RAPPORT
De nationalité indienne, Anant Agarwal, est depuis 2013 le CEO de la plateforme de cours en ligne edX, fondée par le Massachusetts Institute of Technology (MIT) et l’Université Harvard. L’UCL a été la première université belge à faire partie d’edX. Depuis 1988, il est aussi professeur d’ingénierie électrique et de sciences informatiques au MIT. Par ailleurs entrepreneur à succès, il a co-fondé plusieurs sociétés dans le domaine des technologies.
Conformément à sa vision d’une formation de qualité accessible à tous, il a longtemps milité en faveur des MOOCs (Massive Online Open Courses) et a été parmi les premiers à participer au projet de plateforme MITX, qui deviendra edX. C’est lui qui a donné le premier MOOC lancé par edX sur les circuits et l’électronique, rassemblant 155 000 étudiants de 162 pays.
Mitchell Baker est présidente de la Mozilla Foundation, une société sans but lucratif qui a pour but de promouvoir l’ouverture, l’accessibilité et l’innovation dans le domaine des technologies. Impliquée depuis le début dans le projet Mozilla, elle est une fervente militante de l’Open Web et de l‘Open Source et est considérée comme l’une des pionnières du web. Sous son leadership, Mozilla a pu rassembler 230 millions d’utilisateurs dans 100 pays.
Mitchell Baker est fascinée depuis toujours par le pouvoir d’un réseau et la capacité de générer un projet fort en y ajoutant des personnes, et donc des compétences. Et internet, c’est cela : un réseau auquel chacun peut se connecter quand il veut. Il est important pour Mitchell Baker qu’internet soit un lieu d’échange, compréhensible et accessible à tous, décentralisé (sans hiérarchie) malgré sa croissance.
Américain né au Liban, Milad Doueihi est historien des religions dans l’Occident moderne, philosophe et dirige actuellement la Chaire Humanum, consacrée à l’humanisme numérique, à l’Université de Paris- Sorbonne (Paris IV). Il a pour mission de décoder les enjeux des mutations des pratiques de recherche dans les sciences humaines et sociales engendrées par le numérique.
Mettant en évidence les transformations induites par les nouvelles technologies de l’information et de la communication dans notre relation à l’écrit, au savoir, au pouvoir ou encore dans les rapports sociaux, il a été l’un des premiers à penser le numérique non pas comme une technique, mais comme une nouvelle culture, et le premier à introduire le terme de « humanisme numérique ». Milad Doueihi réfléchit plus particulièrement à ce que la technologie collective change à nos vies, et en quoi elle modifie le lien social. Il a publié plusieurs essais qui l’ont imposé comme l’un des principaux spécialistes et théoriciens du sujet.