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Robert Franck
Professeur émérite
Curriculum Vitae
Robert Franck est Professeur émérite de l’Université catholique de Louvain (UCL, Institut Supérieur de Philosophie, SSH/FIAL). Il dirige avec Daniel Courgeau (Institut National d’Etudes Démographiques, Paris) la collection d’ouvrages Methodos Series, Methodological Prospects in the Social Sciences, aux éditions Springer*. Conseiller spécial pour l’édition de l’Académie Européenne Interdisciplinaire des Sciences (AEIS, Paris). Associé depuis 1998 au groupe d’étude d’épistémologie des sciences sociales créé par Jean-Michel Berthelot (Sorbonne) et animé à partir de 2006 par Bernard Walliser (EHESS) ; trois ouvrages collectifs en sont issus, respectivement en 2001 aux Presses universitaires de France (réédition en 2016), en 2009 et en 2015 aux éditions de l’Ecole des hautes Etudes en Sciences Sociales (EHESS).
Les titres de Docteur en Philosophie et Lettres, et de Docteur de l’Institut Supérieur de Philosophie, lui ont été conférés en 1964 à l’UCL, pour une thèse en philosophie morale portant sur la méthode dite réflexive de Jean Nabert. Ses principaux résultats ont été publiés dans la Revue philosophique de Louvain en 1965 et 1966.
Chargé de Recherches du Fonds National de la Recherche Scientifique (FNRS Belgique) de 1965 à 1969, il a étudié la philosophie du langage et en particulier le courant analytique, et il a traduit et publié à l’invitation de Gilbert Ryle les premières traductions en français de Gilbert Ryle et de John Austin dans la Revue de Métaphysique et de Morale, Paris, en 1966 et 1967. Il a élaboré dans le prolongement des jeux de langage de Ludwig Wittgenstein et de l’analyse de la langue en niveaux avancée par Emile Benveniste, une nouvelle définition de la nature du discours. Ses principaux résultats ont été publiés dans la Revue philosophique de Louvain en mai 1969.
Chargé d’enseigner la théorie de la connaissance à l’UCL en 1967 il a publié en 1968 des leçons de théorie de la connaissance. Chargé de cours à l’UCL en 1969 et Professeur en 1975, son enseignement et ses publications ont porté à partir de 1969 sur la théorie de la connaissance, l’épistémologie générale, la philosophie des sciences, la sociologie des sciences, la politique de la santé en Belgique, les enjeux sociaux des pratiques psychologiques, l’épistémologie de la psychologie, l’épistémologie de la psychiatrie, l’histoire de la philosophie, la philosophie morale, la philosophie du travail, l’enseignement de la philosophie (Agrégation), la politique de l’éducation, et la méthodologie de la recherche dans les sciences sociales.
Il a dirigé en 1971 un numéro thématique de La Revue Nouvelle (Bruxelles) sur les relations entre science et société, et dirigé un deuxième numéro thématique de la même revue en 1978 en collaboration avec François Gobbe sur la politique de la santé en Belgique,
Il a collaboré de 1973 à 1998 à l’évaluation et la guidance de pratiques innovatrices dans les services de santé, de psychiatrie, d’éducation, et de travail social : services sociaux intégrés (Québec), maisons médicales en milieux populaires, psychiatrie ambulatoire, psychiatrie de réseau, pédagogie coopérative, boutiques de sciences, et recherche-action.
Il a collaboré de 1974 à 1997 à un programme universitaire de formation pour adultes en politique économique et en politique sociale, au sein de son université (Faculté Ouverte de Politique Economique et Sociale – FOPES, UCL).
Associé en 1979 au Comité éditorial de la Revue internationale d’action communautaire – International Review of Community Development, Montréal, à l’invitation de Frédéric Leseman.
Professeur invité à l’Instituto Superior de Psicologia Applicada, Lisbonne, de 1981 à 1983, il a publié une série d’études sur les enjeux sociaux de la psychologie scolaire, de la psychologie industrielle, et de la psychologie clinique, et sur la nature du discours psychologique.
En 1983 il a créé avec Michel Legrand et Alex Neybuch la revue Perspectives, Revue sur les enjeux sociaux des pratiques psychologiques, Liège**, et a dirigé celle-ci en collaboration jusqu’en 1996 (29 numéros publiés).
De 1986 à 1994, membre du Comité organisateur de colloques ‘L’Autre Lieu’ Recherche-Action sur la Psychiatrie et les alternatives, Bruxelles.
Coresponsable du Centre de philosophie des sciences de l’Institut Supérieur de Philosophie (ISP, UCL) de 1991 à 2001.
Direction, au Centre de philosophie des sciences de l’ISP, d’une recherche pluridisciplinaire sur l’explication dans les sciences de l’homme, de 1991 à 1994 (publication en 1994 aux éd. J.Vrin, Paris, 464 p.)
Direction en 1994, au Centre de philosophie des sciences de l’ISP, d’un Colloque organisé conjointement avec l’Institut Interdisciplinaire d’Etudes Epistémologiques de Lyon, portant sur l’opportunité de rapprocher les sciences et la philosophie. Cent-vingt chercheurs universitaires de toutes disciplines ont pris part à ce colloque (publication en 1995 aux éd. J.Vrin, Paris, 289p.)
Création en 1995 avec Guillaume Wunsch (Institut de Démographie, UCL) du Centre pluridisciplinaire de méthodologie des sciences sociales Methodos*** au sein de la Faculté des sciences économiques, sociales et politiques de l’UCL.
Il a dirigé ce Centre de 1997 à 2001 et y a organisé de nombreux colloques et séminaires. Direction dans ce Centre, de 1997 à 2001, d’une recherche pluridisciplinaire internationale sur le pouvoir explicatif des modèles dans les sciences de l’homme (publiée en 2002 chez l’éditeur Kluwer Academic Publishers, 309 p.).
En 2000 il a créé la collection Methodos Series, Methodological Prospects in the Social Sciences aux éditions Kluwer Academic Publishers, aujourd’hui rattachées aux éditions Springer (quatorze volumes publiés de 2002 à 2018, deux volumes en préparation).*
DIVERS
- Il a présidé l’Association nationale Comité Afghanistan Belgique / Afghanistan Comite België de 1982 à 1989****
- Il a collaboré à la Coordination contre la guerre en Irak en 1990-1991
- Il a collaboré à la mobilisation contre la guerre du Kosovo en 1999
- Il a dirigé le Théâtre Universitaire de Louvain en 1956 et 1957
- Pièces pour le piano *****
* Les objectifs de la collection Methodos Series aux éditions Springer (2000 - )
OBJECT
This Book Series is devoted to examining and solving the major methodological problems social sciences are facing. Take for example the gap between empirical and theoretical research, the explanatory power of models, the relevance of multilevel analysis, the weakness of cumulative knowledge, the role of ordinary knowledge in the research process, or again the place which should be reserved to “time, change and history” when explaining social facts. These problems are well known and yet they are seldom treated in depth in scientific literature because of their general nature.
So that these problems may be examined and solutions found, the series prompts and fosters the setting-up of international multidisciplinary research teams, and it is work by these teams that appear in the Book Series. The Series can also host books produced by a single author which follows the same objectives. Proposals of manuscripts and plans for collective books will be carefully examined.
