Veille : Publics vulnérables

Les inégalités sociales aggravées par la faible accessibilité aux soins dentaires ?

21 décembre 2022

Le territoire belge, bien que petit et dense, présente une offre de soins dentaires inégalitairement répartie spatialement. De manière générale, les zones rurales sont moins bien desservies que les agglomérations urbaines. Mais des espaces densément peuplés, y compris certaines villes, peuvent également avoir des mauvaises accessibilités aux soins conventionnés – plus accessibles financièrement. Il est peu probable que ces disparités géographiques n'aient pas d'impact sur les pratiques de recours aux soins des habitants. Cette analyse se propose de mesurer les effets des difficultés d'accessibilité géographique aux soins dentaires conventionnés sur les pratiques de soins de la population en Belgique, et le rôle de ces difficultés dans la production des inégalités sociales de santé.

Les populations pauvres sous-utilisent les services de soins dentaires. Cette situation est connue et déjà documentée [1]. La figure 1 le montre en Belgique pour l'année 2018, sur base des consultations dentaires des affiliés de Solidaris :

Figure 1 : Pourcentage des personnes qui consultent régulièrement un dentiste selon le niveau socio-économique du quartier (2018 – tout âge)
Source : données de remboursement de soins de Solidaris. Les chiffres présentés sont standardisés par âge et par sexe, c'est-à-dire qu'ils ne dépendent pas de la composition par âge et par sexe des différents quartiers.

Elle montre la proportion de personnes ayant eu des contacts réguliers avec un dentiste selon le niveau social du quartier dans lequel ils habitent (1 = les plus pauvres et 10 = les plus riches). Un contact régulier est défini par le fait d'être allé deux années différentes chez le dentiste sur une période de 3 ans (2016-2018). On voit ainsi que les personnes issues des quartiers les plus pauvres sont 40 % seulement à consulter régulièrement un dentiste, contre 56 % pour les résidents des quartiers les plus riches [2]. Plus généralement, il apparaît que la probabilité de consulter régulièrement un dentiste augmente progressivement au fur et à mesure que le niveau socio-économique du quartier s'élève. De multiples raisons ont été identifiées pour expliquer ces écarts croissants : la plus évidente est bien entendu le coût élevé des soins dentaires, dont la part à charge des patients représente 57,6 % du montant total, ce qui les range parmi les soins de santé les plus dispendieux [3]. Ceci explique que les plus pauvres renoncent pour raison financière aux soins dentaires bien plus souvent que pour d'autres soins.

Le coût du transport est également identifié par les populations précaires comme un coût indirect qui peut constituer un véritable obstacle à l'accès aux soins [4]. La chose n'est pas étonnante, puisque l'on sait que les mobilités sont également une dimension de la vie sociale marquée par de fortes inégalités : les plus pauvres possèdent par exemple moins souvent une voiture, et les déplacements constituent une dépense loin d'être négligeable pour les catégories à faibles revenus [5]. Il est dès lors probable que les faibles accès géographiques constituent des barrières aux soins d'autant plus difficilement surmontables que les revenus des personnes sont peu élevés. Nous proposons ainsi d'articuler dans notre analyse la question des inégalités financières à celle de l'accessibilité géographique aux soins. Plus précisément, c'est l'impact de l'inégale répartition des soins dentaires conventionnés qui sera analysé, puisque le conventionnement a précisément l'objectif de limiter le coût des soins, et donc d'en garantir a minima l'accessibilité financière.

Dans l'encadré ci-dessous, nous rappelons les grandes lignes de notre analyse de l'inégale répartition spatiale des soins dentaires conventionnés en Belgique. Pour l'analyse des effets de cette inégalité sur les pratiques effectives de recours aux soins, nous nous limiterons ici aux personnes de moins de 65 ans. La raison est double : d'une part, nous disposons de données permettant de classer plus finement les personnes de moins de 65 ans (voir encadré) ; deuxièmement, l'accès aux soins dentaires pour les personnes du troisième âge présente des spécificités, raison pour laquelle nous y consacrons une analyse ultérieure et ne les incluons pas dans celle-ci [6]. Nous proposons ainsi d'investiguer les conséquences des mauvais accès aux soins dentaires conventionnés à travers les distances qu'elles poussent à parcourir (section 1), leur impact sur le report vers des soins non conventionnés, donc plus coûteux (section 2) et enfin, leur influence sur les pratiques de soins (section 3).

Note méthodologique

1. Les accessibilités locales aux soins conventionnés

Pour mesurer les inégalités d'accessibilité aux soins dentaires, nous utilisons deux sources : les données de l'INAMI, qui listent tous les dentistes de Belgique, et les données de Solidaris, qui renseignent à la fois l'offre des soins dentaires procurés par les dentistes, et les consultations dentaires auxquelles se sont rendus les patients. À cause de la crise sanitaire qui a bouleversé les pratiques en matière de soins de santé, nous avons choisi de traiter les données de 2018. Nous disposons ainsi d'une liste de 7 153 dentistes qui ont eu au moins un contact avec un patient en 2018, et d'informations sur les pratiques de soins de 3 145 667 affiliés de Solidaris – dont 2 469 442 de moins de 65 ans qui constituent la population d'étude de l'analyse ci-présente, à partir desquels les résultats ont été interpolés à l'ensemble de la Belgique. La carte ci-dessous représente les inégalités d'accessibilité aux soins conventionnés : les zones vertes indiquent les meilleures accessibilités, qui correspondent souvent à des localisations urbaines ou périurbaines même si ce n'est pas systématique. Les moins bonnes accessibilités, en rouge, sont quant à elles fréquentes dans les zones rurales peu densément peuplées, qui occupent une grande part du territoire. Mais de mauvaises accessibilités s'observent également dans des zones plus peuplées, y compris dans des villes. Le cas d'Anvers est ici emblématique, mais plusieurs autres villes, dans le Hainaut par exemple, présentent également des accessibilités médiocres [7].

