À L’époque d’Edo (1600-1868), la production littéraire imprimée augmente considérablement et une véritable industrie de l’édition fait son apparition. Le papier évolue, ses formats sont standardisés et par conséquent la taille des livres également. Avec l’augmentation de la production littéraire, les livres deviennent plus petits.
Les livres japonais sont composés habituellement de plusieurs volumes reliés séparés, nommés Satsu. Mais les ouvrages ont leur propre division interne qui correspond ou non aux différentes divisions physiques. Les livres sont divisés en maki, appellation venant de l’époque où les documents étaient sous forme de rouleau. À la fin de la période d’Edo, la composition interne des livres devient plus complexe, surtout pour les genres de fiction long comme les yomihon. Ils peuvent être divisés en plusieurs tomes eux- mêmes divisés en 5 à 10 makis.
Les caractéristiques bibliographiques sont différentes des livres occidentaux.
Le livre japonais se compose d’une multitude de titre car un livre en a plusieurs : pour le texte, pour la table des matières, pour le début du livre, pour la fin, pour le début d’une préface, on retrouve également un titre différent sur la pliure médiane des pages. On trouve également plusieurs auteurs car le livre japonais est une collaboration de différentes personnes et il va indiquer toutes les données sur ces personnes : l’auteur, le rédacteur, le lecteur d’épreuve, l’illustrateur, le commentateur, le copiste. Un livre en plusieurs tomes peut avoir été rédigé sur plusieurs décennies. On va retrouver toute une série d’auteurs pour les premiers tomes et d’autres pour les derniers tomes.
Tous les différents fascicules composant un même livre sont conservés par groupe dans une boite en carton recouvert de tissu nommé Chitsu. Cela afin de préserver au mieux les documents qui sont de constitution très fragile, la couverture étant le plus souvent en papier.