The epistemological scope of these methodoogical problems is obvious and resorting to Philosophy of Science becomes a necessity. The main objective of the Series remains however the methodological solutions that can be applied to the problems in hand. Therefore the books of the Series are closely connected to the research practices.
AUDIENCE TARGETED BY THE SERIES
Postgraduates and academics. Advanced courses in research methods and in the philosophy of science. Courses and/or seminars preparing students for their Master's and doctoral dissertations. People interested in any research area concerned with human and social issues such as economics, sociology, ethnology, demography, political sciences, geography, history, criminology and psychology.
RATIONALE
From 1950 onwards and for some thirty years, the expansion of the social sciences worldwide was spectacular. Research departments and study programmes mushroomed in universities and schools and the number of students in these disciplines increased at a breathtaking rate, while all sorts of professional networks were growing in both the private and public sectors, thus creating a large graduate job market. Research in the social sciences has achieved remarkable breakthroughs in various fields, at theoretical as well as methodological and technical levels. More specifically, investigative techniques have become more and more refined and sophisticated, and the results generated from qualitative as well as quantitative methods pile up year after year. But even more pressing becomes the question as to how these results contribute to a better understanding of social life. Do they provide us with better criteria for decision and action? Do they improve our explanations of social reality, and our grasp of the forces regulating social change? The malaise is genuine and it continues to grow, where the researchers and the sleeping partners, both private and public, are concerned.
A number of difficulties at the very root of these disciplines and their methods have not yet been solved. They contribute to the post-modernist drift which has begun to affect the research community in these fields. Worse still, since the resolution of these difficulties is being overlooked, the social disciplines are deprived of the means of reinforcing their pertinence and usefulness.
These difficulties can be attributed partly to the persistence of a number of received ideas as to the nature of the scientific enterprise, the singularity of the sciences of Man and Society, the ways in which the knowledge obtained can be put to use and its reliability. It is important to shield research from these received ideas because they hinder innovation in terms of theory and encourage routine where methods are concerned. It is necessary to turn to the philosophy of science or to epistemology in order to combat the ideas in question, provided of course that philosophy of science is not used in a dogmatic manner.
However, it is not enough to contest received ideas and remove the obstacles they represent. It is important in the first place to effectively enhance the fruitfulness of research in the social sciences if we want to take up the challenges these sciences encounter today. This explains why the Methodos Series concentrates its efforts on improving the methods used in the social sciences. Resorting to epistemology in order to reach this objective becomes a necessity once again. But epistemology is only a means to an end. Methodological innovation calls for strictly methodological examination, closely adapted to research practices, and it is this innovation the Book Series wants to embrace.”
** Les objectifs de la Revue Perspectives, Revue sur les enjeux sociaux des pratiques psychologique (1983 – 1997)
NOTRE PROJET
La psychologie a connu en Belgique, depuis vingt ans, une forte expansion. Elle a joué un rôle croissant dans les écoles, dans le champ psychiatrique, dans la sélection et la gestion du personnel des entreprises et des services, et dans les organismes publics et privés d'aide sociale. Cette diffusion spectaculaire de la psychologie dans de nombreux secteurs de la vie sociale, s'est accompagnée d'une augmentation rapide du nombre de diplômés en psychologie, et d'une floraison de nouvelles techniques psychologiques.
Il s'est produit un phénomène comparable dans les autres pays industrialisés. Et on peut s'étonner du peu d'analyses qui ont été faites jusqu'ici de la signification sociale de cette expansion de la psychologie, alors que, d'un autre côté, la psychiatrie et la psychanalyse ont fait l'objet, depuis de nombreuses années, de débats passionnés et d'études parfois exemplaires. En l'absence d'analyses, les développements de la psychologie n'en ont pas moins, il est vrai, été perçus et appréciés de façons différentes. Il y a ceux qui voient dans la psychologie un instrument de progrès dans les relations humaines. Outre les psychologues eux-mêmes, nombreux sont aujourd'hui les enseignants, les travailleurs sociaux, les criminologues, les médecins et les autres travailleurs de la santé, qui pensent que l'introduction d'une perspective plus "psychologique" dans leur travail en améliore la qualité. D'autres au contraire, plus traditionalistes, considèrent que la psychologie pervertit les relations et le respect de l'autorité, qu'elle encourage le laxisme et qu'elle ébranle un certain nombre de valeurs morales. Il en est quelques-uns enfin, qui croient devoir dénoncer l'appui qu'apporterait la psychologie à différentes instances de pouvoir. La psychologie fournirait aux autorités médicales, scolaires, mais aussi au pouvoir judiciaire et aux directions patronales qui recourent à elle, des moyens nouveaux d'intervention et de contrôle. Appelés à mettre de l'huile dans les rouages de diverses institutions, les psychologues viendraient dissimuler les rapports de force qui sous tendent la vie sociale.
Cette dernière critique à l'égard de la psychologie ne manque pas d'être entendue par les psychologues progressistes, mais elle les laisse en même temps démunis. Car en raison de son caractère général, elle peut difficilement guider une transformation concrète de leurs pratiques, et risque tout au contraire de les démobiliser. La seule alternative serait-elle de renoncer à toute pratique psychologique ? Peu de psychologues, pour des raisons compréhensibles, pourraient s'y résoudre. Il convient donc d'évaluer en quelle mesure une telle critique est réellement pertinente. Et à supposer qu'elle le soit, d'examiner si la signification sociale de la psychologie se résume à cela : n'a-t-elle pas aussi d'autres fonctions sociales? Lesquelles ? Enfin, a-t-on le droit de réduire les situations diverses dans lesquelles sont engagés les psychologues, â une même grille d'interprétation ? Faut-il tout ranger dans le même sac ? Un effort de discernement doit être accompli, qui soit attentif à la diversité des théories et des pratiques psychologiques.
Chacune des manières de percevoir et d'apprécier la psychologie s'accompagne de points d'interrogation. C'est à ces interrogations que veut répondre Perspectives, en suscitant et en publiant des analyses sur la portée sociale des pratiques de la psychologie dans ses divers champs d'intervention; et en devenant un lieu de débat où puissent s'exprimer, se confronter et se mesurer des positions divergentes quant à l'évaluation sociale, éthique, et politique de la psychologie comme science, et comme ensemble de pratiques et de techniques d'intervention. Mais Perspectives veut aussi devenir un catalyseur de changements dans les pratiques. Elle veut assurer la diffusion d'informations et d'analyses sur les expériences nouvelles, alternatives, qui ont en vue de mieux rencontrer les intérêts véritables des personnes ou des groupes concernés. Expériences menées par les psychologues et les psycho-sociologues; mais aussi, au-delà des cloisonnements professionnels, celles que mènent les travailleurs sociaux, les éducateurs et les enseignants, les animateurs culturels, les criminologues et les travailleurs de la santé. Dans ce but, Perspectives fait appel à chacun, individu, groupe, ou institution, pour qu'il lui adresse les informations et les analyses qu'il souhaite diffuser. Perspectives souhaite pouvoir nouer des liens réguliers entre tous les praticiens qui partagent ses préoccupations.
Ces préoccupations, quelles sont-elles ?