Carte 1 : Accessibilité aux soins dentaires conventionnés

2. Les niveaux socio-économiques des patients

Dans la suite de l'analyse, nous utilisons une classification socio-économique des patients selon leurs profils, basés sur les différentes informations individuelles disponibles (ouvrier, employé, bénéficiaire ou non de l'intervention majorée, famille monoparentale ou non, nombre de jours de chômage ou en incapacité primaire, etc.). Le niveau socio-économique moyen de ces différents profils a été estimé sur base du niveau socio-économique des quartiers où ils sont sur-représentés. Mais une fois ces différents niveaux établis, les patients de même profil sont classés de manière identique, quel que soit leur quartier de résidence. Nous avons préféré cette approche à celle qui consiste à mesurer le niveau social uniquement par le niveau socio-économique du quartier, car elle permet d'identifier des groupes socialement plus homogènes. Néanmoins, nous disposons de moins de variables pour identifier les personnes aisées ; de ce fait, nous avons regroupé les plus favorisés en catégories plus larges. Ainsi, la classification comporte 7 catégories allant des patients les plus pauvres aux plus riches : les cinq premières catégories comptent chacune 10 % des affiliés de Solidaris, et les deux dernières (les plus aisés) en compte chacune 25 %.

1) Faible accessibilité : des distances qui augmentent plus le niveau social est bas

Une première chose intéressante à estimer est la distance moyenne que les personnes franchissent pour se rendre chez un dentiste. Dans une situation de faible accessibilité aux soins conventionnés, on peut supposer que les personnes doivent davantage se déplacer pour trouver des soins accessibles financièrement. La figure 2 montre que c'est effectivement le cas :

Figure 2 : Distance moyenne parcourue pour se rendre chez le dentiste (personnes de moins de 65 ans)

À gauche du graphique, on trouve les personnes qui vivent dans des zones où l'accessibilité aux dentistes conventionnés est bonne ; à droite, dans les zones où cette accessibilité est mauvaise. Les couleurs de l'échelle d'accessibilité (en bas du graphique) correspondent aux couleurs de la carte de Belgique montrée dans l'encadré précédent, afin que le lecteur puisse identifier précisément quelles zones géographiques sont concernées. Les lignes des différentes couleurs indiquent les niveaux socio-économiques des personnes ; la ligne horizontale discontinue grise désigne, quant à elle, la distance moyenne parcourue par l'ensemble de la population des moins de 65 ans (toutes catégories sociales et tous niveaux d'accessibilité confondus).

On remarque sur le graphique que les distances moyennes parcourues [8] par les personnes qui se rendent chez le dentiste augmentent bien, pour l'ensemble des patients, avec la baisse de l'accessibilité aux soins conventionnés : sans surprise, moins les services sont disponibles à proximité, plus les patients parcourent de longues distances. Toutefois, la baisse de l'accessibilité a un impact très différencié selon la catégorie sociale : dès que l'accessibilité géographique se dégrade un peu – en pratique souvent en dehors des zones urbaines centrales – les moins favorisés (les lignes foncées) effectuent des distances plus grandes pour accéder aux soins. Les plus riches (les lignes claires), quant à eux, semblent peu impactés par la diminution de l'accessibilité, sauf lorsque les niveaux d'accessibilité sont réellement très bas (sur la droite du graphique), une situation qui correspond à des zones où la faible accessibilité aux soins conventionnés se confond avec une faible accessibilité aux soins en général [9]. Cette différence dans les distances parcourues en fonction de la catégorie sociale devient très élevée dans les zones de très faible accessibilité, avec un écart qui peut dépasser 10 km. Il est probable que la recherche active de soins conventionnés, qui se fait au prix d'un allongement important des déplacements, est bien moins fréquente chez les patients aisés qui peuvent plus facilement reporter sans grande conséquence leur demande de soins dentaires vers des prestataires non conventionnés – plus chers. L'écart entre catégories sociales est, de plus, doublement inégalitaire. On sait en effet que les longs trajets sont, relativement à leurs revenus, plus coûteux pour les personnes avec de faibles revenus.

