre mieux le langage naturel. Nombreux sont ceux qui s’efforcent désormais de s’émanciper de la norme poussant à utiliser une métathéorie classique.

Etant donné ces développements nouveaux, nous pensons que le moment est venu de rouvrir le débat philosophique sur la distinction entre langage-objet et métalangage. Des spécialistes des champs de recherches pertinents sont invités à présenter leur propre recherche en cours sur les sujets évoqués et, depuis cette perspective, à réfléchir sur les implications de leur travail pour au moins un des enjeux suivants :

* La distinction entre langage et métalangage est-elle nécessaire, désirable, naturelle ?
* L’importance d’une distinction claire entre langage et métalangage pour la théorie de la vérité
* L’importance d’une distinction claire entre langage et métalangage pour la métamathématique
* L’importance d’une distinction claire entre langage et métalangage pour des théorèmes fondationnels célèbres : Gödel (incomplétude), Löwenheim-Skolem (une modèle pour chaque cardinalité), Cohen (forcing)

* Comment formaliser le métalangage ?
* Comment éviter la régression à l’infini (langage-objet, métalangage, méta-méta-langage,...) lorsqu’on cherche à rendre précis un langage ?
* La même logique devrait-elle être utilisée pour le langage-objet et le métalangage ?

* Est-il raisonnable de supposer un métalangage naturel partagé ?
* Est-il possible/utile d’unifier les (méta-)languages et de réduire les langages les uns aux autres ?
* La théorie des catégories/types/ensembles pour unifier les métalangages mathématiques et informatiques
* L’universalité des langages
* Le pluralisme logique

FINANCEMENT

Fonds de la Recherche Scientifique FNRS, Belgique
Centre National de Recherches de Logique CRNL-NCNL, Belgique
CEFISES, ISP, UCL, Belgique
Ecole Doctoral de Philosophie UCL, Belgique

ORGANISATEURS

Bruno Leclercq, ULg, Liège, Belgique
Peter Verdée, UCL, Louvain-la-Neuve, Belgique

Publié le 25 avril 2016