Politique, acteurs et décisions

lopes21751  2024-2025  Louvain-la-Neuve

Politique, acteurs et décisions
6.00 crédits
30.0 h + 10.0 h
Q2

  Cette unité d’enseignement n’est pas accessible aux étudiants d’échange !

Enseignants
de Nanteuil Matthieu;
Langue
d'enseignement
Français
Thèmes abordés
Le cours vise à étudier le système politique, ses structures, ses acteurs et ses évolutions à partir de concepts de la sociologie générale et de la sociologie / science politique. Le cours introduit aux grands concepts de science politique et de la sociologie politique qui permettent de qualifier la dynamique socio-politique des Etats modernes. Il apporte un éclairage particulier aux spécificités du système politique belge, à ses acteurs et à ses modes de décision. Les thèmes abordés sont les suivants : 
- Histoire et structure politico-institutionnelle des Etas modernes en général et de la Belgique en particulier ;  
- Grilles de lecture de science politique et/ou de sociologie politique mettant en évidence les clivages, les équilibres et les compromis qui caractérisent les modes de décision et leur évolution dans le contexte belge ;  
- Analyse des transformations récentes des institutions et des modes de décision et d’action sociopolitique.
Contenu
Propos général – Ce cours propose une introduction à la sociologie politique, en se situant dans le cadre d’une histoire longue, celle de la genèse et de la critique du libéralisme politique. Après avoir défini la notion de « politique » et précisé la spécificité de la démarche socio-politique, il fournira une première caractérisation du libéralisme (rationalité de la décision politique, gouvernement représentatif, souveraineté de l’individu).
Cette caractérisation permettra d’étudier les notions de « décision », « régime représentatif » et « politique publique » comme autant de modalités d’exercice de l’action politique.
Au-delà de la connaissance approfondie de chacune de ces notions, le cours réfléchira à la façon dont celles-ci ont conduit à confirmer, amender ou critiquer la tradition libérale. Il sera l’occasion de mener une réflexion collective sur les conditions de reproduction ou de renouvellement du champ politique à l’heure où, après avoir paru « triompher » de ses adversaires (socialisme, conservatisme, national-populisme, anarchisme, etc.), le libéralisme est confronté à ses propres contradictions.
Méthodes d'enseignement
Méthode – Le cours alterne cours initiaux (par le professeur), présentations orales d’un texte en séance (en sous-groupes), réalisation d’une petite enquête de terrain sur une situation socio-politique (en sous-groupes) et un journal d’auto-apprentissage individuel. La présence en cours est obligatoire, de même que la réalisation des activités collectives. Mais seule la prestation individuelle fera l’objet d’une note. Au début du cours, chaque sous-groupe choisit le texte qu’il présentera, de telle sorte que chacune des parties ci-dessous soit couverte par au moins un sous-groupe.
Plan de travail et textes de référence
  • L'activité politique en régime libéral, une caractérisation – Cours initiaux (par le professeur)
Weber, Max (1963). « Le métier et la vocation d'homme politique », Le savant et le politique, Paris, Gallimard, p. 123-222.
Manin, Bernard (1996). « Métamorphoses du gouvernement représentatif », Principes du gouvernement représentatif, Paris, Flammarion, p. 247-303.
Audard, Catherine (2009). « La souveraineté de l’individu », Qu’est-ce que le libéralisme ? Ethique, politique, société, Paris, Gallimard, p. 29-67.
Ces textes seront complétés par le commentaire d’un ou plusieurs textes provenant de la critique écologique, au sens large. Il s’agira d’examiner quel type de critique l’écologie politique adresse à la décision, au régime représentatif et aux politiques publiques dans le champ social.
Un texte de référence est : Bourg, Dominique et Whiteside , Kerry (2010). Vers une démocratie écologique. Le citoyen, le savant et le politique, Paris, Seuil.
  • La décision politique est-elle rationnelle ?Présentation en sous-groupes (par les étudiant.e.s)
Morel, Christian (2002). « Les pièges de la coordination », in Les décisions absurdes, Paris, Gallimard, p. 249-285.
Journé, Benoît et Raulet-Croset, Nathalie (2012). « La décision comme activité managériale située. Une approche pragmatiste », Revue française de gestion, n° 225, p. 109-128.
Sarget, Marie-Noëlle (non daté). « Problèmes et limites de l’approche systémique de la décision politique », Working paper, Paris, Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales, Paris.
Pour compléter leur présentation, les étudiant.e.s chercheront un texte issu de la critique écologique. Ils veilleront à le résumer brièvement et analyseront en quoi ce texte interpelle le texte précédent. Concrètement, il s’agit de voir dans quelle mesure la critique écologique bouscule les analyses relatives à la décision politique.