Par ailleurs, le graphique montre un plateau, voire un « creux » pour les plus démunis (lignes foncées), dans la progression des distances parcourues avec la baisse de l'accessibilité. Cette particularité tient certainement au fait qu'une accessibilité moyenne aux soins conventionnés ne veut pas dire que l'accès général au soin est mauvais : ce n'est pas parce qu'il n'y a pas de dentistes conventionnés qu'il n'y a pas de dentistes tout court dans la région. En cas d'une accessibilité moyenne aux soins conventionnés, les patients peuvent alors reporter leurs soins vers des dentistes non conventionnés au lieu de faire des kilomètres en plus. C'est précisément ce qui caractérise la région d'Anvers [10], qui pèse beaucoup dans la présence du creux identifié au milieu du graphique. En effet, Anvers présente la particularité d'offrir une offre de soins dentaires conventionnés moyenne, voire mauvaise (la ville se situe donc au milieu du graphique). Mais dans un contexte urbain tel qu'à Anvers, les personnes ne parcourent sans doute pas de longues distances pour trouver un service comme on pourrait le faire en zone rurale, quand bien même leur accessibilité est mauvaise.

2) Faible accessibilité : report vers des soins non conventionnés

Les interprétations proposées dans le point précédent sont renforcées si l'on observe les tendances de consultation des dentistes selon leur statut de conventionnement. La figure 3 montre la proportion des personnes qui se rendent chez un dentiste non conventionné lorsque diminue l'accessibilité aux soins conventionnés.

Figure 3 : Probabilité de consulter un dentiste non conventionné (personnes de moins de 65 ans)

Cette figure illustre d'abord un fait bien connu : la probabilité de consulter un dentiste non conventionné s'accroît avec le niveau social. Toutefois, on voit ici que ce report vers des soins dentaires non conventionnés dépend aussi fortement de l'accessibilité locale aux soins conventionnés. Ce report s'observe pour toutes les catégories sociales : riches comme pauvres vont d'autant plus chez un dentiste non conventionné que la disponibilité locale de prestataires conventionnés diminue (les lignes montent d'autant plus qu'on se rapproche de la droite du graphique). On voit cependant qu'un écart constant se maintient entre les catégories sociales, quel que soit le niveau d'accessibilité : il est donc cohérent que les plus pauvres parcourent de plus grandes distances que les plus aisés, puisqu'ils se rendent toujours plus souvent chez un dentiste conventionné (lignes foncées) même quand les soins conventionnés sont peu disponibles localement.

3) Faible accessibilité : un impact différencié sur les pratiques de soin

La faible accessibilité à un dentiste conventionné impose soit de réaliser des trajets plus longs pour atteindre un service équivalent, soit de reporter ses besoins vers l'offre non conventionnée, par définition plus chère. Il faut avoir à l'esprit que les résultats précédents (concernant les distances parcourues et le report de soin vers une offre non conventionnée) ne prennent en compte que les personnes qui se rendent chez un dentiste [11]. Il existe une troisième possibilité lorsque les barrières pour accéder aux soins sont trop élevées : le renoncement. On sait qu'une part de la population reporte des soins dentaires en raison de leur coût, surtout chez les plus pauvres. Il est dès lors peu probable que les disparités de l'offre ne conduisent pas, elles aussi, à des renonciations de soins. Pour le savoir, observons la tendance des patients à avoir des contacts réguliers avec le dentiste dans la figure4.

Figure 4 : Indices comparatifs – contacts dentaires réguliers (personnes de moins de 65 ans)

La ligne horizontale discontinue grise désigne la tendance moyenne de l'ensemble de la population des moins de 65 ans à avoir des contacts réguliers avec un dentiste [12] : lorsque le niveau est inférieur à cette ligne, cela signifie que le renoncement est plus important que dans l'ensemble de la population étudiée. Le graphique montre des écarts de pratiques entre catégories sociales, quel que soit le niveau d'accessibilité : les personnes aisées renoncent moins aux soins que les personnes démunies (les lignes claires sont en haut tandis que les lignes foncées sont en bas). Mais le résultat le plus marquant indiqué par le graphique est que les écarts entre catégories sociales augmentent avec la baisse de l'accessibilité (les lignes représentant les différentes catégories s'écartent quand on va vers la droite du graphique). Autrement dit, les faibles accessibilités ont un impact bien différencié selon les moyens des personnes. Elles ont peu d'impact sur les plus aisés (les lignes claires restent stables avec la baisse de l'accessibilité), qui peuvent notamment reporter leurs soins vers l'offre non conventionnée, ou réaliser des déplacements plus longs [13]. Elles provoquent par contre du renoncement aux soins dentaires chez les plus démunis (les lignes foncées descendent avec la baisse de l'accessibilité) !

Le constat est tout à fait similaire si l'on s'intéresse aux soins dentaires préventifs. La figure 5 montre que la proportion des plus pauvres (lignes foncées) qui consultent régulièrement un dentiste pour des soins préventifs diminue progressivement avec la baisse de l'accessibilité aux soins conventionnés (à droite du graphique), alors qu'elle reste stable pour les plus aisés.

Figure 5 : Indices comparatifs – contacts dentaires préventifs réguliers (personnes de moins de 65 ans)

Ce constat relativise quelque peu une conception courante selon laquelle le manque de prévention des populations les plus fragiles est le fait d'une moindre attention à leur propre santé ou d'un manque de connaissances. Une recherche sociologique au Québec relève notamment que les plus fragiles développent, suite notamment à la forte fréquence de leurs problèmes de dents, des pratiques d'autoévaluation de leur santé dentaire, pour eux-mêmes et leurs enfants [14]. Les auteurs notent que cette pratique révèle une préoccupation bien réelle de la santé dentaire. Mais, en raison entre autres des difficultés d'accès aux soins, cette préoccupation se tourne pour la détection des problèmes vers ses propres capacités plutôt que vers celles d'un professionnel du soin dentaire. Cette approche, qui répond de manière somme toute rationnelle aux barrières financières, peut cependant conduire à des diagnostics trop tardifs qui affectent alors la santé dentaire. Nos analyses renforcent également le point de vue selon lequel le manque de prévention est aussi lié à des éléments matériels, financier et géographique. On voit en effet que les populations fragiles vont bien plus souvent consulter un dentiste préventivement lorsque l'accessibilité à ces soins est assurée.