L'équipe qui a pris l'initiative de créer la revue Perspectives n'est pas homogène, elle n'a pas de doctrine, et n'a pas dans les poches de réponses toutes prêtes sur la signification sociale de la psychologie, et sur les changements qu'il serait souhaitable d'apporter aux pratiques qui se réclament du la psychologie. Mais elle partage la conviction qu'il est plus que temps de créer un lieu d'analyses, de réflexion et de débats sur ces questions; et elle a le sentiment de combler ainsi une lacune, non seulement en Belgique, mais également à l'étranger. D’autre part, l'équipe de rédaction de Perspectives partage l'avis qu'il ne faut pas, au nom de quelconques valeurs ou enjeux politiques, mépriser les dimensions subjective, affective et ludique de la vie, et qu'il ne faut pas non plus ignorer les réalités microsociales et interpersonnelles : elle estime, d'un côté, quo ces réalités n'échappent pas aux rapports de force majeurs qui traversent notre société, mais d'un autre côté qu'elles ne s'y réduisent pas. Par contre, et avec le même souci de préserver la réflexion de toute hypothèque dogmatique, elle laisse délibérément ouverte la question de savoir si c'est bien par la psychologie - ses théories, ses méthodes, et ses techniques - qu'il convient d'aborder et d'expliquer la réalité des relations entre les personnes, et même leur vie "intérieure". Après tout la psychologie, sous les formes qu'elle a prises depuis le 19ième siècle, n'est qu'une approche de ces réalités parmi d'autres possibles, et l'on doit se garder de confondre la question de la pertinence de la psychologie et l'affirmation de la réalité de son objet : on le fait trop souvent depuis quelques années, faute d’un recul historique suffisant. Enfin, Perspectives veut encourager une approche critique de la psychologie et de ses pratiques, mais une critique sans préjugés, et consciente de ses critères : qu’il s'agisse de la pertinence épistémologique des concepts, des méthodes et des techniques, qu'il s'agisse des résultats explicitement recherchés et obtenus, ou qu'il s'agisse des effets sociaux produits. Toute analyse critique est sous-tendue, qu'on le veuille ou non, par des positions sociales, éthiques, et politiques; Perspectives ne formulera pas d'exclusives, pourvu que ces positions prennent en compte par priorité le souci de rencontrer les intérêts véritables des individus et des collectivités. En ce sens, la revue affirme sa solidarité avec les mouvements collectifs qui luttent contre toutes formes de domination ou d'exploitation.
Perspectives paraîtra deux fois par an. Chaque numéro présentera plusieurs contributions centrées sur des thèmes principaux, mais aussi éventuellement d'autres textes sur des sujets divers. En outre, chacun des numéros s'efforcera de réunir autant que possible des analyses, des témoignages ou des récits d'expériences de travail, des informations, des recensions et comptes-rendus critiques d'ouvrages, d'articles, et de rencontres.
La revue désire répondre d'abord aux interrogations et aux attentes de ceux qui travaillent en Belgique francophone, et leur offrir un lieu d'échanges, de réflexions et de confrontations; et dans ce but elle prendra l'initiative d'organiser des réunions, des conférences, et des rencontres-débats. Mais Perspectives veut aussi favoriser les échanges avec la partie néerlandophone du pays, et avec l'étranger. Des contacts sont établis au Portugal, en Italie et en France, en vue d'établir une collaboration suivie. Et toute proposition ou suggestion, d'où qu'elle vienne, sera accueillie avec le plus grand intérêt.
*** Les objectifs du Centre pluridisciplinaire de méthodologie des sciences sociales ‘Methodos’ au sein de la Faculté des sciences économiques, sociales et politiques de l’UCL (1996 – 2002)
- ANTECEDENTS
Plusieurs initiatives ont été prises à l'Université de Louvain pour essayer de résoudre des problèmes méthodologiques communs aux sciences sociales. Elles ont conduit à différentes publications [1] De ces initiatives est né un réseau informel d'échanges pluridisciplinaires entre chercheurs. Le Centre pluridisciplinaire de méthodologie des sciences sociales (Methodos), créé en 1995, vise à renforcer ce réseau à l'intérieur de l'Université et à l'étendre aux plans national et international. Il organise des rencontres, des séminaires et des colloques. Il publie les résultats de ses travaux dans des documents de travail, des revues et des livres. Il développe un programme de recherche axé sur des problèmes méthodologiques dont l'ampleur requiert une collaboration pluridisciplinaire.
- PROGRAMME DE RECHERCHE
Au cours des cinq premières années, le Centre privilégiera l'étude des questions suivantes:
1. Le rôle, dans l'explication scientifique, des modèles et des théories.
2. L'analyse d'un système en niveaux est chose courante en biologie. On étudiera les travaux qui ont été faits dans cette direction dans les sciences humaines, les difficultés rencontrées et la fécondité d'une telle analyse.
3. On a l'habitude d'opposer, dans les sciences sociales, l'explication causale, l'explication fonctionnelle, les explications systémique et structurale, et l'explication dialectique. On étudiera comment il est possible de rendre complémentaires ces différents types d'explication, et les avantages qui en découlent.
4. Les connaissances ordinaires appuyées sur l'expérience quotidienne sont parfois disqualifiées au nom de la science; la science aurait pour vocation de les supplanter. Ces connaissances ordinaires jouent pourtant un rôle, jusqu'à présent mal défini dans la recherche, que ce soit pour sélectionner les variables, pour interpréter des résultats, pour examiner de possibles applications, pour définir un programme de recherche etc. On étudiera l'opportunité de mieux exploiter ces connaissances ordinaires en leur assignant une place clairement délimitée et contrôlée dans la méthodologie scientifique.
5. L'accumulation du savoir dans certaines sciences sociales est très faible. Cette faiblesse est due, entre autres choses, à la mouvance du contenu des concepts et à l'inconstance, d'une recherche à l'autre, du choix des variables ou des indicateurs. On tentera de cerner les conditions théoriques et méthodologiques qui permettraient de remédier à cette situation.
[1] H. Gérard, M. Loriaux (Eds.) 1988, Au-delà du quantitatif. Espoirs et limites de l'analyse qualitative en démographie, Ciaco éditeur, Louvain-la-Neuve, 670 p. G. Wunsch 1988, Causal Theory and Causal Modeling. Beyond Description in the Social Sciences, Leuven University Press, Leuven, 200 p. J. Duchêne, G. Wunsch et E. Vilquin (Eds.) 1989, Explanation in the Social Sciences. The Search for Causes in Demography, Ciaco éditeur, Louvain-la-Neuve, 478 p. R. Franck (Ed.) 1994, Faut-il chercher aux causes une raison ? L'explication causale dans les sciences humaines, J. Vrin, IIEE, Paris-Lyon, 447 p. R.Franck (Ed).) 1995, Les sciences et la philosophie, quatorze essais de rapprochement, J.Vrin, IIPP, Paris-Lyon, 289 p.
