Exiting violence : the role of religion

RSCS

Le Prof. A. Wenin était l'invité de la célèbre Fondation B. Kessler (à Trento) au coeur d'un colloque important : Exiting Violence : the role of religion. From Texts to Theories. Sa communication "Divine Violence in an Anthropological Perspective" s'intégrait à d'autres approches d'horizons culturels, géographiques et disciplinaires divers (10-12 octobre 2017)

 
 
When the god of Israel expresses himself through violence
 
The violence of God is apparently not a problem in the Hebrew Bible. It is part of the deity”s image that the authors portray in the biblical writings. But the function of this kind of texts is not so much to say something about god himself, than to express what humans beings believe about their god and how they relate to it. This is what I will try to illustrate starting from a narrative in Samuel's books in which murderous violence is attributed to the god of Israel, which strikes both the philistine enemies and his own people (1Sam 4–6; 2Sam 6).
 
La violence de Dieu n”est apparemment pas un problème dans la Bible hébraïque. Elle fait partie de l”image de la divinité que les auteurs mettent en scène dans les écrits bibliques. Mais la fonction du discours n”est pas tant de dire quelque chose de dieu lui-même, que d”exprimer ce que les humains croient de leur dieu et de leur façon de se rapporter à lui. C”est ce que l”on cherche à mettre en lumière à partir d”un récit des livres de Samuel où une violence meurtrière est mise sur le compte du dieu d”Israël qui frappe aussi bien les ennemis philistins que son propre peuple (1 Sam 5–6 ; 2 S 6).
 
Dans les actualités d'André Wenin, un nouvel ouvrage aux Editions du Cerf, Psaumes censurés. Quand la prière a des accents violents (Paris, octobre 2017, 198 pp.)
 
Présentation de l'éditeur : "Dieu, casse leurs dents dans leur gueule ! Dieu des vengeances, montre-toi ! Dieu, si tu voulais tuer le méchant ! Ces prières sont-elles celles d'un terroriste convaincu qui veut attirer Dieu dans sa rage assassine ? Ces cris sont pourtant tirés des Psaumes de la Bible. Des imprécations d'une telle violence que l'Eglise les a expurgées du Psautier des fidèles. A-t-elle bien fait ? Pour André Wénin une telle censure n'est guère opportune. Mais alors, que penser de ces textes ? S'il faut les lire, voire les prier, dans quel esprit le faire ? En contextualisant ces psaumes, en dégageant leur cohérence interne et en cernant au mieux les traits du psalmiste qui prie de la sorte, l'auteur fait découvrir et apprécier ceux qui ont rédigé ces textes ainsi que la force et la vérité profondément humaine de ceux-ci Ils apparaissent alors comme des fenêtres ouvertes sur le monde accablé par le mal, sur l'être humain qui s'y trouve en proie à l'injustice et à la souffrance, sur la foi en un Dieu qui, parce qu'il est vie et liberté, ne peut souffrir que le mal l'emporte".  
 
           

Publié le 01 novembre 2017