La figure 6 montre quant à elle que les effets sociaux des mauvaises accessibilités locales ont également un impact dans les consultations pour bénéficier de soins curatifs. En effet, alors que pour les catégories plus aisées, le recours aux soins curatifs ne semble pas être affecté par la faiblesse de l'offre conventionnée (les lignes claires sont stables) [15], il en va tout autrement pour les plus pauvres (les lignes chutent drastiquement).

Figure 6 : Indices comparatifs – contacts dentaires curatifs réguliers (personnes de moins de 65 ans)

La chute des courbes chez les plus démunis est d'autant plus spectaculaire qu'elle part d'un niveau clairement plus élevé qu'en moyenne dans les zones de bonne accessibilité conventionnée (à gauche du graphique). Cette dernière situation s'explique sans doute par les soins plus lourds souvent exigés lorsque – entre autres du fait de l'effet dissuasif des coûts – l'autocontrôle de sa santé dentaire conduit à des diagnostics trop tardifs. Il est d'autant plus remarquable que cette tendance ne s'observe plus chez les pauvres dans les zones de mauvaises accessibilités locales, alors même que le recours au préventif y est plus faible encore (à droite des figures 5 et 6). On ne peut exclure que ceci traduise en partie l'imparfaite homogénéité des groupes socio-économiques utilisés. Mais on peut aussi émettre l'hypothèse que les mauvaises accessibilités conduisent à une multiplication de situations qui sont ailleurs plus souvent évitées : maintien très prolongé d'un mauvais état de santé sans prise en charge, recours plus fréquent à l'extraction des dents malades, etc. [16]

Conclusion

La faiblesse de l'accessibilité aux soins conventionnés a ainsi des effets tout à fait clairs : elle force les patients à réaliser des trajets plus longs, et ce d'autant plus qu'ils sont pauvres, et elle engendre un report très clair des consultations vers l'offre non conventionnée – plus onéreuse. Mais si ces phénomènes s'observent pour tous, ils n'ont assurément pas les mêmes répercussions en fonction des ressources des personnes : les plus aisés ne sont pratiquement pas impactés par le niveau d'accessibilité dans leurs pratiques de consultations de dentistes, alors qu'une faible accessibilité géographique aux soins conventionnés génère un renoncement assez massif aux soins dentaires chez les plus pauvres.

En d'autres termes, le niveau d'accessibilité a un effet multiplicateur des inégalités sociales de santé : plus l'accessibilité aux soins est mauvaise, plus les écarts entre les classes sociales sont élevés, du moins concernant les soins dentaires. Cela laisse penser que les plus aisés disposent des ressources pour passer outre les barrières géographiques et financières, alors que les plus pauvres sont contraints à ne pas consulter lorsque l'offre de soin ne prend pas en compte les contraintes auxquelles ils font face. Ces résultats invitent à reconsidérer le facteur géographique dans l'appréhension des inégalités sociales de santé, puisqu'elles en structurent manifestement la forme. Ils invitent également à prendre des mesures pour favoriser le conventionnement des dentistes, dispositif qui permet un meilleur accès aux soins pour les plus pauvres, mais qui est progressivement fragilisé [17].

Soulignons pour terminer une limite importante de la démarche comparative utilisée dans cette analyse. Si la comparaison entre les pratiques selon les accessibilités locales aux soins conventionnés permet de montrer les effets sociaux négatifs des plus faibles accessibilités, elle ne permet aucunement d'apprécier les éventuelles insuffisances de l'offre conventionnée dans les zones les plus accessibles. Rappelons néanmoins qu'une part non négligeable des personnes pauvres est contrainte d'y postposer ses soins dentaires pour raison financière.


[1] Par exemple : AIM (2019), Inégalités sociales en santé ; Dargent-Paré C., Bourgeois D. (2000), « La santé bucco-dentaire » in Fassin D., Grandjean H., Kaminski M., Lang T., Leclerc A., Les inégalités sociales de santé, La Découverte, Paris, pp. 267-282.

[2] Compte tenu des différences de consultations dentaires par âge et par sexe, la composition de la population est susceptible d'avoir un impact sur l'indicateur de consultation régulière des dentistes. Si certaines classes d'âges ont une tendance plus élevée à aller chez le dentiste, la proportion de ces classes d'âge dans un quartier influencera nos résultats. C'est pourquoi notre indicateur est défait des effets de l'âge et du sexe afin de mieux souligner les différences de « comportement » en fonction du statut social. Pour cela, il suffit de calculer un nombre théorique de consultations en appliquant les taux nationaux par et par sexe à la composition du quartier et puis de comparer ce nombre théorique au nombre réel de consultations.

