Enseignants
Langue
d'enseignement
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Français
Préalables
Le cours suppose une formation de base en histoire de la philosophie, surtout ancienne et médiévale.
Aptitude à lire des textes en français et en anglais.
Aptitude à lire des textes en français et en anglais.
Thèmes abordés
Le cours d’histoire de la philosophie moderne s’emploiera à approfondir la connaissance d’un ou plusieurs auteurs ou courants de la période concernée en partant d’un thème ou d’un corpus déterminé.
Le cours sera particulièrement attentif à comprendre les raisons pour lesquelles les philosophes européens se sont qualifiés de « modernes » depuis le XVIe siècles, et interrogera cette prétention à la nouveauté à la fois tant par rapport aux systèmes philosophiques européens du passé que par rapport aux cultures non-européennes en cette période de « grandes découvertes » et de globalisation naissante.
Le cours sera particulièrement attentif à la genèse du sujet choisi et, s’appuyant sur un état de la recherche actualisé, tentera d’éclairer ce sujet et de faire progresser les questions qui lui sont liées.
Le champ historique de ce cours va du XVIe siècle jusqu’au début du XIXe siècle et pourra inclure à la fois des auteurs canoniques et des représentants d’un canon alternatif, en s’intéressant à des traditions négligées par l’historiographie courante : traditions scolastiques, traditions régionales, la contribution des femmes à la philosophie moderne, ou encore les problèmes spécifiques à l’interculturalité (par exemple le dialogue amorcé avec des traditions non-européennes à la modernité, la philosophie chinoise en particulier).
Le champ systématique ne sera pas restrictif puisque le cours pourra mettre simultanément ou alternativement l’accent sur des problématiques de philosophie théorique ou de philosophie pratique. On consacrera une attention particulière aux outils de recherche et aux questions de traduction.
Le cours sera particulièrement attentif à comprendre les raisons pour lesquelles les philosophes européens se sont qualifiés de « modernes » depuis le XVIe siècles, et interrogera cette prétention à la nouveauté à la fois tant par rapport aux systèmes philosophiques européens du passé que par rapport aux cultures non-européennes en cette période de « grandes découvertes » et de globalisation naissante.
Le cours sera particulièrement attentif à la genèse du sujet choisi et, s’appuyant sur un état de la recherche actualisé, tentera d’éclairer ce sujet et de faire progresser les questions qui lui sont liées.
Le champ historique de ce cours va du XVIe siècle jusqu’au début du XIXe siècle et pourra inclure à la fois des auteurs canoniques et des représentants d’un canon alternatif, en s’intéressant à des traditions négligées par l’historiographie courante : traditions scolastiques, traditions régionales, la contribution des femmes à la philosophie moderne, ou encore les problèmes spécifiques à l’interculturalité (par exemple le dialogue amorcé avec des traditions non-européennes à la modernité, la philosophie chinoise en particulier).
Le champ systématique ne sera pas restrictif puisque le cours pourra mettre simultanément ou alternativement l’accent sur des problématiques de philosophie théorique ou de philosophie pratique. On consacrera une attention particulière aux outils de recherche et aux questions de traduction.
Contenu
(cours assuré par le Prof. Marc Maesschalck)
Le cours de cette année 2024-2025 s’intéressera à deux questions spéciales caractéristiques du tournant épistémologique de l’anthropologie à la fin du XVIIIe et au début du XXe siècle. Il tentera également d’établir un lien entre ces deux caractéristiques, à savoir d’une part, l’émergence d’une théorie psychiatrique des pulsions en rupture avec l’approche mécaniciste des forces prédominante dans le physicalisme antérieur ; d’autre part, une sortie de l’observation ethnographique induite par la confrontation coloniale au profit d’un projet de hiérarchisation des mentalités culturelles, donnant priorité aux acquis sur l’inné, à la différence d’une anthropologie physicaliste fixée sur l’anatomie et d’un succédané tourné vers la physiognomie.
C’est dans ce contexte anthropologique en mutation que se forme une première théorie des cultures, dont l’orientalisme est un archétype. Mais cette tentative se heurte aussi à la reconnaissance de l’inconscient et à l’identification des stratégies culturelle qui ont tenté d’incorporer cette excédence du signifiant, en admettant un hors norme et une non-identité constitutive, à l’encontre du formatage imposé par toutes les formes d’hégémonie.
