Professeur ordinaire émérite
Année | Label | Institution |
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1970 | Bachelier en théologie | Université catholique de Louvain |
1972 | Licencié en théologie | Université catholique de Louvain |
1972 | Bachelier en philosophie | Université catholique de Louvain |
1973 | Candidat en philologie romane | Université catholique de Louvain |
1974 | Candidat en linguistique | Université catholique de Louvain |
1978 | Docteur en théologie | Université catholique de Louvain |
1978 | Licencié en philosophie | Université catholique de Louvain |
1978 | Licencié en sc. familiales et sexologiques | Université catholique de Louvain |
Au moment où j’accède à l’éméritat, je donne ci-après quelques points de repère sur l’orientation de mes enseignements et de mes travaux au long de mon parcours à l’UCL depuis que je suis devenu le collaborateur de Mgr Ph. Delhaye (1912-1990) en 1973, au titre d’assistant-chercheur, avant de prendre sa succession en 1982.
Sous sa direction, j’ai préparé et soutenu une thèse de doctorat en 1978, summa cum laude. J’y ai mis en œuvre les directives de Vatican II et du Magistère de l’Église post-conciliaire : le renouveau de la théologie morale est lié à une clarification sur le statut de ses sources : l’Écriture, la Tradition reçue de la foi et interprétée par le Magistère, la réflexion philosophique et les sciences humaines. Publiée sous le titre Engagement de Dieu et fidélité du chrétien (Louvain-la-Neuve, 1979), ma dissertation a exploité les recherches d’exégètes, de dogmaticiens et de philosophes pour établir une théorie des fondements objectifs de l’éthique chrétienne. En rapprochant ce que l’histoire a séparé, l’Écriture, le dogme et la morale, ce livre dégage les vérités dogmatiques et morales des textes sacrés et expose les conditions de possibilité d’un art de vivre fondé sur la révélation de Dieu en Jésus-Christ, en amont des normes particulières de la conduite morale.
L’attribution des enseignements de morale familiale et sexuelle (à la Faculté de théologie et à l’Institut de Sexologie et des sciences de la famille) et de bioéthique m’a permis d’en penser les problèmes en fonction de ces prémisses et d’instruire les dossiers de ces départements de la morale.
a) À propos des difficultés que pose le fait de la sexualité humaine (l’éducation sexuelle, le mariage comme institution et sacrement, le divorce, la cohabitation, la fécondité, l’avortement, les homosexualités), les questions posées à la conscience chrétienne se reflètent dans celles qui préoccupent les prêtres, les parents et les éducateurs : y a-t-il des normes et lesquelles ? Qu’est-ce qui est bien ou mal ? Quels sont les critères repérables, les arguments à invoquer, les valeurs à promouvoir pour informer une pensée et une pratique dans laquelle puissent également se reconnaître les hommes de bonne volonté ? Ma préoccupation fut d’exposer ces critères à la lumière que la foi chrétienne jette sur les valeurs humaines de la sexualité et de la famille.
b) b) Les progrès de la biomédecine et leur incidence sur les représentations collectives ont fait de la bioéthique dans les sociétés modernes des quarante dernières années une préoccupation commune, un champ d’études multidisciplinaires, un mouvement socio-culturel aux accents particuliers selon son émergence et son développement en Amérique du Nord et sur le continent européen. Greffes d’organes, génie génétique, procréation médicalement assistée, diagnostic prénatal et réanimation néonatale, neurosciences, euthanasie, expérimentation sur l’être humain : le développement biomédical crée des situations inédites et pose en termes nouveaux la vieille question des rapports entre la science et la morale.
Sur les problématiques soulevées, 35 années de publications (livres, articles, comptes rendus, recensions) rendent compte de l’état de ma recherche. Elles sont partiellement reprises sur une autre page du portail.