[4] S. El-Yousfi, K. Jones, S. White, Z. Marshman, A rapid review of barriers to oral healthcare for vulnerable people, British Dental Journal, n° 2, Vol. 227, pp. 143-151.

[5] Strale M., Feron P. (2017), L'emploi convenable au prisme des inégalités de mobilité, Observatoire belge des inégalités.

[6] Voir J. Girès, P. Marissal (2022), « La faible accessibilité géographique aux soins dentaires est une barrière pour les personnes âgées », Observatoire belge des inégalités.

[7] Plus de détails dans J. Girès, P. Marissal (2022), « L'accessibilité géographique aux soins dentaires – La question du conventionnement des soins », Observatoire belge des inégalités.

[8] Ici mesurées à vol d'oiseau.

[9] Voir J. Girès, P. Marissal (2022), « L'accessibilité géographique aux soins dentaires – La question du conventionnement des soins », Observatoire belge des inégalités.

[10] Et sans doute, dans une moindre mesure, le cas des villes hennuyères.

[11] On ne peut en effet pas calculer la distance parcourue pour accéder à des soins dentaires pour une personne qui ne va pas chez le dentiste.

[12] Nos indices sont standardisés par sexe et âge. Quant à la population de référence, elle désigne l'ensemble des affiliés de Solidaris. Cette population ne doit pas se confondre avec la population belge, Solidaris comptant une sur-représentation de personnes défavorisées parmi ses affiliés. Néanmoins, les écarts entre catégories sociales sont très certainement indicatifs de tendances présentes dans toute la population belge.

[13] Cet impact différencié est souligné dans une étude sociologique française sur le renoncement aux soins : C. Després, P. Dourgnon, R. Fantin, F. Jusot (2011), Le renoncement aux soins : approche socio-anthropologique, Questions d'économie de la Santé.

[14] Muirhead V., Levine A., Nicolau B., Landry A., Bedos C. (2013), Life course experiences and lay diagnosis explain low-income parents' child dental decisions : a qualitative study. Community Dentistry Oral Epidemioly, Vol. 41, pp. 13-21.

[15] La baisse, assez modérée, qui s'observe pour les accessibilités les plus mauvaises s'explique sans doute par le fait qu'une partie de ces mauvaises accessibilités se doublent d'un fort déficit de l'offre totale, dentistes non conventionnés compris.

[16] De telles situations sont documentées ailleurs. Une étude française relève par exemple que les personnes venant aux consultations dans les centres de soins gratuits consultent moins fréquemment un dentiste qu'en moyenne, ont plus fréquemment des dents manquantes, mais moins souvent des plombages, couronnes ou autres prothèses dentaires : Beynet A., Menahem G.(2002), « Problèmes dentaires et précarité », Séries analyses n°1369, CREDES (devenu IRDES en juin 2004).

[17] Voir J. Girès, P. Marissal (2022), « L'accessibilité géographique aux soins dentaires – La question du conventionnement des soins », Observatoire belge des inégalités.

Violences sexuelles faites aux enfants : repérer et signaler - livret de formation

13 décembre 2022

Livret de formation des professionnels « Mélissa et les autres »Cet outil de formation, produit par la CIIVISE et inspiré des livrets de la mission interministérielle pour la protection des femmes contre les violences et la lutte contre la traite des êtres humains (MIPROF).Il est composé d’un livret de formation et d’un court-métrage intitulé Mélissa et les autres.Le film a été réalisé par Johanna Bedeau, qui a déjà réalisé les films Anna, Elisa et Tom et Léna, conçus pour accompagner les livrets de formation de la MIPROF sur les violences conjugales et les violences sexuelles.Le court-métrage Mélissa et les autres a vocation à accompagner l’utilisation du présent livret dans les programmes de formation : il suscite l’attention et la réflexion en les centrant sur les émotions et les besoins de trois jeunes filles qui ont été victimes de violences sexuelles.Si ce film évoque des faits d’inceste, les réflexions qu’il inspire doivent être prises en compte pour toutes les violences sexuelles, incestueuses ou non.Le livret a été conçu en partenariat avec des représentants des ministères de l’éducation nationale (DGESCO), des solidarités (DGCS), de l’intérieur (DGPN et DGGN), de la justice (DPJJ et ENPJJ) et de l’école nationale de la magistrature (ENM). Il est organisé en quatre grandes parties.

EN SAVOIR PLUS / https://www.ciivise.fr/melissa-et-les-autres/


Rapport annuel sur les droits de l'enfant 2022 - la vie privée : un droit pour l’enfant

13 décembre 2022

Le droit à la vie privée n’est pas réservé aux adultes : c’est un droit pour l’enfant consacré par l’article 16 de la Convention internationale des droits de l’enfant (CIDE), dont le Défenseur des droits est garant. Bien qu’assis juridiquement, ce droit est pourtant peu reconnu en pratique et trop souvent bafoué. Or, sans vie privée, l’enfant ne peut devenir un individu libre, autonome et respectueux de l’altérité.Le rapport annuel 2022 consacré aux droits de l’enfant, intitulé « La vie privée : un droit pour l’enfant », met en lumière un sujet d’actualité qui questionne non seulement les enfants mais également le rôle et les pratiques de toutes les personnes qui sont à leur contact au quotidien : les parents et la famille, la communauté éducative, le corps médical, les professionnels de l’enfance et, plus largement, toutes les autorités en charge de leur protection.

