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1. Suis-je hypersensible
- Les indices
- Des clés pour comprendre
- L'hypersensible et les autres
- Pour aller plus loin
► Les indices
Certains comportements, phénomènes physiques ou psychologiques peuvent laisser penser que je suis une personne à haute sensibilité (Highly Sensitive Person, Elaine Aron)
- La gestion de l'énergie : je me fatigue très vite, j'ai tendance à m'épuiser rapidement et à avoir besoin de moments de solitude pour recharger mes batteries.
- Les réactions : j'ai tendance à sur-réagir, trop vite et trop fort.
- Les sentiments de bizarrerie : je me sens souvent en décalage, différent·e, voire bizarre ou anormal·e.
- Les intuitions : mes intuitions s'imposent à moi de façon très puissante, je peux difficilement en expliquer l'origine.
- L’estime de soi : j'ai tendance à culpabiliser et à me remettre en question. Je confonds responsabilité et culpabilité.
- L’importance donnée aux choses : j'ai beaucoup de mal à lâcher prise. Tout me paraît important ... Je sais difficilement donner un degré d'importance différencié aux sujets/projets.
- Les pensées : je pense trop! J'ai beaucoup de mal à canaliser mes pensées qui partent souvent dans tous les sens. Ma pensée est en arborescence. J'ai tendance à ruminer.
- Les feed-backs : je me sens rapidement blessé·e lorsqu'on me fait des reproches ou que je sens de la désapprobation chez mon interlocuteur. Je suis très sensible aux signes de reconnaissance positifs et par conséquent, également aux négatifs. Je reçois tout sans filtre, sans protection, sans 'peau'.
- L’hyperhestésie : que ce soit les sons, les couleurs, les odeurs ou les émotions... Je ressens tout très (voire trop) fort !
► Des clés pour comprendre
Les connaissances sur l'hypersensibilité évoluent à grande vitesse ces dernières années !
Il ne s'agit pas d'un trouble ou d'une pathologie ou une construction de l'esprit mais plutôt d'un trait de caractère.
Elle repose sur des bases cérébrales et en partie génétiques.
Consulter un professionnel permet néanmoins de mieux se comprendre soi-même, exprimer ses ressentis, réguler ses émotions et apaiser les relations avec le monde extérieur.
Des liens semblent exister entre l'hypersensibilité et la douance mais qui dit hypersensibilité, ne dit pas forcément haut-potentialité !
Pour se protéger, la personne à haute sensibilité a tendance à se couper de ses émotions pour ne pas s'y noyer. Elle perd ainsi sa 'boussole', nécessaire pour guider ses décisions. Elle peut paraître indécise.
Plusieurs images peuvent illustrer l'hypersensible: il a des antennes et absorbe tous les stimulis environnants comme une éponge.
► L'hypersensible et les autres
- Pour l'hypersensible, la qualité du lien prime avant tout. Ce moteur peut être très précieux par exemple dans le processus d'apprentissage.
- L'hyperempathie qui le caractérise peut être envahissante. Elle l'empêche parfois d'être connecté à ses propres sensations. Il se peut que ce qu'il ressent chez l'autre soit mal interprété, ce qui peut engendrer de la souffrance inutile.
- Sa façon de s'attacher est très spécifique : très vite et très fort ! Il dit de lui même qu'il est un bisounours et qu'il tombe amoureux plusieurs fois par jour... Il est d'une extrême gentillesse.
- La société en général n'est pas toujours très accueillante pour les hypersensibles. Ils sont souvent taxés de fragiles alors qu'en réalité, cette caractéristique est hautement adaptative ! Capter rapidement des modifications (même subtiles) ou un éventuel danger permet la survie.
- L'hypersensible recherche l'harmonie, la sincérité et l'authenticité dans toutes ses relations.
► Pour aller plus loin
Des livres :
- "Ma bible de l'hypersensibilité", Nathalie Clobert.
- "Mon cerveau est hyper", Cathy Assenheim.
- "Hypersensible, trop sensible pour être heureux", Saverio Tomasella.
- "Êtes-vous ultrasensible ?", Carol Pirotte.
- "Suis-je hypersensible ?", Fabrice Midal.
Un site Internet "Highly Sensitive Person"
Des podcasts "L'hypersensibilité" ou "Comment mieux vivre son hypersensibilité?"
Une émission radio : "Êtes-vous hypersensible ou haut potentiel?"
Des plaquettes graphiques
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2. Quand la fatigue mentale vous épuise
La vie universitaire est une étape de vie stimulante, riche d’expériences variées et comporte de nombreux défis à relever.
Il faut jongler entre toutes les dimensions de la vie académique (participation aux cours, études, travaux …) et la vie extra-académique (loisirs, sport, famille, amis….) : à chacun de construire un équilibre tout au long du parcours.
► Ne pas vouloir tout faire
A certaines périodes, la charge de travail est importante et demande une gestion du temps et des tâches efficace.
Vouloir tout gérer, tout maîtriser à tout moment dans un souci de réussite, de dépassement, voire de perfection, induit une pression importante à contenir !
- Les personnes consciencieuses ou perfectionnistes auront tendance à s'impliquer de manière excessive, dans toutes les activités, et à répondre à toutes les demandes.
- Un investissement total et en continu peut mener à une saturation, c’est-à-dire à un moment où la fatigue mentale est tellement importante que le cerveau n’a plus l’énergie de fournir un effort : c'est l’épuisement mental.
► L'épuisement mental persiste dans le temps
À la différence de la fatigue physique qui disparaît généralement après une ou plusieurs nuits de sommeil, la fatigue mentale persiste dans le temps et perturbe toutes les sphères de la vie (études, vie sociale ...)
► Comment reconnaître qu'on est épuisé ?
- Les principaux signes de fatigue mentale sont : fatigue, sentiment d'être submergé, difficulté de concentration, irritabilité, troubles du sommeil, trous de mémoire, lassitude, stress...
- Cette fatigue peut aussi être accompagnée de douleurs physiques (maux de tête, troubles digestifs...).
- Plus les symptômes sont intenses, plus la fatigue mentale sera importante et plus la récupération sera longue. À l'excès, la fatigue mentale peut conduire à la dépression ou au burn-out.
► Que faire ?
Dès les premiers signes d’épuisement mental, il est important de :
⇒ S’autoriser à :
- Lâcher prise, s'octroyer des pauses.
- Se déconnecter : choisir les moments pour consulter mails, réseaux sociaux ...
- Déléguer : faire confiance aux autres sans superviser et contrôler.
⇒ Prendre soin de soi :
- S’aérer, pratiquer une activité physique.
- Créer un espace zen : s'éloigner des environnements bruyants.
- Se détendre : s'adonner à la méditation ou la sophrologie.
⇒ S'organiser par rapport aux différentes tâches et engagements :
- Planifier : consacrer à chaque tâche un temps déterminé et s'y tenir.
- Se discipliner : respecter son hygiène de vie ( sommeil, repas, pauses...).
- Prioriser : définir le degré de priorité de chaque tâche / activité.
Et lorsque les symptômes sont trop forts :
⇒ Il est important d’être accompagné par un médecin et/ou un·e psychologue.
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