Les chantiers archéologiques conduits par le Centre de Recherches d'Archéologie nationale de l'UCLouvain sont actuellement intégrés dans autant de programmes pluriannuels. Ces programmes contribuent à des axes spécifiques de recherche.
Liberchies
L'agglomération gallo-romaine de Liberchies est implantée le long de la chaussée romaine Bavay-Cologne, dans la cité des Tongres et est identifiée au relais Geminico Vico de la Table de Peutinger. Soumise juridiquement à la Civitas des Tongres, la proximité de Bavay, distante d'une cinquantaine de kilomètres, la rapproche davantage à la Civitas des Nerviens, Tongres se situant à plus de quatre-vingts kilomètres du bourg. Le site routier jouera ainsi probablement un rôle de contact non négligeable tant sur le plan économique que cultuel entre Nerviens et Tongres durant tout le Haut-Empire romain. Au Bas-Empire, Liberchies occupera une place importante dans la défense du territoire en devenant le dernier fort militaire en bordure de la Germanie seconde.
les fouilles - l'urbanisation - la topographie - les infrastructures et les temples - la militarisation du site - orientation bibliographique
Orientation bibliographique :
BRULET R., dir., Liberchies I. Vicus gallo-romain. Bâtiment méridional et la Fontaine des Turcs (Publications d'Histoire de l'Art et d'Archéologie de l'Université catholique de Louvain, LIV), Louvain-la-Neuve, 1987.
BRULET R. et DEMANET J.-C., dir., Liberchies II. Vicus gallo-romain. Sondages. Zone d'habitat au sud de la voie antique (Publications d'Histoire de l'Art et d'Archéologie de l'Université catholique de Louvain, LXXXII), Louvain-la-Neuve, 1993.
BRULET R. et DEMANET J.-C., dir., Liberchies III. Vicus gallo-romain. Les thermes et zone d'habitat au nord de la voie antique (Publications d'Histoire de l'Art et d'Archéologie de l'Université catholique de Louvain, XCIV), Louvain-la-Neuve, 1997.
BRULET R., DEWERT J.-P. et VILVORDER F., Liberchies IV. Vicus gallo-romain. Travail de rivière (Publications d'Histoire de l'Art et d'Archéologie de l'Université catholique de Louvain, CI), Louvain-la-Neuve, 2001.
BRULET R., DE LONGUEVILLE S. et VILVORDER F., dir., Liberchies entre Belgique et Germanie. Guerres et paix en Gaule romaine, Musée royal de Mariemont, 2002.
COQUELET C. et VILVORDER F., L'habitat dans le cadre urbanisé des agglomérations gallo-romaines de la cité des Tongres, in R. GOGRÄFE et K. KELL, éds, Haus und Siedlung in den römischen Nordwestprovinzen. Grabungsbefund, Architektur und Ausstattung = Forschungen im römischen Schwarzenacker, IV, 2002, p. 199-211.
BRULET R., DEWERT J.-P. et VILVORDE F., Liberchies V. Vicus gallo-romain. Habitat de la tannerie et sanctuaire tardif (Publications d'Histoire de l'Art et d'Archéologie de l'université catholique de Louvain, CII), Louvain-la-Neuve, 2008.
Walhain-Saint-Paul
Les approches disciplinaires du patrimoine médiéval sont de moins en moins souvent cloisonnées. Dans cet esprit, le paysage arboré de ruines romantiques qui caractérise le château de Walhain-saint-Paul, constitue le cadre d’une étude pluridisciplinaire du Centre de Recherches d’Archéologie Nationale de l’Université catholiquede Louvain, conduite depuis 1998 à la faveur d’un chantier-école de l’Eastern Illinois University, à laquelle s’est jointe, en 2004, l’University of Kansas.
Situé à l’extrême sud du bassin de la Dyle, le site est implanté entre un versant loessique et deux affluents du Hain qui le noient à l’ouest et au nord, les rûs de Chevequeues et de Ragas. Le substrat géologique régional du Massif du Brabant et l’extension du domaine seigneurial au cours du temps conditionnèrent l’accès aux ressources en pierre et en bois, capitale dans la gestion des chantiers successifs. Les quartzites locaux de la formation de Blanmont, les matériels gréso-schisteux régionaux et leur facture, confèrent leurs caractères aux composantes du bâti remanié à de nombreuses reprises. Bien plus, la pérennité paysagère du site castral, consacrée par son classement en 1980, et la fossilisation subséquente de son histoire monumentale – le château était par ailleurs classé depuis 1955 –, fondent respectivement l’analyse régressive et les enquêtes archéologique, historique et pédologique, ici parfaitement complémentaires.