Slowheat chez LOCI+LAB : Une expérience pour accompagner et dépasser le plan hiver

Bruxelles Saint-Gilles, Louvain-La-Neuve, Tournai

Contexte

Face à l’explosion du coût de l’énergie, et au risque de pénurie de gaz, l’UCLouvain s’est engagée à réduire les températures intérieures de ces locaux à 19°C, partant d’une situation où 21°C était la norme.

Cet objectif, bien que conforme avec les exigences du Code du Bien-être au Travail, est de nature à générer un inconfort auprès d’une partie importante des membres de la communauté universitaire (de l’ordre de 15% d’insatisfaits attendus selon les normes EN15251 et ISO7730). Un accompagnement de ce changement est donc nécessaire, pour permettre à chacun d’exercer son métier dans de bonnes conditions.

Nous ne sommes en effet pas tous égaux devant le froid. Le ressenti de chacun dépendra de paramètres contrôlables, tels que l’habillement, mais aussi d’éléments sur lesquels nous n’avons pas ou peu de prises, tels que notre physiologie, notre état de santé, la nature de notre travail, qui peut être plus ou moins statique, et les particularités de notre poste de travail.

Le projet de recherche Slowheat porté par LAB et IPSY étudie depuis 2 ans les conditions de faisabilité d’un abaissement volontaire des températures dans les logements, en visant des plages de températures largement inférieures à celles discutées ici (14 à 16°C). Bien que la transposition logement – travail n’est pas immédiate, l’expérience accumulée dans Slowheat sert de base au projet décrit ici.

Le principe du projet

L’idée centrale est que, pour assurer le confort de chacun sans remonter la température dans tous les locaux, il faut disposer de solutions de chauffage hyper localisées, appropriables par ceux qui en ressentent le besoin. Et pour ce faire, rien de mieux que de chauffer au plus près du corps.

Il s’agira donc de mettre à disposition du matériel de chauffage local, à utiliser en complément de la base assurée par le chauffage central. En combinaison avec un habillement renforcé, des ajustements comportementaux (boissons chaudes, etc.), et une habituation progressive du corps, nous faisons le pari que des températures inférieures au 19°C visé peuvent être jugées parfaitement confortable, voire même agréables, même par les plus frileux d’entre nous.

L’objectif est donc double : identifier la pertinence de ce matériel d’appoint thermique (confort, ergonomie…) et quantifier leur apport dans une stratégie de bien-être au travail.

En pratique

La faculté LOCI et l’institut LAB, aidés par le SST, vont investir dans des équipements de correction thermique tels que chauffe-main, chauffe-pieds et housse chauffante pour les chaises de bureau. Ce matériel est évalué à 200€ par poste de travail, sans compter l’équipement de mesure.

Ce matériel sera mis cet automne à disposition de volontaires qui s’engagent à abaisser progressivement la température de leur espace de travail jusqu’à trouver leur équilibre.

Un monitoring des températures d’ambiance et de la consommation d’énergie des équipements de chauffage d’appoint sera assuré, ainsi qu’un suivi longitudinal du confort des participants.

Le nombre de postes de travail équipés (quelques dizaines) sera limité par le budget disponible et les devis en cours de collecte pour le matériel. Quelques critères de sélection ont d’ores et déjà été établis pour sélectionner les participants :

  • Soit disposer d’un bureau individuel, soit convaincre les personnes partageant l’espace de travail de participer également à l’expérience ;
  • disposer dans son espace de travail d’un moyen de contrôle du chauffage pour pouvoir réduire la température (typiquement, il s’agira d’une vanne thermostatique) ;
  • idéalement, constituer un pool de participants au sein d’une même entité (groupe de recherche par exemple) pour faciliter les partages d’expérience et la gestion logistique du projet.
 
 
 

Publié le 07 octobre 2022