Par Florence Greiner étudiante en KIMA22.
Cette actualité s'inscrit dans une série de témoignages que la faculté diffuse cette année sur la vie des étudiants participant à des programmes d'échange.
Nous sommes 3 étudiants de l’EPL à tenter l’aventure finlandaise. Accueillis dès l’aéroport par un étudiant, au kot par nos deux cokoteurs puis à l’université par nos tuteurs et profs, on ne peut pas mieux l’être je crois ! Les jeux en équipe de la semaine d’orientation nous ont permis de découvrir rapidement le campus, les nombreuses associations étudiantes et bon nombre d’étudiants d’échange, avides eux aussi de faire connaissance et de participer au maximum d’activités possible… parce que oui, dès la première semaine nous avons appris une chose : 4 mois c’est court, très court. On ne perd pas une occasion de rencontrer, visiter, voyager… en ferry ! On oublie souvent ce moyen de transport, très populaire dans les pays baltiques, qui nous a permis de découvrir St Pétersbourg, Stockholm et Tallinn.
Dans un premier temps, petits tours dans Helsinki et les multiples îles qui l’entourent : pour une capitale, ce n’est pas très grand, très aéré (jamais de rues étroites), plutôt moderne avec de jolis bâtiments. Le must dont on profite chaque jour : c’est l’un des meilleurs réseaux de transports en commun européens. Heureusement parce que bien sûr, en Erasmus, plus de voiture ! Qui dit pas de voiture, dit non seulement transports en commun mais aussi vélo ! C’est de loin la meilleure manière de profiter des nombreuses pistes cyclables mais surtout des chemins dans les bois ou le long de la côte car oui, si vous ne l’aviez pas encore compris, Helsinki se situe en bord de mer, tout comme mon appart’ est à 500m de la plage, idem pour le campus ! La nature est omniprésente.
Mais j’y viens à ce fameux campus. Entre les pins se dessinent les nombreux bâtiments des branches scientifiques de l’université d’Aalto. C’est sur la presqu’île d’Otaniemi que je vais en cours, mais aussi que je participe aux nombreuses soirées étudiantes, activités sportives ou soirées sauna. Niveau études, les heures de cours sont peu nombreuses mais presque chaque matière est accompagnée de travaux et les examens s’annoncent en fin de quadri… L’université, très bien équipée, possède entre autres des espaces de travail cosy avec canapés, bureaux design, salles pour les travaux de groupe et cuisine toute équipée en libre accès où on rencontre des gens lors de nos pauses. C’est tout de suite moins pénible de passer 5 jours à rédiger un rapport dans cette atmosphère. Le système éducatif est très flexible mais surtout gratuit : les étudiants sont même payés pour étudier ! Les finlandais quittent donc le plus souvent le nid familial dès la première année d’études et font de leur kot leur domicile principal.
Le folklore estudiantin, cependant moins bibitif que le belge d’après ce que j’ai pu voir, existe ici aussi. Leur signe distinctif ce sont des combinaisons one-piece dont la couleur varie selon les études, sur lesquelles ils cousent des badges de tous les évènements ou associations auxquels ils participent de près ou de loin. Les guildes (cercles) ont des locaux confortables accessibles à tous (où on joue aux fléchettes en buvant un café gratuitement) et organisent, en plus de quelques soirées et visites d’usine, des dîners assis à thème (appelés « sitsit »). On y chante à la gloire de chacune des boissons qui nous sont servies, avant de trinquer dans l’ordre avec notre voisin de gauche, de droite, et la personne en face.
Plus de trois mois sont passés et les weekends de randonnée font déjà place aux soirées de Noël et voyages en Laponie ! Le temps des au revoir et des grands projets de retrouvailles est venu ! Car oui, en quelques mois loin de chez soi, on crée des liens avec ceux qui sont désormais devenus des amis. Sans doute cette citation lue dans un pub d’Helsinki résume-t-elle bien cette spontanéité de l’Erasmus :
There are no strangers in Molly Malones, only friends who haven’t met.
Florence Greiner