EN SAVOIR PLUS / https://www.defenseurdesdroits.fr/fr/rapports/2022/11/rapport-annuel-sur-les-droits-de-lenfant-2022-la-vie-privee-un-droit-pour-lenfant

Comprendre et Lutter contre Stigmatisation et Troubles Psychiques

30 novembre 2022

Ce recueil d’informations est le fruit d’une étroite collaboration entre le C’JAAD (Centre d’Evaluation pour Jeunes Adultes et Adolescents) du GHU Paris Psychiatrie et Neurosciences, le Réseau Transition (Institut de Psychiatrie), et l'association La Maison Perchée. Il a été réalisé dans le cadre du RHU PsyCARE financé via le programme investissements d’avenir (PIA 4).

EN SAVOIR PLUS / https://institutdepsychiatrie.org/wp-content/uploads/2022/04/BAT-Stigmatisation-Check_17.02.2022.pdf


COMMUNIQUE – La situation sociale des Wallon·nes : au-delà des indicateurs, une détérioration réelle

07 novembre 2022

L’Indice de situation sociale (ISS) est un indicateur synthétique complémentaire au PIB qui dresse le bilan du progrès sociétal de la Wallonie en comparaison avec l’évolution du PIB par habitant sur une période de dix-huit années. Cette année, le rapport ISS fait partie du volet « diagnostic » du programme d’évaluation du Plan de Relance de la Wallonie.

Cette nouvelle édition de l’ISS montre qu’entre 2004 et 2020, en tendance générale, la situation s’est améliorée puisque l’indice (base 100 = 2004) a évolué jusqu’à 106,4 en 2020. En comparaison avec l’évolution du PIB par habitant, cette augmentation est moins prononcée puisque le PIB par habitant a évolué jusqu’à 108,9 en 2020.

Les résultats montrent que la crise de la Covid-19 de 2020 a entraîné une contraction de l’activité économique et une chute du PIB associée à une amélioration des indicateurs sociaux d’état de la société et à un endiguement des indicateurs de déséquilibres socio-économiques qui étaient en forte hausse au cours des cinq dernières années. Les résultats estimés pour l’année 2021 montrent une reprise de l’activité économique et un maintien de la situation sociale moyenne des Wallon·nes, très probablement lié aux mesures publiques de soutien.

Une évolution positive de l’indicateur à nuancer

L’examen de l’évolution par dimension des indicateurs clés qui composent l’ISS apporte un éclairage nuancé sur les tendances observées. Par exemple :

  • Au niveau de l’emploi, on observe une progression du taux d’emploi et du salaire médian mais une forte augmentation des travailleurs en incapacité de travail de longue durée (burn-out, dépression).
  • En outre, un renforcement des déséquilibres socio-économiques et des inégalités sociales en forte hausse depuis 2016 : un accès de plus en plus difficile au logement pour les publics précarisés et une aggravation de la précarité énergétique ; un renforcement de l’écart relatif des taux d’emploi entre les travailleurs faiblement diplômés et les travailleurs hautement diplômés ; un appauvrissement des jeunes (18-24 ans) qui sont de plus en plus nombreux à recourir au CPAS pour bénéficier du revenu d’intégration sociale.

Au-delà des indicateurs, quels impacts des crises sur la vie des Wallon·nes ?

L’ISS offre un cadre statistique de référence qui est étayé dans ce rapport par une analyse quantitative et qualitative des impacts des crises et des phénomènes récents de transformation du climat de la planète sur l’évolution des conditions de vie et des inégalités sociales en Wallonie. Cette analyse complète et nuance l’information fournie par l’ISS.

Elle montre que l’enchevêtrement des crises – Covid-19 en 2020, inondations en 2021, guerre en Ukraine, inflation galopante en 2022, avec flambée des prix de l’énergie et de l’alimentation notamment – affecte l’ensemble de la population et provoque une détérioration qualitative et quantitative de la situation de nombreuses personnes, dont beaucoup se trouvaient déjà en situation de précarité. En voici quelques enseignements :

L’état de santé mentale de la population wallonne est préoccupant, en particulier chez les jeunes. Les problèmes psychiatriques, quel que soit l’âge, sont insuffisamment pris en charge en raison de la saturation des services de santé mentale.

Sur le marché du travail, un écart croissant est observé entre d’un côté, un marché du travail « protecteur », avec ses salaires cohérents par rapport au travail et ses avantages et, de l’autre côté, des emplois à temps partiel et des emplois précaires moins protecteurs, dans des secteurs moins rémunérateurs et dans des postes qui offrent également moins de perspectives. Les femmes sont fortement surreprésentées dans la deuxième catégorie d’emplois (secteurs des soins et de l’aide sociale, du commerce, de l’Horeca, des titres services, …).

Sur le marché immobilier, la hausse des prix d’acquisition combinée à la flambée de l’inflation générale augmente les inégalités d’accès à la propriété pour les jeunes ménages et les ménages plus fragiles financièrement (vulnérabilité sur le marché de l’emploi, niveau de revenu, conditions plus difficiles d’octroi de prêt attendues dans le secteur bancaire). Parallèlement, la hausse des loyers sur le marché locatif privé, conjuguée à l’insuffisance du nombre de logements sociaux, menace l’accès au logement des publics précaires.