**** Les objectifs de l’Association nationale Comité Afghanistan Belgique / Afghanistan Comite België (1979-1989)
L'Afghanistan comptait dix-sept millions d'habitants; on estime que la guerre menée dans ce pays par l'U.R.S.S. a fait un million de morts. La guerre a fait fuir aussi trois millions de personnes au Pakistan, et un million de personnes en Iran ; un quart des populations réfugiées dans le monde, actuellement, sont afghanes. Mais il y a également les réfugiés de l'intérieur. La ville de Kaboul est passée, depuis 1979, d'environ six cent mille habitants à près de deux millions de personnes, vivant dans des logements surpeuplés et dans les bidonvilles qui s'étendent autour de la ville.
Comment expliquer ces déplacements massifs de populations ? Celles-ci viennent, pour la plus grande part, des campagnes. Les troupes soviétiques et gouvernementales n'ont pas réussi, en cinq ans de guerre, à contrôler les campagnes ; elles restent confinées dans les grandes villes, et dans quelques zones provisoirement ralliées et neutralisées. Près de la moitié des districts du pays ne disposent même pas d'une présence gouvernementale symbolique. Mais les bombardements des villages, la destruction des moissons et du cheptel et les offensives militaires ponctuelles (rien qu'en 1984, dans les régions du Panshir, du Kounar, de Kandahar, de Hérat...), tout en échouant dans leur effort de briser la résistance, réussissent par contre à faire fuir une partie des populations, privées de leurs moyens de subsistance et terrorisées par les destructions. Lors des Journées sur "L'alimentation en économie de guerre", organisées à Paris les 9, 10 et 11 novembre derniers par le Bureau International Afghanistan, un appel pressant a été lancé aux instances gouvernementales et non-gouvernementales européennes, pour qu'elles aident à endiguer la famine qui commence à se manifester dans le pays.
Devant un drame d'une telle ampleur, la circonspection et les atermoiements des gouvernements européens quant à la question afghane, deviennent dérisoires. Et ceux qui voudraient utiliser ce drame pour alimenter un anticommunisme à usage interne, en dénatureraient lourdement la signification. A l'inverse, ceux qui choisiraient de garder le silence sur l'agression soviétique pour ne pas verser de l'eau au moulin de l'anticommunisme s'enfermeraient dans les contradictions. Au-delà de la nature idéologique, sociale, économique du régime soviétique, ce qui est en cause, c'est la guerre menée depuis cinq ans par une des deux plus grandes puissances militaires mondiales dans un pays traditionnellement non aligné. Nonante mille soldats soviétiques sont entrés en Afghanistan en décembre 1979, il y en a cent quarante mille en 1984, soit un soldat soviétique pour cent Afghans vivant encore dans le pays, avec une technologie de l'armement qui est sans limites (y compris le napalm, le phosphore, et les gaz).
Les démocrates de toutes tendances politiques, philosophiques et religieuses, décidés à agir pour la défense des droits de l'Homme et des droits des peuples à disposer d'eux-mêmes, partout où ils sont bafoués, se doivent de soutenir aussi le peuple afghan dans sa lutte pour la liberté et l'indépendance. Le progrès et la justice sociale qu'ils souhaitent pour ce peuple comme pour tous les peuples du monde, n'ont jamais, ils le savent bien, été importés par les troupes d'un agresseur étranger, ni par une occupation de nature coloniale.
Trois semaines après l'intervention soviétique armée le 14 janvier 1980, l'Assemblée Générale des Nations-Unies exigeait "le retrait immédiat, inconditionnel et total des troupes étrangères d'Afghanistan afin de permettre au peuple afghan de décider lui-même de la forme de son gouvernement et de choisir son système économique, politique et social sans ingérence, subversion, coercition ou contrainte de l'extérieur sous quelque forme que ce soit". Cinq ans ont passé. En juin 1982, le Parlement européen votait une résolution demandant aux gouvernements des Dix, entre autres choses, de "refuser toute reconnaissance internationale du gouvernement actuel de l'Afghanistan", de "reconnaître la résistance afghane comme une force de libération nationale légitime", et d' "accorder à la résistance afghane toute l'aide nécessaire, tant sur le plan humanitaire que sur le plan de son organisation propre". Il priait les ministres des Affaires étrangères des Etats membres de la Communauté, de définir les modalités de la mise en oeuvre d'une politique des Dix fondée sur ces principes. Deux ans et demi ont passé.
L'Europe, placée entre les deux superpuissances, se doit de développer une politique autonome à l'égard de l'Afghanistan, comme à l'égard des autres pays du tiers-monde. Elle le peut, il ne faut pas qu'elle se dérobe plus longtemps. La résistance afghane résiste victorieusement depuis cinq ans à l'armée soviétique. Elle attend que l'Europe lui apporte un appui total sur le plan diplomatique, et l'aide nécessaire pour reconstruire les vastes régions du pays qu'elle a, seule, libérées.
Sans doute, la difficulté à obtenir des informations sur la situation à l'intérieur des frontières, explique-t-elle, pour une part, l'attentisme d'une partie du monde politique. Le Comité Afghanistan Belgique-België veut contribuer à lever cette difficulté.
(Texte prononcé en introduction au Colloque de Bruxelles, Afghanistan 1979-1984, Cinq Années de Résistance à l’Occupation Soviétique, organisé par le Comité le 15 décembre 1984. Les Actes du Colloque ont été publiés avec l’aide du Ministère de la Communauté française de Belgique. Il a réuni de nombreux experts belges et étrangers, des représentants du Gouvernement, des Parlements belge et européen, de douze partis politiques des deux communautés du pays, et d’un grand nombre de personnalités de différents milieux.)
***** Pièces pour le piano :
Six pièces romantiques
Trois pièces baroques
Dix contes à rebours
Trois poèmes
Sonate
Dix allégories
ENSEIGNEMENTS
Les circonstances m’ont permis de dispenser mes enseignements à de très nombreux étudiants de l’Université de Louvain, de différents niveaux d’étude et au sein de programmes de formations très divers :
-Faculté de Droit
-Faculté de Médecine
-Faculté des Sciences
-Faculté d’Agronomie
-Faculté des Sciences Economiques, Sociales et Politiques
-Faculté Ouverte de Politique Economique et Sociale (FOPES)
-Institut Supérieur de Philosophie
-Institut d’Education Physique
-Institut des Sciences du Travail
-Institut de Formation en Sciences de l’Education pour Adultes (FOPA)
Mes enseignements ont eu pour objets la théorie de la connaissance, la philosophie des sciences, l’épistémologie générale, l’épistémologie des sciences sociales, l’histoire de la philosophie, la philosophie morale, la philosophie du travail, l’enseignement de la philosophie (Agrégation), la politique de l’éducation, et la politique de la santé.
RECHERCHES
Mes recherches se rapportent à plusieurs branches de la philosophie : philosophie des sciences, sociologie des sciences, épistémologie générale et théorie de la connaissance, épistémologie et méthodologie des sciences sociales, épistémologie et sociologie de la psychologie et de la psychiatrie, philosophie du langage, philosophie morale et politique, et métaphysique ou ‘philosophie première’.
La liste de mes recherches figure ci-dessous. Je résume ensuite leur objet et les résultats auxquels je suis parvenu. La liste et mes résumés ne suivent pas l’ordre chronologique de mes travaux.
Liste de mes recherches
Philosophie des sciences
1° Quel avenir pour la philosophie des sciences ?
2° Les principes du programme initial des sciences modernes (17ième siècle)
3° L’analyse est-elle inductive ? Et l’induction est-elle analytique ?
