Hans Ausloos

Bien que l’UCL soit une université de première-classe, aussi bien pour l’enseignement que pour la recherche scientifique, un séjour à l’étranger de courte, moyenne ou longue durée offre d’excellentes occasions pour un chercheur-enseignant d’élargir ses horizons. Tout d’abord, grâce à un séjour à Stellenbosch ou Bloemfontein, à Thessalonique ou à Innsbruck, les quatre endroits où j’ai eu l’opportunité d’enseigner, de donner des conférences ou de mener des recherches pendant l’année académique 2016–2017, on constate que les défis académiques et scientifiques – au moins pour l’enseignement et la recherche dans les domaines de la théologie et des sciences des religions – sont quasi identiques à ceux rencontrés à Louvain-la-Neuve. Au-delà des problèmes liés à la situation politique de l’Afrique du Sud, y séjourner dans un milieu académique permet de mesurer combien est sensible l’équilibre précaire de la théologie universitaire face aux ingérences des Eglises et de l’Etat. En Grèce, on ne peut que marquer notre respect pour nos collègues qui, dans des conditions assez difficiles, poursuivent la transmission de leur expertise aux étudiants. En Autriche, on constate que le fait religieux fait toujours partie de la vie quotidienne, beaucoup plus qu’en Belgique. Au-delà de ces constats d'"immersion", un séjour à l’étranger crée surtout d’excellentes opportunités pour s’exposer à de bonnes pratiques et à d’autres cultures, et pour rencontrer des collègues et des étudiants qui sont passionnés par des disciplines communes, ce qui à son tour permet d’élargir son réseau de contacts dans le monde académique et d’approfondir nos capacités critiques et de décentrement culturel.