En amont de l’autonomisation des sciences humaines et sociales proprement dites, anthropologie, psychiatrie et théorie de la culture tracent donc les premiers contours modernes d’un malaise civilisationnel, qui dépasse rétrospectivement la volonté de puissance moderne et son idéal de maîtrise de la vie, pour envoyer à une crise existentielle du sens plus essentielle et sans doute plus décisive pour l’avenir…
Auteurs privilégiés : Blumenbach, Reil, Crichton, Platner, Hoffbauer, Schiller, Schelling, Pinel, Esquirol, de Gerando, Cousin, Biran …
Le cours de cette année 2024-2025 s’intéressera à deux questions spéciales caractéristiques du tournant épistémologique de l’anthropologie à la fin du XVIIIe et au début du XXe siècle. Il tentera également d’établir un lien entre ces deux caractéristiques, à savoir d’une part, l’émergence d’une théorie psychiatrique des pulsions en rupture avec l’approche mécaniciste des forces prédominante dans le physicalisme antérieur ; d’autre part, une sortie de l’observation ethnographique induite par la confrontation coloniale au profit d’un projet de hiérarchisation des mentalités culturelles, donnant priorité aux acquis sur l’inné, à la différence d’une anthropologie physicaliste fixée sur l’anatomie et d’un succédané tourné vers la physiognomie.
C’est dans ce contexte anthropologique en mutation que se forme une première théorie des cultures, dont l’orientalisme est un archétype. Mais cette tentative se heurte aussi à la reconnaissance de l’inconscient et à l’identification des stratégies culturelle qui ont tenté d’incorporer cette excédence du signifiant, en admettant un hors norme et une non-identité constitutive, à l’encontre du formatage imposé par toutes les formes d’hégémonie.
En amont de l’autonomisation des sciences humaines et sociales proprement dites, anthropologie, psychiatrie et théorie de la culture tracent donc les premiers contours modernes d’un malaise civilisationnel, qui dépasse rétrospectivement la volonté de puissance moderne et son idéal de maîtrise de la vie, pour envoyer à une crise existentielle du sens plus essentielle et sans doute plus décisive pour l’avenir…
Auteurs privilégiés : Blumenbach, Reil, Crichton, Platner, Hoffbauer, Schiller, Schelling, Pinel, Esquirol, de Gerando, Cousin, Biran …
Méthodes d'enseignement
cours magistral
Modes d'évaluation
des acquis des étudiants
des acquis des étudiants
Travail de 10 pages à réaliser à partir d’une lecture d’un commentaire proposé en farde de lecture. Suite à l’envoi de ce travail par mail, l’étudiant recevra en retour une question sur le travail à préparer pour l’examen oral.
Exposé de la réponse à la question lors de l’examen oral (15 min.).
Le travail peut être réalisé en français, en anglais, en espagnol ou en allemand, moyennant accord avec le titulaire
Exposé de la réponse à la question lors de l’examen oral (15 min.).
Le travail peut être réalisé en français, en anglais, en espagnol ou en allemand, moyennant accord avec le titulaire
Autres infos
English-friendly coourse : cours enseigné en français mais offrant des facilités en anglais
Ressources
en ligne
en ligne
Les notes de cours se trouvent sur Moodle
Bibliographie
Eléments de bibliographie :
Altman M. C., The Palgrave Handbook of German Idealism, Palgrave Macmillan, London, 2014.
Altman M.C. & Coe C., The Fractured Self in Freud and German Philosophy, Palgrave Macmillan, London, 2013.
Arquiola E. & Montiel L., La médecine en révolution, Sciences et philosophie de la nature au tournant du XVIIIe et du XIXe siècle, Hermann, Paris, 2012.
Milnes Tim, “Sublime Offal: Coleridge, Hegel, Schelling, and the Remains of German Idealism”, in European Romantic Review, Vol. 35, 2024, n° 2, pp. 193-211.
Regenspurger K. et Zantwijk T. van (eds), Wissenschaftliche Anthropologie um 1800 ? Franz Steiner, Stuttgart, 2005.
Vaysse J.-M., L'inconscient des Modernes, Gallimard, Paris, 1999.
Wallace E. R. & Gach J., History of Psychiatry and Medical Psychology, Springer US, New York, 2008.
Altman M. C., The Palgrave Handbook of German Idealism, Palgrave Macmillan, London, 2014.
Altman M.C. & Coe C., The Fractured Self in Freud and German Philosophy, Palgrave Macmillan, London, 2013.
Arquiola E. & Montiel L., La médecine en révolution, Sciences et philosophie de la nature au tournant du XVIIIe et du XIXe siècle, Hermann, Paris, 2012.
Milnes Tim, “Sublime Offal: Coleridge, Hegel, Schelling, and the Remains of German Idealism”, in European Romantic Review, Vol. 35, 2024, n° 2, pp. 193-211.
Regenspurger K. et Zantwijk T. van (eds), Wissenschaftliche Anthropologie um 1800 ? Franz Steiner, Stuttgart, 2005.
Vaysse J.-M., L'inconscient des Modernes, Gallimard, Paris, 1999.
Wallace E. R. & Gach J., History of Psychiatry and Medical Psychology, Springer US, New York, 2008.
Faculté ou entité
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