Un mécanisme garant du bon développement du cerveau
uclouvain |
Des scientifiques de l’Institut de neuroscience de l’UCLouvain (IoNS) ont découvert que l’équilibre entre deux protéines joue un rôle décisif dans le développement du cerveau. Cette étude est publiée dans la prestigieuse revue Science Advances de l’American Association for the Advancement of Science’s (AAAS).
Durant le développement embryonnaire, les cellules reçoivent en continu de nombreuses stimulations auxquelles elles réagissent via des signaux intracellulaires.
Des signaux parfois opposés
Une question-clé est de comprendre comment ces multiples signaux, parfois opposés, interagissent pour guider le comportement de nos cellules de manière cohérente afin de former des organes et des individus en bonne santé.
Alexia Cossard et deux autres membres du laboratoire du Pr Yves Jossin de l'Institut de neuroscience de l'UCLouvain (IoNS) ont pu démontrer qu’au cours du développement du cerveau, une interaction-clé entre des protéines, MKL/SRF et Bcl6, est déterminante pour garantir le développement sein du cerveau.
Épreuve de force
Concrètement, ces deux protéines influent sur les choix opposés dans le comportement des cellules progénitrices en les orientant soit vers la multiplication, soit vers la production de neurones, tout en influençant également leur localisation au sein du tissu cérébral. Lorsque ces protéines se rencontrent, elles s’annulent l’une l’autre, créant ainsi un équilibre résultant d’une épreuve de force entre elles.
Or on sait que des perturbations dans ces processus peuvent contribuer à des problèmes de santé tels que la microcéphalie, l'épilepsie, des retards mentaux, et d'autres troubles cérébraux.
Les chercheurs pensent que cette découverte pourrait ouvrir la voie à de nouvelles approches de diagnostic et de traitement des maladies cérébrales chez les enfants. D’autre part, l’étude de ce mécanisme dans le cerveau adulte, mais également lors de la formation et du fonctionnement d’autres tissus ainsi que dans les cellules cancéreuses, pourrait permettre de mieux comprendre les mécanismes généraux de différentiation et de contrôle de prolifération.