4° La logique de la découverte
5°Pour expliquer les propriétés des choses suffit-il de les déduire de principes supposés vrais ? Un enjeu : le réalisme
6° Les lois : universelles, nécessaires, et fondées sur l’expérience ?
7° Le rôle central de la modélisation dans la recherche
8° Sept contributions majeures de la semantic approach à la philosophie des sciences
9° La pluralité des disciplines et l’unité du savoir
10° Révision de la démarcation qu’il convient d’opérer entre connaissances scientifiques et connaissances non scientifiques
Théorie de l’évolution
11° La nature de l’évolution
12° Il faut deux principes explicatifs différents pour comprendre l’évolution : un principe de permanence et un principe de changement
Epistémologie et méthodologie des sciences sociales
13° L’explication causale dans les sciences sociales
14° Comment restaurer dans les sciences sociales le programme de recherche initial des sciences naturelles. Applications à l’économie, à la sociologie, à la démographie, et à l’archéologie
15° Comment associer la recherche empirique et la recherches théorique dans les sciences sociales
16° Le concours de l’histoire aux sciences sociales
Philosophie Première (métaphysique)
17° Quel avenir pour la philosophie ?
18° L’élucidation de vingt et un concepts : cause, finalité, fonction, émergence, devenir, structure, système, modèle, théorie, loi, explication, induction, analyse, intuition, mesure, idée, hylémorphisme aristotélicien, atomisme, holisme, universalité, et nécessité.
19°Comment surmonter le dilemme de l’atomisme et du holisme
20° Comment surmonter le dilemme de la réduction et de l’émergence
21° La nature de la causalité et les déterminations causales et non-causales (e.a. bottom up et top down)
Epistémologie générale et philosophie du langage
22° La nature quadripolaire du discours
23° La nature de la vérité
24° La nature de la connaissance
Sciences et sociétés
25° La mise en scène idéologique du savoir
26° Comment combiner la connaissance et l’action dans les services sociaux, psychiatriques, de psychologie, et de santé
27° Les enjeux idéologiques et sociaux de la psychologie depuis 1960. Examen de la psychologie scolaire, de la psychologie industrielle et des organisaions, et de la psychologie clinique
28° L’autogestion yougoslave et le management informatisé
Philosophie morale
29° Comment aborder la dimension éthique des recherches scientifiques et technologiques
30° L’affirmation de l’absolu et la morale
Résumés des recherches et résultats obtenus
1° Quel avenir pour la philosophie des sciences ?
La philosophie des sciences se heurte à de sérieuses difficultés. L’empirisme logique nourrissait l’ambition de fonder la validité des connaissances scientifiques sur l’adéquation logique des propositions avancées aux données d’observation, mais le projet échoua. Et un peu plus tard, c’est la relativité historique des connaissances scientifiques qui s’est imposée à l’attention. Les idées reçues touchant à la nature même de la science et à l’objectivité des connaissances qu’elle procure, ont alors été ébranlées. On a cherché par divers chemins à offrir de la science un compte-rendu philosophique plus pertinent. Mais les propositions avancées n’ont pas permis jusqu’à présent de lever les interrogations.
Dans le même temps l’étude philosophique des méthodes de recherche a conduit à des résultats plus assurés dans le champ des sciences biologiques, parce qu’elle prenait appui sur l’examen des pratiques de la recherche et sur les résultats obtenus. J’ai effectué un travail analogue sur les méthodes de recherche en sciences sociales avec l’aide de nombreux chercheurs de ces disciplines[1].
Mais lorsqu’il s’agit de rendre raison de la nature des sciences dans leur ensemble et de la validité des connaissances qu’elles nous procurent il est plus difficile de tirer parti des pratiques de la recherche, parce que celles-ci sont aujourd’hui spécialisées, diversifiées et souvent morcelées. Il existe cependant un autre moyen d’approcher les sciences dans leur ensemble qui n’a guère été exploité jusqu’à présent. Il consiste à s’instruire du programme de recherche qui a fait le succès des sciences modernes. Ce programme existe. Ses auteurs sont Bacon, Galilée, Descartes, Huygens, Newton et d’autres ; ils sont célèbres et leurs écrits sont connus. Malheureusement leur programme est habituellement retraduit dans les termes de l’empirisme philosophique hérité de David Hume. Les concepts d’induction, de loi, d’observation, et d’expérience, par exemple, sont vidés de leur signification initiale. On se méprend alors sur le sens véritable des règles de conduite adoptées au dix-septième siècle, qui permirent le déploiement des sciences modernes et qui n’ont pas cessé jusqu’aujourd’hui de guider beaucoup de recherches. Se remettre en mémoire le programme initial de recherche des sciences modernes offre des solutions inattendues aux difficultés épistémologiques auxquelles se heurte la philosophie des sciences contemporaine.
Les difficultés majeures qu’il est possible de résoudre par ce moyen sont en particulier la légitimité de l’induction, le pouvoir explicatif de la déduction, la nature de l’analyse, le rôle de l’observation et de l’expérimentation, la portée de l’explication causale, l’interprétation des déterminations non causales, le recours à la modélisation dans la recherche et dans l’explication, la signification des lois, la nature des théories, la spécificité de la méthode scientifique, la part de subjectivité des connaissances scientifiques et leur relativité historique, le réalisme scientifique, la démarcation entre les sciences et la pensée non scientifique, et la pluralité des disciplines confrontée à l’unité du savoir.
J’ai entrepris de faire cela dans un certain nombre de mes recherches que je résume ci-après.
Le programme de recherche initial des sciences repose sur un petit nombre de principes. Renouer avec ces principes peut contribuer au renouvellement des travaux de recherche en philosophie des sciences.
2° Trois principes majeurs du programme initial des sciences modernes
Premier principe
Toute interprétation de la nature doit s’effectuer en partant d’observations appropriées. Le programme de recherche initial est donc empirique en ce sens-là. Mais la connaissance de la nature ne peut se réduire aux connaissances que procure l’observation. Alors que l’empirisme qui se réclame de David Hume réduit toute connaissance véritable aux connaissances qui sont issues de la seule observation, le programme initial des sciences cherche à connaître la forme des phénomènes naturels, par exemple la forme du mouvement, ou la forme de la lumière. Il s’agit de ce que nous appelons aujourd’hui la structure[2] des phénomènes. Comment y parvient-on ? En soumettant les observations recueillies à l’analyse[3].
La forme des phénomènes naturels, leur structure, n’est pas sensible, et c’est elle pourtant qui peut nous livrer de ces phénomènes l’explication véritable. Car c’est la structure du phénomène qui détermine les diverses façons dont ce phénomène peut émerger, varier, évoluer, et disparaître[4]. La ‘loi’ de la gravitation en mécanique classique, ou la ‘loi’ de l’offre et de la demande en économie, en sont des exemples fameux. La connaissance des formes, des structures, est le but assigné à la science par Bacon et ses contemporains.