La vulnérabilité énergétique, très présente en Wallonie, s’intensifie de manière inquiétante : 29,5% des ménages wallons étaient touchés en 2020 par l’une ou l’autre forme de précarité énergétique selon le dernier baromètre de la précarité énergétique de la Fondation Roi Baudouin (2021) basé sur l’enquête EU-SILC 2020.

Depuis 2021, l’augmentation des multiples formes de précarité et l’arrivée sur le sol belge des réfugiés ukrainiens impactent l’afflux de demandes d’aides sociales équivalentes[1] (ASE) auprès des CPAS. En particulier, l’aide alimentaire a fortement augmenté entre 2020 et 2021 mais aussi les aides à la médiation de dettes, les aides financières renforcées en raison de la hausse des prix de l’énergie et les aides médicales non urgentes.

Dans ce contexte, la crainte de l’explosion du surendettement est réelle dans le chef de l’Observatoire du Crédit et de l’Endettement. Les médiateurs de dettes redoutent, pour 2022 et les années suivantes, une explosion des recours à la médiation de dettes et au règlement collectif de dettes pour des situations d’insolvabilité structurelle de revenus (conséquences des inondations et surtout de l’augmentation des prix des biens et services de différents postes du budget).

La vulnérabilité des Wallon.nes sur le plan des compétences numériques est élevée : 32 % de la population n’utilisent que peu ou pas les technologies numériques et seulement 29% sont capables d’utiliser des médias et des technologies numériques. Les publics les plus vulnérables sur le plan socio-économique sont les plus fragilisés face à l’augmentation de l’exigence de maîtrise des technologies numériques. Les facteurs de disparité les plus grands sont le niveau de diplôme, le niveau de revenu, l’âge et la situation familiale avec une très forte vulnérabilité des personnes isolées.

Dans les CPAS, les travailleurs sociaux sont confrontés à la gestion de problématiques nouvelles ou aggravées au cours des crises successives. Face à la démultiplication des tâches administratives, en l’absence d’une aide structurelle complémentaire, le travail social deviendrait plus administratif que social. Le temps d’écoute des usagers s’en trouve fortement réduit et ne permet plus d’établir le bilan des besoins et aides nécessaires en dehors de la seule demande d’accroche. La précarisation des publics isolés socialement s’en trouve d’autant plus aggravée.

Retrouvez le rapport complet sur notre site :

Personne de contact :

Aurélie Hendrickx, chargée de communication

0471/17.77.79

a.hendrickx@iweps.be

L’Institut wallon de l’évaluation, de la prospective et de la statistique (IWEPS) est un institut scientifique public d’aide à la prise de décision à destination des pouvoirs publics. Autorité statistique de la Région wallonne, il fait partie, à ce titre, de l’Institut Interfédéral de Statistique (IIS) et de l’Institut des Comptes Nationaux (ICN).

Par sa mission scientifique transversale, il met à la disposition des décideurs wallons, des partenaires de la Wallonie et des citoyens, des informations diverses qui vont des indicateurs statistiques aux études en sciences économiques, sociales, politiques et de l’environnement. Par sa mission de conseil stratégique, il participe activement à la promotion et la mise en œuvre d’une culture de l’évaluation et de la prospective en Wallonie. Plus d’infos : https://www.iweps.be


[1] Ces aides ASE sont des aides complémentaires au revenu d’intégration.

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Le développement socioaffectif de l’enfant de 0 à 6 ans : caractéristiques et efficacité d’interventions mises en place au Canada

04 octobre 2022

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Les interventions visant les jeunes enfants sont parmi les plus profitables en termes de santé publique, notamment en raison de leur impact sur le développement du capital humain à l’âge adulte. Les compétences socioaffectives développées en bas âge sont liées à la réussite scolaire ultérieure, à la santé physique et mentale tout au long de la vie, et à la capacité d’entretenir des relations de qualité à long terme.

Interventions for Health Promotion and Obesity Prevention for Children and Adolescents with Developmental Disabilities: a Systematic Review

30 août 2022

Rev J Autism Dev Disord. 2022 Aug 22:1-24. doi: 10.1007/s40489-022-00335-5. Online ahead of print.

ABSTRACT

This systematic review evaluated interventions and relevant outcomes for health promotion and obesity prevention among children and adolescents with developmental disabilities (DD). Twenty-one studies including randomized control trials (n= 9) and quasi-experimental studies (n=12) published between 2010 and 2021 met inclusion criteria related to participant characteristics, intervention type, and child obesity-related outcomes. Five types of intervention programs were identified: aerobic and strength training, sport-based physical activity, aquatic exercise, active video gaming, and diet and lifestyle. Whereas analysis of intervention outcomes, efficacy, and study rigor showed mixed results and weak evidence of effective interventions, this review identified gaps in the literature, promising strategies for addressing obesity in children with DD, and implications for practice and future research.

SUPPLEMENTARY INFORMATION: The online version contains supplementary material available at 10.1007/s40489-022-00335-5.

