Espace, inclusion, relations

Bruxelles Saint-Gilles

05 mars 2024

19h30

Saint-Gilles

LOCI Bruxelles

Evénement organisé dans le cadre de la Semaine de lutte pour les droits des femmes et de sensibilisation à l’intersectionnalité à LOCI+LAB

JOANNE POUZENC

Construire des relations

Pratiques conviviales et subversives autour de la table comme objet performatif

La table pour la communauté est longue ou ronde, elle est modulaire et mobile ou fixe et massive. Elle peut être accueillante, hospitalière ou conviviale comme elle peut être clivante ou exclusive. La table est un dispositif autour duquel on partage un repas ou des idées, où l’on construit des relations, fugaces ou durables. En tant qu’architecte au sein du réseau Constructlab, enseignante à l’école d’architecture de Toulouse, et commissaire et directrice de la Maison de l’architecture Occitanie Pyrénées, Joanne Pouzenc revient sur la table comme outil, objet et espace performatif.

Joanne Pouzenc est architecte, enseignante et commissaire indépendante basée entre Toulouse et Berlin. Après 10 ans de pratique architecturale au sein de différentes agences d’architecture, elle s’initie au commissariat au sein de la Fondation Bauhaus à Dessau (DE) dès 2010. Ses recherches s’articulent autour de l’architecture relationnelle et capable. Au sein de ses projets et à travers son implication dans le réseau Constructlab, elle s’intéresse aux situations informelles d’apprentissage et en a fait l’objet de sa thèse de doctorat. Outre cet intérêt pour un enseignement de l’architecture plus convivial et inclusif, elle dirige la Maison de l’Architecture Occitanie-Pyrénées depuis 2019, où elle a initié en 2023 l’exposition « Architect·e·s ; n. féminin pluriel », une proposition pour formuler et visibiliser, depuis une perspective féministe, les problématiques contemporaines issues de la pratique du métier et/ou de la pratique de l’espace.

Illustration : Table of content, Constructlab, 2022 ©Joas Strecker


ARCHITECTURE QUI DEGENRE – ANNABELLE HOFFAIT

Une Architecture inclusive

Intégrer le care et le genre dans la production du logement et de l’espace.

L’architecture qui dégenre est une plateforme qui questionne l’ordre dominant, construit l’égalité, édifie l’optimisme. L’architecture qui dégenre vise à intégrer les questions d’égalité d’usages dans la conception spatiale des bâtiments et des espaces publics qui constituent notre cadre de vie. Entre architecture et sociologie, l’objectif est de déplacer notre regard vers une perspective nouvelle et de développer la mise en place d’une épistémologie propre pour une architecture féministe. Au cours de cette conférence, Annabelle Hoffait nous présentera le Gender Toolkit, qui définit d’une part les outils pour écrire un nouveau récit plaidant pour une architecture plus inclusive, et d’autre autre, intègre les contributions féministes des théoricien·ne·s et praticien·ne·s de l’architecture.

Annabelle Hoffait, architecte féministe diplômée de la Faculté d’architecture La Cambre-Horta, est chargée du pôle Architecture et du pôle Formation au sein de l’asbl Architecture qui dégenre.
Architecture qui dégenre, initiée par l’architecte Apolline Vranken à l’occasion de la parution de son livre « Des béguinages à l’architecture féministe » (Université des Femmes, 2018), est à l’initiative des premières Journées du Matrimoine en Belgique (depuis 2019) et de la Saison Matrimoine (depuis 2021). L’association crée et organise également des visites guidées féministes, des formations à destination des architectes, des workshops pour intégrer la dimension du genre dans les projets d’architecture. Elle devient officiellement une asbl à l’été 2021 et compte une vingtaine de personnes impliquées dans son organisation en tant qu’administratrices, guides conférencières, graphistes, vidéastes, commissaire d’exposition, membres du comité d’accompagnement etc. L’ensemble de leurs missions permet ainsi de rendre compte de la participation des femmes et des minorités de genre dans les multiples corps de métier liés au matrimoine.