Le mot ‘loi’, au dix-septième siècle, est synonyme de ‘forme’, de ‘principe’, et d’ ‘axiome’, il ne désigne nullement une régularité empirique contrairement à ce que l’on entend dire aujourd’hui dans la foulée de l'empirisme de tradition humienne (lawlike regularities). Et la détermination exercée sur un phénomène naturel ou social par sa forme - ou loi, ou structure - n’est pas conçue comme une détermination causale : elle détermine le phénomène au sens où elle circonscrit ses devenirs possibles. A même phénomène, même forme. C’est en ce sens-là qu’il faut comprendre l’universalité et la nécessité des lois. (2009, II 1 et 2)
Deuxième principe
L’’observation doit porter non seulement sur les causes qui produisent la propriété dont on recherche la forme, mais aussi sur les façons dont la propriété est générée, et dont elle varie, et aussi sur les matières dont elle est issue.
On ne peut donc pas se contenter d’observations isolées. Il faut au contraire multiplier et diversifier les observations, accumuler les indices comme l’écrit Bacon, et pour faire cela il avance un grand nombre de règles expérimentales : variation de l’expérience, prolongation de l’expérience, translation de l’expérience, renversement de l’expérience, etc.
A mesure que l’on recueille de cette manière des faits nouveaux, Bacon recommande de les mettre par écrit et de les répartir dans des tables de manière à les confronter plus aisément, et dans l’espoir d’en inférer la forme (la structure) qui est requise pour que les faits observés puissent se dérouler comme ils le font.
C’est l’entièreté de la démarche évoquée ci-dessus - tout à la fois observationnelle et théorique – que Francis Bacon qualifie de nouvelle induction. (2009, II 3)
Troisième principe
Il faut se garder de subordonner les recherches qu’on poursuit à une hypothèse. Pourquoi ? Parce que les hypothèses sont sujettes à des préjugés de toutes sortes. Francis Bacon a détaillé ces préjugés qu’il qualifiait d’ « idoles » : préjugés communs à tous les hommes, préjugés propres à chacun de nous, préjugés du milieu social auquel nous appartenons, et préjugés philosophiques qui ont autorité sur nous. En outre quand on subordonne la recherche à une hypothèse on restreint l’observation à ce qui peut la conforter ou la falsifier, ce qui nuit à la découverte. Quelques années plus tard René Descartes faisait la même recommandation.[5] Newton également[6].
NOTE : Les sources du programme initial des sciences modernes
C’est l’héritage laissé par les Pythagoriciens et leurs successeurs - Platon, Timée, Eudoxe, Euclide, Pappus d’Alexandrie - qui a orienté décisivement au dix-septième siècle les travaux savants dont est issue la science moderne. Le recours aux mathématiques et spécialement à la géométrie s’est alors imposé avec force et pour longtemps, comme on sait. On sait moins que la philosophie de la nature promue au 17ième siècle, et la méthode qualifiée par Bacon de nouvelle induction (novum organum), sont issus de cette tradition. Des copies d’un manuscrit de Pappus d’Alexandrie circulaient à l’époque où l’on apprenait que l’analyse des géomètres ne procède pas par déduction à partir des axiomes (principes), contrairement aux apparences, mais qu’elle infère les axiomes à partir de l’observation des propriétés des figures géométriques[7]. Bacon, Descartes, Newton ont souscrit à cette lecture de la géométrie euclidienne. Ne fallait-il pas faire de même pour découvrir les axiomes - les formes - des propriétés de la nature ? Bacon s’en est inspiré pour concevoir l’induction nouvelle, et pour recommander en particulier de ne pas avancer d’hypothèses au sujet des formes des phénomènes naturels (leur structure), mais de les inférer (‘induire’) de l’observation de leurs propriétés.
3. L’analyse est-elle inductive ? Et l’induction est-elle analytique ? (« Peut-on accroître… » 2007, V, B)
L'analyse désigne primitivement, en grec, l'opération de délier, ou de décomposer. Mais elle a reçu bien vite, dès l'Antiquité, des connotations philosophiques importantes. Il en est une dont se réclamait Descartes: l'analyse est une solution à rebours (J.Lechat, 1962). La démonstration analytique, affirme Descartes, doit aller des conséquences aux principes, elle est la démarche inverse des démonstrations qu'on trouve en géométrie. Au lieu de déduire les conséquences de principes que l'on suppose connus, l'analyse consiste à découvrir les principes à partir de l'étude de leurs conséquences. Il n'y a pas, écrit Descartes dans les Méditations (1952, 1647, pp.387-388), d'autre façon de parvenir à la connaissance des principes, y compris pour les géomètres : s'ils feignent de ne pas recourir à l'analyse c'est "à mon avis, parce qu'ils en faisaient tant état, qu'ils la réservaient pour eux seuls, comme un secret d'importance". De même, pour parvenir à la connaissance des principes des choses naturelles il faut les déduire de leurs propriétés.
Par exemple l’aimant possède une curieuse propriété, il attire la limaille de fer. Comment l’expliquer ? On doit s’abstenir de faire des suppositions (des hypothèses) contrairement à ce que font les métaphysiciens, écrit Descartes. Au contraire il faut que le chercheur
« rassemble d’abord soigneusement toutes les expériences qu’il peut connaître sur ce corps ; puis il tâche d’en déduire quel est le mélange de natures simples nécessaire pour produire tous les effets qu’il a constatés de l’aimant ; et ce mélange une fois trouvé, il peut affirmer hardiment qu’il a compris la vraie cause de l’aimant, autant que l’homme peut la trouver d’après les expériences données. » Règles pour la direction de l'esprit (1952 [1701] Règle XII, pp.87-88)
On le voit, l'analyse cartésienne est inductive au sens nouveau que donne à l’induction Francis Bacon (cf. ma recherche n°1). C’est aussi le sens que donnera à l’analyse Bertrand Russel :
« Dans les problèmes d’analyse, la meilleure méthode est celle qui part des résultats pour arriver aux prémisses. »
« L’inférence des prémisses à partir des conséquences est l’essence de l’induction (…) »
« (…) la méthode d’investigation des principes des mathématiques est réellement une méthode inductive, et substantiellement la même que pour découvrir des lois générales dans les autres sciences. »[8]
Cela dit, en quel sens peut-on qualifier d’analytique la démarche inductive instaurée par Bacon, inférant les lois naturelles (au sens classique de principes), de l’observation expérimentale des faits ? Analyser c’est délier, décomposer. De quelle décomposition s’agit-il ici ?
Revenons à l’exemple de Descartes : l’attraction qu’exerce l’aimant est décomposée en « natures simples ». Natures simples ? Il s’agit des choses « qui par rapport à notre entendement sont dites simples », écrit Descartes, comme la figure, l’étendue, le mouvement, l’unité, la durée, deux choses égales à une même troisième sont égales entre elles, etc. Quelles sont les natures simples qui composent l’attraction que produit l’aimant ? Celles, comme le dit Descartes, dont le « mélange » est « nécessaire pour produire tous les effets » d’attraction constatés. Nous tâchons de les « déduire » de tous ces « effets ».
Voici maintenant un exemple célèbre d’induction analytique. Newton décompose les mouvements des planètes en deux natures simples, la masse des corps et la distance qui les sépare, natures simples dont la combinaison – le « mélange » - est « nécessaire » pour produire tous les parcours elliptiques des planètes qu’on a mesurés.