  • Une pluralité de régimes politiques (« consociationisme », « jacobinisme », « néocorporatisme »). Une réappropriation critique de l’héritage parlementaire ?  Partie IPrésentation en sous-groupes (par les étudiant.e.s)
Kuty, Olgierd (2006). « Aux sources du compromis belge : l’invention du consensualisme et du pragmatisme (1828-1835) », in Nachi (M.), Nanteuil (de) (M.) (dir.), Eloge du compromis. Pour une nouvelle pratique démocratique, Louvain-la-Neuve, Academia-Bruylant, p. 177-203.
Molitor, Michel (2013). « Vers la fin des piliers dans l’enseignement supérieur ? », Courrier du CRISP en ligne, 28 octobre.
Seiler, Daniel-Louis (1997). « Un système consociatif exemplaire : la Belgique », Revue internationale de politique comparée, vol. 4, n°3.
Pour compléter leur présentation, les étudiant.e.s chercheront un texte issu de la critique écologique. Ils veilleront à le résumer brièvement et analyseront en quoi ce texte interpelle le texte précédent. Concrètement, il s’agit de voir dans quelle mesure la critique écologique bouscule les analyses relatives au régime représentatif.
  • Une pluralité de régimes politiques (« consociationisme », « jacobinisme », « néocorporatisme »). Une réappropriation critique de l’héritage parlementaire ?  Partie II  – Présentation en sous-groupes (par les étudiant.e.s)
Rosanvallon, Pierre (2004). « La généralité comme mode de régulation », Le modèle politique français. La société civile contre le jacobinisme, de 1789 à nos jours, Paris, Seuil, p. 81-106.
Esping-Andersen, Gotha (1999). « Les trois économies politiques de l’Etat-providence », Les trois mondes de l’Etat-providence. Essai sur le capitalisme moderne, Paris, PUF, p. 21-49.
Pour compléter leur présentation, les étudiant.e.s chercheront un texte issu de la critique écologique. Ils veilleront à le résumer brièvement et analyseront en quoi ce texte interpelle le texte précédent. Concrètement, il s’agit de voir dans quelle mesure la critique écologique bouscule les analyses relatives au régime représentatif.
  • La fabrique de l’action publique dans le champ social. Fin ou retour de l’individualisme ?  – Présentation en sous-groupes (par les étudiant.e.s)
Boyer, Robert (2005). « Changement d’époque, mais diversité persistante des systèmes de protection sociale », in Vielle, Pascale, Pochet, Philippe et Cassiers, Isabelle (eds), L’Etat social actif. Vers un changement de paradigme ?, Bruxelles, PIE-Peter Lang, p. 33-59.
Genard, Jean-Louis (2007). « Capacités et capacitation : une nouvelle orientation des politiques publiques », in Genard, Jean-Louis et Cantelli, Fabrizio (eds), Action publique et subjectivité, Paris : LGDJ, p. 41-63.
Pour compléter leur présentation, les étudiant.e.s chercheront un texte issu de la critique écologique. Ils veilleront à le résumer brièvement et analyseront en quoi ce texte interpelle le texte précédent. Concrètement, il s’agit de voir dans quelle mesure la critique écologique bouscule les analyses relatives aux politiques publiques dans le champ social.
Attention – Les trois textes suivants sont là pour vous apporter des informations ou des éclairages complémentaires. Ils ne feront pas l’objet d’une présentation orale en séance.
De Coorebuyter (V.), 2005. « Les partis et la démocratie », Courrier du CRISP, n°64.
Pitseys (J.), 2011. « Huis-clos particratique de plus en plus contreproductif », La Revue nouvelle, n°9, septembre, p. 50-59.
Pourtois (H.), 2005. « Comment peut-on (ne pas) être libéral ? », La Revue Nouvelle, n°10, octobre, p. 14-24.
Modes d'évaluation
des acquis des étudiants
Modalités d’évaluation – Le cours articule plusieurs types d’évaluation (formative et certificative) : 
1. Présentation orale, en sous-groupe
A l’issue des séances initiales données par l’enseignant, chaque sous-groupe présentera, par oral, l’un des textes mentionnés ci-dessus, au sein de l’une des trois parties du cours (« décision », « régime représentatif », « politiques publiques »), de telle sorte que chaque partie soit couverte par au moins un sous-groupe.  D’une durée de 15 à 20 mn, ces présentations orales devront :
  • identifier la « thèse principale » de l’article ;
  • analyser la chaîne argumentative (l’ensemble des arguments descriptifs et normatifs) sur laquelle elle repose ;
  • évaluer la solidité et la fragilité des arguments utilisés ;
  • dire ce l’article apporte au cours.
