Anne Guillaud

RSCS

Anne

Guillaud

Collaboratrice scientifique

L'une des questions principales qui aiguise mon intérêt porte sur l'accompagnement spirituel en toute fin de vie. Je participe aujourd'hui, au Réseau Santé, Soins et Spiritualités (RESSPIR) dont l'objectif est de promouvoir au sein de nos sociétés et cultures : la compréhension, la reconnaissance et l’intégration de la spiritualité dans les milieux de la santé.

 
 
Mon parcours professionnel a été vraiment varié et passionnant jusqu'à ce jour. Médecin de formation, spécialisée en épidémiologie et en santé publique, j'ai commencé à travailler dans le domaine de la recherche à l'Observatoire Régional de la Santé de Marseille. Très vite j'ai pu établir une coopération scientifique et financière avec Duke University en Caroline du Nord sur un projet de recherche sur la maladie d'Alzheimer. Plus tard, j'ai rejoint la fonction publique hospitalière à Lyon en créant un service de prévention des infections nosocomiales commun à cinq établissements hospitaliers de la région. 
 
Cinq années après cela, le succès à un concours européen de recrutement d'experts en santé publique me fait rejoindre la Commission Européenne et la ville de Bruxelles. Cette expérience aura été fantastique. Je ne mentionnerais que quelques jalons importants: l'établissement d'une coopération scientifique entre l'Europe et l'Afrique sur les trois plus graves maladies transmissibles: SIDA, Tuberculose et Malaria ; l'obtention de la bourse EU senior Fellowship à New York University (School of Law) pour faire une recherche sur les négociations internationales multilatérales de l'UE aux Nations Unies et enfin, la responsabilité du dossier de la lutte contre la pauvreté au sein des 28 états de l'Union.
 
La soif d'apprendre étant toujours vive, j'ai repris des études en soins palliatifs, qui m'ont permis de rejoindre l'Université Catholique de Louvain, en tant que collaborateur scientifique à l'institut de recherche religions, spiritualités, cultures et sociétés (RSCS). Le nombre d'étapes traversées jusqu'à ce jour laisse entendre que je m'approche de la fin "théorique" de carrière mais l'enthousiasme ne faiblissant pas, la route continue. 
 
Je participe aujourd'hui, au Réseau Santé, Soins et Spiritualités (RESSPIR) dont l'objectif est de promouvoir au sein de nos sociétés et cultures : la compréhension, la reconnaissance et l’intégration de la spiritualité dans les milieux de la santé. Il est hébergé par le RSCS qui est un institut suffisamment ouvert pour que des projets très variés puissent s'y développer. 
 
A titre personnel, l'une des questions principales qui aiguise mon intérêt porte sur l'accompagnement spirituel en toute fin de vie. Que se passe-t-il dans les derniers instants d'une vie qui se rend? Est-il possible d'accompagner un agonisant lorsque les canaux classiques de communication (paroles, échanges de regards, toucher…) se sont éteints. La sagesse populaire sait bien que cela est possible puisque l'humanité veille ses malades et ses mourants depuis la nuit des temps. Par contre, peu de personnes ont cherché à comprendre ce qui se passe dans cet échange le plus souvent silencieux entre un agonisant et la ou les personnes qui l'accompagnent. La place confortable du "chercheur-observateur-analyseur" doit être ici abandonnée pour tenter de rejoindre d'une autre manière le cœur de l'expérience ultime. 
 
 
 
Anne Degrand-Guillaud (née Anne Guillaud)