La programmation des infrastructures sociales à l’épreuve de la contagion

12 janvier 2021

16h30

Résumé de l'intervention

Cette intervention est construite à partir de l’expérience et du point de vue d’un praticien engagé au quotidien dans des démarches de programmation urbaine et architecturale pour le compte de maitres d’ouvrages et gestionnaires publics des « infrastructures sociales ».

La définition de la démarche de programmation, appliquée aux équipements publics, en constitue un préalable, à la fois au regard de son histoire récente que de ses acceptions sémantiques parfois contrastées. Il s’agira alors, à partir de ce moment particulier que constitue la programmation dans la fabrique de la ville et dans les processus de constructions, de mettre en évidence et de questionner les premiers enseignements et « signaux faibles » du bouleversement imprimé par la pandémie et les opportunités à saisir pour repenser la place des infrastructures sociales dans les logiques de développement et de gestion urbaine, à l’échelle urbaine comme à l’échelle architecturale.

A propos de l’intervenant

Bruno Yvin est urbaniste et programmiste, associé au sein de l’agence parisienne Alphaville, agence d’urbanisme, spécialisée en programmation, au service du projet territorial, urbain et architectural, à la croisée de plusieurs postures et disciplines : prospective territoriale, géographies et territoires, et dynamiques socio-économiques et socio-démographiques. Abordant les missions qui lui sont confiées sous la triple approche du programme, de la prospective et du projet, il revendique un intérêt pour l’action publique et un urbanisme programmé. Maitre de conférences associé au sein du département de génie urbain de l’université Gustave Eiffel, il intervient également au sein du master en management territorial et développement urbain Auguste Cador à Charleroi ainsi qu’au cycle d’urbanisme de l’école urbaine de SciencesPo Paris dont il est par ailleurs issu.


Social infrastructures are conceived as built spaces and facilities hosting the community life and the public experience of the city, while offering a specific type of social good (education, culture, leisure, food, sport, empowerment, etc.). Whatever their main function (community centre, public library, covered market, swimming pool, etc.), social infrastructures are places where values of openness, such as social inclusion and urban hospitality, take on a concrete and practical meaning, which makes them also an important vector of democracy

While « Palaces for the People », « Maisons du peuple », « Centros civicos », as major and idealized forms of social infrastructure, have structured the imaginary of progressive city planning in the first half of the 20th century, subsequent trends (post-fordist economy, suburbanisation, individualism, neoliberal urban policies, privatisations) may have weakened their ambition, meaning and appeal. However, the fact that social infra-structure has emerged as a key factor in the response to recent economic and environmental crises for what regards the most fragile urban populations, reaffirmed its importance, and brought notions of « third place », « welfare space », and « inclusive enclave » back to the political agenda in many large cities.

The current health crisis, and the fear of close contact in indoor spaces that it entails, presents a different challenge. What are and what will be its practical consequences on existing and future social infrastructures, on the publics that they host, on the policies that promote them and the fundings that support them? Does the COVID-19 pandemic herald a major crisis of local community spaces and social facilities, or even of our larger « public interiors »? Or does it call for a reconsideration of their function, use, de-sign, layout? If these places are indeed of « infrastructural » importance for an urban society, what other indirect consequences can be feared and foreseen? Can the social infrastructure reinvent itself in the face of the pandemic, through technology-, design-, management- or behaviour-based solutions, or through the use of online virtual spaces?

The purpose of this seminar is to explore these problems from different disciplinary angles with the help of the best specialists, both analysts and practitioners, in order to formulate solid hypotheses and concrete perspectives for a social infrastructure policy that would be both socially relevant and materially appropriate for the (post-)Covid city.

Programme

This seminar consists of 6 sessions held on Tuesday afternoons (4:30-6:30PM) starting with a lecture followed by a discussion with Metrolab researchers :

Eric Klinenberg
Sociologist - New York University
« Social Infrastructure and the Future of Civic Life » [EN]
Discussants : Mathieu Berger, Benoît Moritz
17/11/20
Link: https://cutt.ly/Klinenberg_Metrolab

Mark Pimlott
Architect - TU Delft
« The Public Interior and its Purpose : a Re-evaluation » [EN]
Discussants : Mathieu Berger, Benoît Moritz
24/11/20
Link: https://cutt.ly/Klinenberg_Metrolab

Maria Chiara Tosi
Architect and urbanist - IUA Venezia
« Welfare space as social infrastructure » [EN]
Discussants : Geoffrey Grulois, Gery Leloutre
15/12/20

Céline Bonicco-Donato
Philosophe - Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Grenoble
« Crise sanitaire, crise des lieux publics ? » [FR]
Discussants : Louise Carlier, Sarah Van Hollebeke
5/01/21
Link : https://cutt.ly/Bonicco-Donato_Metrolab

Bruno Yvin
Architecte et urbaniste - Agence Alphaville, Paris
« La programmation des infrastructures sociales à l’épreuve de la contagion » [FR]
Discussants : Benoit Moritz, Geoffrey Grulois
12/01/21
Link : https://cutt.ly/Yvin_Metrolab

Justine Harzé | Jade Kawan et Tom Sanders
Cabinet du Ministre-Président de la RBC | Référents « équipements » - Perspective Brussels
« Quelle politique d’équipements et d’infrastructures sociales pour Bruxelles » [FR]
Discussants : Metrolab
19/01/21