PMID:36032995 | PMC:PMC9395920 | DOI:10.1007/s40489-022-00335-5

Bientraitance «

30 août 2022

Depuis plus de 20 ans, la bientraitance sonne et résonne dans les Ehpad. Afin de prévenir son opposé la maltraitance indigne de toute humanité, les recommandations des bonnes pratiques professionnelles constituent un repère pour « le prendre soin » des personnes âgées dépendantes qui méritent que les professionnels leur prodiguent attention et soins. Cependant, force est de reconnaître qu’elles ne semblent pas guider massivement en ce sens la réalisation des actes de soins et d’accompagnement au quotidien, dans ces établissements. Nous n’en étudierons pas les raisons. Seront présentées trois situations rapportées et exportées du terrain qui interpellent les notions convoquées. Dans le cadre d’une approche qualitative et réflexive, nous proposons de questionner la limite relative entre les deux dispositions de soins antagonistes. La réponse singulière que donnera le soignant annoncera son positionnement. Soit, il pourra demeurer, soit il pourra envisager son déplacement, dans le respect de la construction de sa propre identité professionnelle et de celui de la dignité de la personne vulnérable. Cette étude s’inscrit dans une considération de l’accompagnement et du soin en gérontologie comme « une éthique en soi ».

EN SAVOIR PLUS / https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S1765462922000599

Bibliographie Nutrition précarité

30 août 2022

Cette bibliographie sélective est réalisée par la documentaliste du CREAI-ORS Occitanie, dans le cadre des Matinales de la recherche, événement scientifique organisé par le Dispositif Régional d’Appui en Prévention et Promotion de la Santé d’Occitanie (Drapps), piloté par l’Agence Régionale de Santé (ARS) et porté par l’Ireps Occitanie. Les Matinales de la recherche du Drapps réunissent chercheurs, décideurs et acteurs de terrain impliqués dans le champ de la prévention et la promotion de la santé en Occitanie. Ceci, dans le but de : • Favoriser les échanges sur les pratiques de recherche interventionnelle en santé publique ; • Renforcer les capacités des acteurs et de soutenir le développement de projets de recherche innovants impliquant des équipes mixtes ; • Valoriser des projets locaux/régionaux/nationaux mobilisant des données probantes ; • Evoquer les freins et les conditions de réussite d’une recherche interventionnelle ; • Echanger de manière informelle dans un contexte convivial. Le partenariat entre le CREAI-ORS et l’Ireps Occitanie est également représenté par le portail DOCcitanie, spécialisé dans l’information en santé, qui est alimenté par les centres documentaires de ces deux structures. Ce portail permet un accès aux ressources en santé et en promotion de la santé, des acteurs et décideurs de la région, ainsi que l’accès aux productions et services des centres de documentation du CREAI-ORS Occitanie et de l’Ireps Occitanie.

EN SAVOIR PLUS / https://creaiors-occitanie.fr/wp-content/uploads/2019/05/Bibliographie_Matinale_NutritionPrécaritévf.pdf


Note d’information sur le travail décent comme déterminant de la santé

23 août 2022

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Note d’information sur le travail décent comme déterminant de la santé

Le Centre de collaboration nationale des déterminants de la santé (CCNDS) a publié une Note d’information sur le travail décent comme déterminant de la santé qui fait partie d’une série intitulée « Ce qui détermine la santé ». La note d’information présente les répercussions du travail dan…

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‘Maybe I Shouldn’t Talk’: The Role of Power in the Telling of Mental Health Recovery Stories

23 août 2022
Qualitative Health Research, Ahead of Print.
Mental health ‘recovery narratives’ are increasingly used within teaching, learning and practice environments. The mainstreaming of their use has been critiqued by scholars and activists as a co-option of lived experience for organisational purposes. But how people report their experiences of telling their stories has not been investigated at scale. We present accounts from 71 people with lived experience of multiple inequalities of telling their stories in formal and informal settings. A reflexive thematic analysis was conducted within a critical constructivist approach. Our overarching finding was that questions of power were central to all accounts. Four themes were identified: (1) Challenging the status quo; (2) Risky consequences; (3) Producing ‘acceptable’ stories; (4) Untellable stories. We discuss how the concept of narrative power foregrounds inequalities in settings within which recovery stories are invited and co-constructed, and conclude that power imbalances complicate the seemingly benign act of telling stories of lived experience.

Rapport annuel de l’UNICEF 2021 : Protéger les droits des enfants en temps de crises

18 août 2022

En 2021, alors que la pandémie de COVID-19 sévissait pour la deuxième année consécutive, l'UNICEF a œuvré sans relâche avec ses partenaires pour protéger les droits des enfants face aux répercussions croissantes de la crise sanitaire et d'autres menaces telles que les conflits armés et les changements climatiques.L'UNICEF a continué d'atténuer les répercussions des crises sur les enfants tout en renforçant les systèmes nationaux de manière à atteindre les enfants et les communautés les plus marginalisés et les plus exclus et à améliorer leur niveau de préparation et de résilience face aux chocs futurs. Ces interventions ont été rendues possibles grâce à des partenariats solides entre les secteurs public et privé et la société civile, y compris au sein du système des Nations Unies, ainsi qu'aux contributions volontaires....

EN SAVOIR PLUS / https://reliefweb.int/report/world/rapport-annuel-de-lunicef-2021-proteger-les-droits-des-enfants-en-temps-de-crises