Résumé. Du point de vue environnemental, il semble évident que la rénovation des bâtiments existants constitue une issue plus favorable que la démolition-reconstruction. Cependant, encouragés par les intérêts économiques et financiers, la promotion immobilière favorise encore massivement la construction de surfaces neuves. Ce choix pose question pour les politiques de développement de nos villes qui possèdent un important parc d’immeubles de bureaux en attente de nouvelles occupations. L’enjeu est d’autant plus grand dans les quartiers monofonctionnels, comme le quartier européen à Bruxelles où les projets de bureaux neufs sont toujours très attractifs. Ces projets souvent menés sans qu’une vision à long terme n’ait préalablement fait consensus ont, en outre, des impacts conséquents, et parfois irréversibles, sur l’identité du lieu et ses valeurs d’origine. Cet article se base sur une étude de cas visant à estimer les émissions de gaz à effet de serre sur le cycle de vie d’un immeuble de bureaux, ainsi que les coûts financiers et fiscaux des interventions en considérant plusieurs scénarios de rénovation et de démolition-reconstruction. À la lumière des résultats de cette étude, il s’agit d’envisager le devenir de ces immeubles en intégrant dans la réflexion les implications architecturales et sociétales.
Abstract. From an environmental point of view, it seems clear that the renovation of existing buildings is a more favourable outcome than demolition-reconstruction. However, encouraged by economic and financial interests, property developers still massively favour the construction of new buildings. This choice raises questions for the development policies of our cities, which have a large stock of office buildings awaiting new occupancy. The challenge is all the greater in monofunctional districts such as the European Quarter in Brussels, where new office projects are still very attractive. These projects, which are often carried out without any long-term vision, also have a significant and sometimes irreversible impact on the identity of the site and its original values. This article is based on a case study aimed at estimating the greenhouse gas emissions over the life cycle of an office building, as well as the financial and fiscal costs of the interventions by considering several renovation and demolition-reconstruction scenarios. In the light of the results of this study, the aim is to consider the future of these buildings, taking into account the architectural and social implications.