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Jonathan Eli Libut - Compendium of Converging Powers : A Critical Introspection on the Hybridity of Peacebuilding in Southern Philippines

espo | Louvain-la-Neuve, Mons, Charleroi

espo
25 February 2025

Jonathan Eli Libut

soutiendra publiquement sa dissertation

“Compendium of Converging Powers :
A Critical Introspection on the Hybridity of Peacebuilding in Southern Philippines”

pour l'obtention du grade de Doctorat en sciences politiques et sociales

Le lundi 7 avril 2025 à 08:30
au B.090

Abstract

This thesis examines the intricate dynamics of hybrid peacebuilding, focusing on the convergence of powers within post-conflict settings, particularly in Southern Philippines. Hybrid peacebuilding, characterized by the interplay between local traditions and global norms, operates within a contested and dynamic space where multiple actors — state authorities, insurgent groups, local strongmen, NGOs, and international organizations — vie for influence and legitimacy. Drawing on extensive qualitative research, including ethnographic fieldwork and key informant interviews, this study explores how power asymmetries manifest, how actors engage in political maneuvering to navigate frictions, and how these frictions serve as functional elements rather than impediments in peacebuilding processes.

Central to this thesis is the notion that convergence of powers is both inevitable and essential in hybrid peacebuilding. The study challenges traditional assumptions that power must be isolated or opposed, instead arguing that the convergence of diverse powers, often perceived as frictions, can lead to enhanced cooperation, strategic recalibrations, and innovative governance structures. This convergence, while fraught with tension and contestation, provides opportunities for stakeholders to negotiate and adapt, fostering more context-sensitive and inclusive peacebuilding outcomes.

Through the case study of Southern Philippines, the thesis illustrates how hybrid peacebuilding actors, such as the European Union and its partner NGOs, function as norm entrepreneurs, employing a blend of material, normative, and adaptive strategies to engage with local systems. It highlights the importance of memory and transitional justice in addressing historical grievances and establishing pathways for reconciliation. However, it also recognizes the resistance posed by entrenched political elites and cultural traditions, which shape the trajectories of power convergence.

The theoretical framework integrates insights from hybridity, power dynamics, and the dialectics of conflict, presenting a nuanced understanding of how contestations and collaborations shape peacebuilding outcomes. By viewing frictions as drivers of progress rather than obstacles, the thesis reframes the complexities of hybrid peacebuilding as opportunities for deepening purpose and refining function.

Ultimately, this research contributes to the evolving discourse on peace and conflict studies by emphasizing the inevitability of converging powers in hybrid peacebuilding. It advocates for leveraging these dynamics to foster sustainable peace, inclusive governance, and transformative social change. The findings offer valuable implications for both scholars and practitioners, underscoring the need to embrace pragmatism, resilience, and cooperation as guiding principles in navigating the complexities of hybrid peacebuilding.

Résumé

Cette thèse examine les dynamiques complexes du peacebuilding hybride, en mettant l’accent sur la convergence des pouvoirs dans les contextes post-conflit, en particulier dans le sud des Philippines. Le peacebuilding hybride, caractérisé par l’interaction entre les traditions locales et les normes globales, évolue dans un espace contesté et dynamique où de multiples acteurs — autorités étatiques, groupes insurgés, notables locaux, ONG et organisations internationales — rivalisent pour l’influence et la légitimité. S’appuyant sur une recherche qualitative approfondie, incluant un travail ethnographique de terrain et des entretiens avec des informateurs clés, cette étude explore comment les asymétries de pouvoir se manifestent, comment les acteurs adoptent des stratégies politiques pour gérer les frictions, et comment ces frictions fonctionnent comme des éléments constructifs plutôt que comme des obstacles aux processus de consolidation de la paix.

Au cœur de cette thèse réside l’idée que la convergence des pouvoirs est à la fois inévitable et essentielle dans le peacebuilding hybride. L’étude remet en question les hypothèses traditionnelles selon lesquelles le pouvoir doit être isolé ou opposé, en avançant plutôt que la rencontre de différentes formes de pouvoir, souvent perçue comme une source de friction, peut en réalité favoriser la coopération, encourager des ajustements stratégiques et générer des structures de gouvernance innovantes. Bien que marquée par des tensions et des contestations, cette convergence ouvre des opportunités permettant aux parties prenantes de négocier et de s’adapter, favorisant ainsi des approches de consolidation de la paix plus inclusives et sensibles au contexte.

À travers l’étude de cas du sud des Philippines, la thèse illustre comment les acteurs du peacebuilding hybride, tels que l’Union européenne et ses ONG partenaires, agissent en tant qu’entrepreneurs normatifs, mobilisant une combinaison de stratégies matérielles, normatives et adaptatives pour interagir avec les systèmes locaux. Elle souligne également l’importance de la mémoire et de la justice transitionnelle dans le traitement des griefs historiques et l’établissement de trajectoires de réconciliation. Toutefois, elle reconnaît aussi la résistance exercée par des élites politiques enracinées et des traditions culturelles, qui influencent la trajectoire de la convergence des pouvoirs.

Le cadre théorique intègre des perspectives issues des études sur l’hybridité, les dynamiques de pouvoir et la dialectique du conflit, offrant ainsi une lecture nuancée des interactions entre contestation et collaboration dans la consolidation de la paix. En considérant les frictions non comme des entraves, mais comme des moteurs de transformation, cette recherche reformule la complexité du peacebuilding hybride en une opportunité d’approfondir son objectif et d’affiner ses mécanismes.

En définitive, cette étude contribue aux débats contemporains en études de la paix et des conflits en mettant en lumière l’inévitabilité de la convergence des pouvoirs dans le peacebuilding hybride. Elle plaide en faveur d’une approche qui capitalise sur ces dynamiques pour favoriser une paix durable, une gouvernance inclusive et un changement social transformateur. Ses conclusions présentent des implications majeures pour les chercheurs et les praticiens, soulignant la nécessité d’adopter le pragmatisme, la résilience et la coopération comme principes directeurs pour naviguer dans la complexité du peacebuilding hybride.

Membres du jury    

Prof. Michel Liégeois (UCLouvain), promoteur et secrétaire du jury
Prof. Emmanuel Klimis (UCLouvain), président du jury
Prof. Valérie Rosoux (UCLouvain), comité d’accompagnement
Prof. Lino Baron (University of Santo Tomas), comité d’accompagnement et évaluateur externe
Dr. Fiifi Edu-Afful (United Nations Institute for Disarmament Research), évaluateur externe