Nombre de lois des sciences modernes illustrent cette formule un peu mystérieuse de « mélange de nature simples ». Il s’agit de combinaisons de concepts qu’on peut certes traduire en observations mais qui ne se laissent pas réduire à ces observations, Ces combinaisons de concepts on fait l’objet, au sein de la semantic approach, d’interprétations très éclairantes. En résumé, une loi serait la modélisation de la structure d’un système naturel. J’ajoute : on d’un système social. (2007« Peut-on accroître… », IV, in fine).
Avec une telle définition de la loi, la semantic approach ravive le concept de forme du programme initial des sciences modernes. Et elle éclaire sans le vouloir la nature de l’analyse inductive : celle-ci est la méthode par excellence d’une bonne modélisation. (2004, 1997-1998)
4. la logique de la découverte
C’est à Reichenbach (1938) que l’on attribue le découpage entre ‘contexte de la découverte’ et ‘contexte de la justification’. Et depuis le milieu du vingtième siècle il est d’usage, en philosophie des sciences, d’opposer la ‘logique de la justification’ à la ‘logique de la découverte’. Mais la découverte obéit-elle à une logique particulière ? Comme on n’y croit guère on est amené bien souvent à restreindre la logique de la pensée scientifique à la justification des théories ou à la validation des hypothèses, et à abandonner la découverte à la créativité du chercheur. Le déductivisme de Popper est une expression particulièrement tranchée de ce point de vue. Cependant les temps changent. Les parcours de la découverte ne paraissent plus comme auparavant dénués de raisons. Des travaux dans le champ des sciences cognitives et dans des domaines aussi variés que l’analyse du diagnostic médical ou l’analyse du langage naturel cherchent à cerner la nature des voies de la découverte[9].
Le retour à la logique de la découverte a trouvé un appui majeur dans le concept d’abduction proposé par Peirce au tournant du dix-neuvième siècle et du vingtième siècle. L’induction baconienne diffère beaucoup de l’abduction peircienne contrairement à ce qu’on dit parfois. Elle ouvre des pistes originales à l’exploration de la ‘logique’ de la découverte.
Il est vrai que l’abduction peircienne rejoint l’induction baconienne sur un pont essentiel : c’est de faits que l’on part pour en découvrir l’explication. Et ce trait commun appelle toute notre attention car c’est ce trait qui préside au renouveau auquel on a assisté en philosophie des sciences, visant à explorer la ‘logique’ de la découverte scientifique. Si l’abduction peircienne a été le signe de ralliement de ce renouveau, c’est avant tout parce qu’elle restitue son crédit philosophique à la démarche « rétroductive » qui part des faits pour en découvrir l’explication. C’est moins pour les interprétations successives que Peirce a proposées de cette rétroduction, car les travaux consacrés à la ‘logique’ de la
découverte ont au contraire sensiblement enrichi les interprétations peirciennes.
Mais l’existence de ce trait commun à l’abduction peircienne et à l’induction baconienne - on part de faits pour en découvrir l’explication - ne doit pas nous amener à les confondre.
L’induction baconienne apporte la réponse à cinq questions majeures que soulève l’étude de la ‘logique’ de la découverte dans les sciences. L’abduction peircienne est muette sur ces questions. (2009, II et III)
Voici ces questions.
Première question : qu’est-ce qu’il s’agit de découvrir lorsqu’on fait de la recherche scientifique?
Deuxième question : quels sont les faits à partir desquels on peut faire des découvertes scientifiques ?
Troisième question : comment faut-il observer les faits de manière à parvenir à des découvertes scientifiques?
Quatrième question : comment tirer parti des expériences pour parvenir à la découverte des principes des propriétés de la Nature?
Cinquième question : la ‘logique’ de la découverte se réduit-elle à une forme logique ?
(2009, III)
5. Pour expliquer les propriétés des choses suffit-il de les déduire de principes supposés vrais ? Un enjeu : le réalisme
La "nouvelle philosophie", ou encore la « philosophie expérimentale", que les classiques cherchaient à édifier et qui a donné naissance aux sciences modernes, s'oppose à la tradition aristotélicienne sur ce point précis : il faut cesser d'expliquer les propriétés des choses en les déduisant de principes supposés vrais Il faut au contraire analyser les propriétés des choses pour découvrir les principes qui sont requis – impliqués - par ces propriétés, et qui – à ce titre - les expliquent (cf. recherche n°3). Cette deuxième démarche est celle que Bacon et Newton qualifient de nouvelle "induction", et que Descartes appelle tout simplement l’"analyse".
C'est lorsqu’ils sont impliqués par l’ensemble des observations recueillies que les principes – les lois - nous instruisent sur la réalité. Voilà comment on peut résumer le réalisme des fondateurs des sciences modernes. Il est beaucoup plus exigeant que le réalisme de la philosophie de tradition humienne. Car il exige, pour que la loi soit validée, qu'elle soit nécessaire, en ce sens que sans la loi les phénomènes ne seraient pas ce qu'ils sont. Les débats menés depuis cinquante ans en philosophie des sciences sur le réalisme ne tiennent pas compte de ce réalisme-là.
Il n'est pas exagéré de dire que les sciences modernes sont nées de l'abandon de la déduction comme méthode d'explication, au profit de l'induction[10]. Expliquer les phénomènes, c'est découvrir les principes qui sont impliqués par les phénomènes. Ce n'est pas découvrir les phénomènes qui sont impliqués par les principes.
La covering law approach a contribué à donner une nouvelle vie à l'idée que l'explication scientifique est déductive. Elle a pris le contre-pied de ce qui a permis l'essor des sciences modernes et de ce qui en fait la spécificité. Peu d'auteurs contestent aujourd'hui la nature déductive de l'explication y compris parmi ceux qui ont abandonné la covering law approach, comme si la nature déductive de l'explication était un acquis universel de la philosophie[11].
La philosophie empiriste a occulté l'induction classique, réactivé l'acception traditionnelle de l'induction (comme énumération) que Bacon avait écartée, et restauré la conception déductive de l'explication des métaphysiciens scolastiques, combattue au 17e siècle. Toutefois on commence à douter aujourd'hui, en philosophie des sciences, de la nature déductive de l'explication, ou tout au moins est ébranlé ce que Wesley C. Salmon (1988) a drôlement appelé, s'inspirant de J.Alberto Coffa, explanatory deductive chauvinism. Peut-être va-t-on assister bientôt à un regain d'intérêt pour l'induction classique en philosophie des sciences? (2002, p.288-290)
6. Les lois : universelles, nécessaires, et fondées sur l’expérience ?
Le principe de l‘accélération avancé par Galilée : l’intensité de la vitesse est fonction du temps, est impliqué par la propriété de l’accélération. L’induction procède par implication. Le principe est la combinaison de natures simples sans laquelle il serait impossible, par exemple, que la vitesse atteinte par un corps en trois fractions de temps soit le triple de la vitesse qu'il atteint au terme de la première fraction de temps, alors que ce corps ne subit aucune poussée. Cela serait impossible si l’intensité de la vitesse n’était pas fonction du temps. La nécessité et l’universalité reconnues au principe résultent précisément de cette implication.
