Quelle(s) relation(s) au politique et à l’action publique des populations pauvres et précaires ? Une comparaison quantitative et qualitative entre la Belgique, la France et les Etats-Unis.
Research Team
Promoteurs : Virginie Van Ingelgom, Benoît Rihoux (Université catholique de Louvain)
Chercheurs : Cal Le Gall
Financement
PDR F.R.S. – FNRS – 2015/2019
Contact
Virginie Van Ingelgom
Description
Le projet RAPPOPAP s’inscrit dans le contexte actuel de crise économique, d’augmentation des inégalités et de restriction des dépenses d’aide sociale. Il vise à comprendre comment des citoyens qui vivent des situations de pauvreté et de précarité sont connectés au champ politique, au-delà d’une seule distinction entre mobilisation et apathie, et comment leurs expériences et leur vécu de ces situations contribuent à leur perception du monde social et politique. Pour répondre à ces questions, deux volets d’exploration sont proposés. Le premier concerne les ressources que ces catégories de populations utilisent quand elles parlent politique ou de sujets d’actualité. Dans la mesure où elles sont souvent considérées comme dépourvus de ressources politiques et culturelles, il s’agit de comprendre ce qui leur permet de faire sens du monde social et politique, voire de politiser leurs opinions. Le deuxième axe se focalise sur le rapport à l’action publique, puisque ces populations sont très probablement en contact régulier avec les services sociaux et l’administration publique. Il convient d’analyser comment ce contact avec l’action publique au concret contribut à leurs représentations de la stratification sociale et à leur jugement sur les politiques sociales. Une comparaison entre deux cas proches (la France et la Belgique) et un cas contrasté (les États-Unis) du point de vue des inégalités et du système d’aide sociale est mobilisée. Une démarche de
méthodes mixtes est mise en place. L’analyse quantitative offre un cadrage comparatif sur les liens entre caractéristiques des populations pauvres et précaires et leur rapport au politique et l’analyse qualitative approfondit l’étude de ces processus, au travers d’entretiens basés sur des discussions.
English version
Project Title
Which relationship(s) towards politics and public action from the part of poor and precarious populations? A quantitative and qualitative comparison between Belgium, France and the USA
Research Team
Promotors : Virginie Van Ingelgom & Benoît Rihoux
Researcher: Charlotte Dolez
Grant
PDR F.R.S. – FNRS – 2015/2019
Contact
Charlotte Dolez charlotte.dolez@uclouvain.be
Description
In the current context of economic crisis, rise in inequalities, restrictions in social aid and welfare spending, this research project aims to examine relationship to politics of people who are in a precarious situation. How are these categories of population connected with the political field, beyond a simple distinction between mobilization and apathy? How do their social and personal experiences contribute to their perception of the social and political field? This project mobilizes a twofold perspective. On the one hand, the first dimension examines the resources they use when they talk politics or about society issues. Since they are said to be deprived from political and cultural resources, this project aims to understand how they manage to give sense to the political field, and even politicize their opinions. On the other hand, the second dimension deals with the relationship of underprivileged people to public action, since they are likely to interact with welfare services and public administration on a regular basis. How does this contact with public administration contribute to their representations of social stratification and their judgments about social policies? This project mobilizes a comparison based on two similar cases (France and Belgium) and a very different case (the United States) from the perspective of social inequalities and welfare system. It is based on a mixed methods approach. The quantitative step gives a comparative analysis of the links between features of these categories of population and their relationship to politics. The qualitative analysis goes deeper into the understanding of these processes from interviews based on discussions about society topics.