Dans les structures en tenségrité, les barres comprimées semblent flotter au sein de câbles tendus. Le corps humain, composé d’os et de muscles, en est l’un des plus beaux exemples.
Les structures en tenségrité sont étudiées abondamment depuis des décennies, et certain·e·s leur confèrent des propriétés structurales remarquables. Mais paradoxalement dans le monde, les ouvrages civils construits sur base de la tenségrité sont quasiment inexistants.
Avec l’objectif de comprendre les obstacles à l’utilisation de la tenségrité pour des structures réelles comme des ponts ou passerelles, et de vérifier l’exactitude de différents modèles de calcul, un prototype à l’échelle 1/5 d’une passerelle de 60m de long et 12m de haut imaginée en 2013 par l’équipe du Pr Pierre Latteur (Institute of Mechanics, Materials, and Civil Engineering – IMMC) a été élaboré et réalisé au sein de la plateforme technologique LEMSC (Laboratoire essais mécaniques, structures et Génie civil) de l'UCLouvain.
Ce prototype constitué de bambous et de cordes marines dont chacun des 4 modules peut être déployé par seulement 2 personnes, est l’aboutissement d’une thèse de doctorat menée par Jonas Feron et d’un mémoire réalisé par Nicolas Bouchat et Maxime Caulier en collaboration avec la société BESIX avec le soutien d’Innoviris.