Attention – Pour compléter cette présentation, les étudiant.e.s devront identifier et résumer un autre texte, issu de la critique écologique, et montrer en quoi ce texte interpelle le texte précédent, selon des modalités définies plus haut (5 à 10 mn).
Cette présentation sera suivie par échange avec la salle, permettant la mise en commun des analyses. L’enseignant insistera sur les caractéristiques les plus importantes des textes présentés. Il est attendu de ces présentations un travail sérieux et approfondi.
Ce travail collectif ne donne pas lieu à une note, mais est obligatoire : il constitue une étape décisive pour la suite.
2. Petite enquête de terrain, en sous-groupe
En plus des présentations orales, les sous-groupes devront réaliser un travail d'enquête, donnant lieu à un rapport écrit. Ce travail comprendra les étapes suivantes :
  • choisir une situation socio-politique dans laquelle sera mené le travail d’investigation. Cette situation portera sur une « décision », un type de « régime » ou une « politique sociale » ;
  • formuler une problématique, en relation avec les notions vues en cours ;
  • réaliser 3 à 5 entretiens semi-directifs auprès d’acteurs directement concernés par la situation choisie. Ces entretiens sont de nature compréhensive ;
  • choisir deux textes de référence qui aideront le groupe à interpréter de façon critique les situations observées, en les inscrivant dans la dynamique du cours. Les deux textes donneront lieu à un résumé. L’un des textes pourra avoir été présenté oralement, mais pas nécessairement ;
  • en conclusion, le groupe devra dire ce que ce travail apporte au cours.
Chaque sous-groupe produira une note de 8 à 10 pages (Garamond 12, interligne 1,5) aussi précise et rigoureuse que possible. La remise du document final sera précédée d'une rencontre de travail avec le professeur et d'une présentation publique de l'état d'avancement du travail devant l'ensemble du groupe. La date de remise du document final sera fixée en séance, avec les étudiants.
Ce travail collectif ne donne pas lieu à une note, mais est obligatoire : il constitue une étape décisive pour la suite.
  • La non remise de l’un au moins des travaux précédents entraîne une note de 0 à l’ensemble du cours.
3. Journal individuel d’auto-apprentissage, donnant lieu une évaluation par le professeur
Les activités précédentes, réalisées en sous-groupe, auront préparé le terrain pour un journal individuel d’auto-apprentissage. Celui est structuré de la manière suivante :
  • chaque étudiant.e présente les raisons de son engagement à la FOPES, ses attentes vis-à-vis du cours, la façon dont ces attentes ont évolué et/ou ont été rencontrées pendant le cours (1 p.) ;
  • il.elle présente ce qu’il.elle a retenu de deux des trois textes présentés par le professeur lors des séances initiales (2 p.) ;
  • il.elle présente en détail les principaux apprentissages liés à la présentation orale, en lien avec la thématique du cours (1 p.) ;
  • il.elle présente en détail les principaux apprentissages liés à l’enquête de terrain, en lien avec la réalité socio-politique belge ou européenne (1p.) ;
  • enfin, il.elle expose les arguments lui permettant de développer une analyse critique du libéralisme en prenant un ou deux exemples issus de l’actualité (3 à 5 p. max).
L’ensemble constituera donc une note individuelle de 8 à 10 pages (Garamond 12, interligne 1,5) La date de remise sera fixée en séance, avec les étudiant.e.s [à préciser].
Autres infos
Acquis d’apprentissage – A la fin de ce cours, l’étudiant.e sera en mesure de :
  • maîtriser quelques concept-clé, en particulier la différence entre « le » et « la » politique ;
  • disposer de grilles de lecture plurielles dans la compréhension de « la » politique ;
  • développer une argumentation claire et précise sur une question vue en cours ; 
  • prendre du recul par rapport aux théories et faire le lien avec l’actualité ;
  • mener une petite enquête de terrain sur une situation socio-politique ;
  • s'approprier individuellement le cours et développer une capacité d'analyse argumentée concernant la critique du libéralisme politique.
En référence à la “Roue de la Transition et du Développement Durable”, promue par le Plan Transition (https://uclouvain.be/fr/decouvrir/universite-transition/plan-transition.html), ce cours contribuera au développement des thèmes suivants :
  • Connaissance et méthodes scientifiques
  • Pluralité des grilles d’analyse
  • Analyse systémique
  • Mise en œuvre (via enquêtes et recommandations)
Ressources
en ligne
Documents de travailTous les textes du cours sont disponibles sur le site Moodle du cours. En plus des textes présentés/commentés en séance, les étudiant.e.s sont invité.e.s à nourrir leur réflexion à l’aide de textes complémentaires relatifs à la critique écologique.
Bibliographie
Voir la liste des textes présentés plus haut.
Faculté ou entité
en charge
OPES