La nécessité et l’universalité des lois naturelles - question qui taraude les philosophes depuis plus de deux siècles (depuis Hume) - ont ce seul fondement : elles sont impliquées par les faits. Les lois ne sont pas des relations régulières qu’on observe entre des phénomènes et qu’on généralise en dépit de toute logique, comme le laisse penser la philosophie empiriste. Qu’est-ce qu’une loi naturelle ? La loi est un principe, écrit Newton (1985, p.171), et Bacon l’écrivait cinquante ans plus tôt. Elle est le fruit de l’analyse : on la « déduit » de ses conséquences ; autrement dit, elle est impliquée par les faits qu’on observe dans la Nature. Et ce n’est qu’en raison de cette implication que la loi naturelle est nécessaire, universelle, et bien fondée sur l'expérience. Voyons cela de plus près.
La loi – ou le principe – est nécessaire en ce sens que, sans elle, les choses n’auraient pas les propriétés qu’elles ont. Nous l’avons vu pour le mouvement naturellement accéléré. Prenons un autre exemple-phare : si les corps ne s'attiraient pas en fonction de leurs masses et en fonction inverse du carré de leurs distances ils graviteraient autrement qu'ils ne le font. Les mouvements des planètes autour du soleil, par exemple, ne seraient pas ce qu'ils sont. Ces mouvements, dont Kepler avait décrit les propriétés, impliquent la loi de la gravitation.
La loi est universelle. L'universalité de la loi ne porte pas sur la généralité des phénomènes observés. Par exemple, il ne s'agit pas d'affirmer que les planètes tournent toutes, toujours et partout, de la même façon, ou que les corps, quels qu'ils soient, gravitent tous de la même manière ; d'ailleurs ils ne gravitent pas de la même manière, la gravitation varie avec la masse des corps et la distance qui les sépare, par exemple la gravité diminue quand on s'éloigne de la Terre. La généralisation des phénomènes n’est pour rien dans l’universalité de la loi. L’universalité tient à ce que, quels que soient les corps en présence et leurs qualités, quelles que soient leurs masses et les distances qui les séparent, quelles que soient aussi les formes diverses de gravitation qu’on peut observer et les variations qu’elles subissent, le principe – la loi – est impliqué. C’est le principe qui est généralisé, non les phénomènes observés.[12]
La loi est fondée sur l'expérience au sens où les expériences effectuées l'impliquent. Cette manière de fonder la loi sur l'expérience est différente de toutes celles qui sont habituellement invoquées. Elle est différente de celle qui consiste à établir la régularité d'une relation empirique entre deux ou plusieurs variables, différente aussi de celle qui consiste à confirmer ou à corroborer la loi en soumettant à l'observation ses implications, différente de celle qui consiste à tester la conformité de la loi à des données d'observation, et différente de celle qui consiste à proposer un mécanisme hypothétique qui serait à l'origine de la loi. Valider une loi (au sens d’un principe, d’un « axiome ») par sa nécessaire implication dans les expériences effectuées est sans doute ce qu'il y a de plus courant dans les sciences naturelles, mais on n’y est guère attentif en philosophie des sciences. Une telle validation n'est pas autre chose que l'induction au sens des pionniers des sciences modernes.
Les principes - ou lois - nous instruisent sur la réalité lorsqu'ils sont impliqués par l’observation. Voilà comment on peut résumer l'empirisme et le réalisme des fondateurs des sciences modernes. (2009, II, 2)
Les résumés suivants sont en préparation.
*
[1] Coordination de deux ouvrages collectifs, le premier sur l’analyse causale, et le second sur le pouvoir explicatif des modèles et leur role dans l’articulation à promouvoir entre recherches empiriques et recherches théoriques . Création à l’UCL avec Guillaume Wunsch (Institut de Démographie UCL), et direction du Centre Pluridisciplinaire de méthodologie des sciences sociales ‘Methodos’. Création de la collection Methodos Series, Methodological Prospects in the Social Sciences (Publ. Springer), et sa direction avec Daniel Courgeau (Ined Paris) depuis 2002, quatorze volumes publiés. Associé au Groupe d’épistémologie des sciences de l’homme (Paris), animé par Jean-Michel Berthelot (Sorbonne) et ensuite par Bernard Walliser (EHESS), trois volumes collectifs publiés.
[2] On ne différencie que rarement, dans la littérature, les structures théoriques et les structures empiriques. C’est de structures théoriques qu’il s’agit ici.
[3] La nature de l’analyse a fait l’objet de la recherche n°3
[4] Plus exactement, la forme du phénomène étudié est la structure du processus générateur de ce phénomène.
[5] R.Descartes, Méditations, objections et réponses (1647) et Règles pour la direction de l'esprit (1701), in Œuvres et lettres, Paris, Gallimard, 1952, pp.387-388 et pp.87-88
[6] Newton I. De la gravitation ou les fondements de la mécanique classique (1687), trad. M.F. Biarnais, Paris, Société d’Edition « Les Belles Lettres », 1985, pp.19-20
[7] Cf. Hintikka J., Remes U. The Method of Analysis, Its Geometrical Origin and its General Significance, Dordrecht-Holland/Boston-U.S.A., D.Reidel Publising Company, 1974
[8] B. Russel, Histoire de mes idées philosophiques, trad. fr. G.Auclair, Paris, Gallimard, 1961 pp. 332 et 333.
Monist, octobre 2013, cité par A. Wood.
[9] Pour une bibliographie approfondie du sujet jusqu’en 2001 on peut consulter L.Magnani (2001).
[10] Mais il faut préciser que personne, à l'époque classique, n'a renoncé à la déduction dans l'argumentation. Et personne n'a contesté le rôle de la déduction dans la validation des principes explicatifs proposés, et dans la généralisation de ces principes à des phénomènes nouveaux, et dans l'intégration des principes explicatifs en un système ordonné. La déduction n'a donc jamais cessé d'être reconnue comme une pièce maîtresse du développent scientifique. Mais on a cessé d'attribuer à la déduction le pouvoir d'expliquer les phénomènes.
[11] Mario Bunge (1997, "Mechanism and Explanation", Philosophy of the Social Sciences, voL.27, n°4, p.412) a attaqué avec vigueur la covering law approach sur le terrain de l'explication : "Indeed, stating that a certain fact happens the way it does for being an instance of a generalization is no explanation at all, for it supplies no understanding : it is just identifying the fact in question as a member of the class defined by the given generalization." Bunge en tire-t-il la conclusion qu'il faut abandonner l'idée que l'explication scientifique consiste à déduire les faits de généralité empiriques? Non, il propose seulement de substituer aux "lois" de la covering law approach des "law statements that incorporate mechanisms of some sort - causal, stochastic, hybrid or other" (p.442). Bunge a raison, à mon avis, de souligner l'importance des mécanismes dans l'explication. Mais a-t-il raison de conserver la logique déductive de l'explication prônée par la covering law approach? Il écrit (p.443) : "In short, the so-called covering law model of scientific explanation is correct but incomplete, for it only covers the logical structure of the same."
[12] «… en philosophie expérimentale, le mot hypothèse ne doit pas comprendre, en sa signification, les premiers principes ou axiomes que j’appelle lois du mouvement. Ces principes sont déduits des phénomènes et généralisés par induction : ce qui confère le plus haut degré d’évidence à une Proposition en cette philosophie. » I. Newton, id.p.171)
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