Promoteurs.trices principaux : Martin Wagener, Pascale Vielle
Promoteurs.trices secondaires : Eric Mangez
Chercheur.e.s : Carole Bonnetie
Brussels Donut (2020 - 2024)
Source de financement : Service Public Région Bruxelles Économie Emploi
Dates de début et de fin : Août 2020 - Mai 2021 pour la phase 1, Février 2022-Février 2024 pour la phase 2
Chercheure : Fanny Dethier (ICHEC)
Promoteur(s) : Géraldine Thiry (ICHEC-Uclouvain) et Philippe Roman (ICHEC - UCLouvain) (et coordination assurée par l’ASBL Confluences)
Résumé :
Le Donut est la représentation imagée des limites que nous devons aujourd’hui respecter : celles du plancher social et du plafond écologique, entre lesquelles se dessine l’espace de viabilité de nos sociétés, celui d’économies socialement justes et écologiquement sûres. Le projet Brussels Donut (phase 1) visait à explorer les façons de mettre en œuvre la théorie du Donut à l’échelle de la Région de Bruxelles-Capitale, et ce à différentes échelles et pour différents types d’acteur·rice·s. Au niveau macro, nous avons dressé le portrait Donut de la Région de Bruxelles- Capitale, qui vise à situer celle-ci par rapport au plancher social et au plafond écologique. Auniveau méso, nous avons exploré, avec plusieurs institutions publiques régionales, de quelles façons l’approche Donut pourrait servir à guider l’action publique. Le niveau micro s’est intéressé à l’action concrète d’acteur·rice·s de la Région mettant déjà en œuvre des actions de transition. Enfin, nous avons souhaité, avec le niveau nano, présenter une entrée simple et concrète dans le Donut, à travers un objet du quotidien : le smartphone. La phase 2 du Brussels Donut consiste d’une part à approfondir, raffiner et consolider statistiquement le portrait Donut. D’autre part, un travail de sensibilisation et d’appropriation auprès d’un grand nombre d’acteur·trice·s publics et privés est menée.
Evaluation et co-construction des processus de ré-affiliation sociale dans le Housing First Belgium (2020-2021)
Financement : SPP Intégration sociale/Loterie Nationale (2020-2021)
Promoteurs.trices : Martin Wagener, K. Hermans (KULeuven), P. Artois (ULB)
Chercheur.e.s : Carole Bonnetier, Nana Mertens (KULeuven)
Le Housing First marque depuis 2012 un renouveau quant aux modes d’accompagnement et d’orientation des personnes sans-abri. Les premières études évaluatives ont à la fois noté l’efficience de ces projets et aussi ouvert d’autres pistes de questionnement. Un projet fédéral supplémentaire tente d’apporter à travers de nouvelles expérimentations dans 7 villes belges des réponses quant à la problématique de la désaffiliation sociale en finançant des projets de ré-affiliation sociale qui se veulent complémentaires et innovantes par rapport à l’accompagnement « classique » de Housing First.
Les équipes de recherche du CIRTES-UCLouvain, de LUCAS-KULeuven et de METICES-ULB financés par le SPP Intégration sociale et la Loterie Nationale proposent une méthodologie mixte pour évaluer ce projet et décerner les facteurs individuelles, contextuelles, liés aux pratiques des acteurs.trices des politiques sociales et sociétales qui favorisent le maintien dans une forme de logement stabilisée (habitat) et le renforcement de liens sociaux et d’activités pour contrer la précarité et l’isolement social.
Mesure de l’impact du projet Miriam et création d’indicateurs d’implémentation au sein des CPAS (2019-2020)
Financement : SPP Intégration Sociale – Politique de lutte contre la pauvreté (2019-2020)
Promoteur : Martin Wagener
Chercheure : Carole Bonnetier
C’est surtout à partir des années 1990 que la monoparentalité fait son entrée dans le débat public en Belgique. Tandis que la pauvreté des familles monoparentales est soulevée dans maintes rapports, les CPAS comme acteur de première ligne, font aussi état au terrain de leurs difficultés d’aborder ce public, de les orienter vers des solutions en termes d’insertion socio-professionnelle (aussi dû à la difficulté d’accès aux services de garde et de difficultés d’accès au Service de Créances Alimentaires (SECAL ). Le projet Miriam 1.0 a été mis en place en 2015 pour apporter une solution concrète aux CPAS participants à la première vague du projet (Namur, Charleroi, Molenbeek-Saint-Jean, Louvain et Gand). Un projet Miriam 2.0 a été mis en place en juin 2018. Un accompagnement général de l’expérimentation est faite par le Vrouwenraad comme pour Miriam 1.0. Par une approche méthodologique mixte (quali- et quantitative), il s’agit pour l’équipe du CIRTES de mieux comprendre les ingrédients en termes d’accompagnement ainsi que le contexte organisationnel et sociétal des CPAS participants au projet. La création d’indicateurs à travers une démarche prospective vise à donner des pistes en termes d’évaluation et d’implémentation du projet dans d’autres contextes.
