Modes d'évaluation des acquis des étudiants |
Un examen écrit comprendra le résumé et le commentaire d'un article, ainsi qu'une question ouverte, combinant donc réflexes critiques et mobilisation du cours.
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Obéissance et désobéissance dans l'espace européen à l'époque de la première modernité.
Dans cette période de construction des États modernes et de profondes réformes religieuses et sociétales, les autorités temporelles et spirituelles ont à coeur de développer l'obéissance des populations aux nouvelles normes morales, théologiques et anthropologiques redéfinies par ces premières. L'obéissance peut être envisagée tant du point de vue des gouvernants que des gouvernés. Comment les autorités supérieures (princes, papauté, supérieurs d'ordres religieux, etc.) s'assurent-elles l'obéissance, non seulement des « sujets », mais aussi des autres niveaux de la hiérarchie des pouvoirs, telles les institutions politiques ou religieuses régionales et locales, qui assurent le lien entre gouvernés et gouvernants ? Comment enseignent-elles et modélisent-elles l'obéissance en fonction du genre ? Comment cette exigence d'obéissance est-elle perçue et intégrée ou non par la population ? Peut-on désobéir et refuser les ingérences d'un pouvoir au nom d'une obéissance autre ?
Quant à la désobéissance, il s'agira d'en apprécier les degrés et les nuances (insoumission/ insubordination/ opposition/ révolte/ rébellion/ résistance, etc.), mais aussi de s'interroger sur les parts respectives de tradition et de nouveauté dans ses manifestations auprès de différents groupes sociaux - paysannerie, villes, noblesse, armée, voire communauté « nationale »-, dans une perspective résolument comparative.
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