Réarticuler l’Etat social au niveau local ? (2019-2020)
Financement : Maison des Sciences de l’Homme de Paris Nord (2019-2020)
Promoteur : Martin Wagener
Afin d’analyser les réformes récentes qui ont touché l’Etat social, il est important de rendre compte des jeux de différentes régulations que mettent en œuvre les acteurs.trices, les groupes sociaux, les institutions régionales, communautaires et locales. Même si la plupart des politiques liés à l’Etat social sont sectorialisées (social, santé, aide aux familles, aide à la jeunesse, Cohésion sociale, politique des grandes villes, petite enfance…), ils s’imbriquent dans le contexte local au sein de réseaux multi-formes. Plusieurs réformes récentes ou actuelles visent une meilleure articulation des politiques sociales et de santé. Le projet de recherche veut questionner à travers une perspective comparative entre Bruxelles, Montréal et Paris comment la réarticulation des liens entre ces politiques publiques refondent l’Etat social au niveau local et comment puisse se penser l’accessibilité à ces services. Le projet de collaboration (« Formes et réformes des systèmes de santé en territoires francophones : santé publique, santé communautaire et lutte contre les inégalités socio-spatiales (Belgique, France, Québec » ) est financé par le Maison des Sciences de l’Homme de Paris et est mené en collaboration avec des chercheur.e.s issu.e.s du Centre fédéral d'expertise des soins de santé (KCE), de l’équipe Migrations, Espaces, Travail, Institutions, Citoyenneté, Epistémologie, Santé (METICES) de l’ULB, de l’équipe Culture et sociétés urbaines (CSU) du Centre de recherches sociologiques et politiques de Paris (CRESPPA) (UMR 7217) de l’Université Paris 8 Saint-Denis et du Centre de Recherche Montréalais sur les Inégalités sociales et les Discriminations (CREMIS) de l’Université du Québec à Montréal (UQAM) et de l’Université de Montréal (UdeM).
Refonder l’Etat social
Promotrice : Pascale Vielle
Le modèle belge de sécurité sociale naît et s’enracine dans un Etat-nation caractérisé par un mode de production industriel, structuré par la pilarisation, et marqué par un régime de genre conservateur. Ces traits en ont déterminé les parties-prenantes, la gestion, le périmètre des bénéficiaires et contributeurs.trices et les modalités de redistribution. En approfondissant sous différents aspects l’histoire de la sécurité sociale, congruente à celle de la Belgique elle-même, la recherche interroge le devenir d’un système qui subit depuis plusieurs décennies les transformations de ces dimensions, et une remise en cause des valeurs de solidarité qui l’ont soutenu. D’un point de vue théorique, elle s’appuie sur les théories de la justice, en intégrant la dimension de genre, et s’inscrit dans la perspective des approches néo-institutionnalistes de l’Etat providence. Elle s’articule, notamment, aux travaux du groupe de réflexion sur la sécurité sociale (Solidaris), du Centre de droit public de l’ULB et aux réflexions du monde associatif et syndical.
(Im)possibilité d’une Europe sociale ?
Promotrice : Pascale Vielle
L’idée d’Europe sociale, qui a fait flores dans les années 90, semble aujourd’hui abandonnée par les instances européennes, alors même que ce renoncement est désigné comme l’une des causes importantes de la crise de l’Union. La recherche forme l’hypothèse que la convergence des dynamiques normatives à l’œuvre au sein de l’Union (« hard law » et « soft law ») depuis plusieurs décennies condamne toute tentative de ressusciter un projet européen à dimension sociale, fût-ce en termes d’affirmation et d’efficacité de droits sociaux fondamentaux. A partir d’une perspective juridique et néo-institutionnaliste, elle cherche à identifier les facteurs historiques, institutionnels, politiques et idéologiques qui sous-tendent ce processus, mais aussi les voies normatives qui, dans un contexte de gouvernance globale, permettraient de refonder un projet social européen. Elle se poursuit en partenariat avec le CRIDES (Filip Dorssemont, Auriane Lamine)