Un exercice multidisciplinaire s'est déroulé à l'UCLouvain FUCaM Mons
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Ce 8 avril 2025, un exercice de grande ampleur réunissant l’UCLouvain, les services d’urgence, les autorités et les partenaires de la sécurité s’est déroulé sur le campus FUCaM de l’UCLouvain à Mons.
Dès 9h30, des coups de feu ont retenti dans le bâtiment principal du campus FUCaM à Mons. Il s'agissait en réalité d'un exercice de grande ampleur réalisé en collaboration entre différents partenaires, à savoir l’UCLouvain, les Unités Spéciales de la police fédérale, les polices locales de Mons-Quévy et de la Boraine, les différents services de secours (pompiers, ambulanciers...), le Bourgmestre de Mons Nicolas Martin et la cellule de sécurité de la ville de Mons ainsi que divers autres services de la Police Fédérale. Environ 200 policiers et près de 300 figurant·es, dont une centaine d'étudiant·es et membres du personnel UCLouvain, ont été mobilisés durant cet exercice de grande ampleur.
Le scénario imaginé pour l’exercice consistait en une tuerie de masse et une prise d’otages sur un campus universitaire. Si le risque d'une telle attaque sur un campus est très faible en Belgique, ce genre de faits font parfois tristement l'actualité à l'étranger et il convient d’y être préparé. L'exercice a permis la mobilisation de l'ensemble des disciplines intervenant dans la gestion d'une situation d'urgence: les opérations de secours, les secours médicaux, les forces de police, l'appui logistique et la communication. Les différentes strates d’intervention et différents niveaux décisionnels ont été impliqués, allant jusqu’à l’activation d’une phase communale avec gestion intégrée.
Tester ses procédures d'urgence
Dans ce cadre, l’université et différents services ont donc pu tester leurs propres procédures de gestion de crise mais également la coordination et la synergie interservices nécessaires dans pareille situation.
Il était important pour l'UCLouvain de s'impliquer dans ce type d'exercice, comme l'explique le Vice-recteur de l’UCLouvain en Hainaut, le Pr Alain Vas. « L’UCLouvain s’implique depuis toujours dans le service à la société et l’accueil de l’exercice sur le campus FUCaM s’inscrit pleinement dans cette philosophie. Son organisation nous a permis de mettre à l’épreuve nos procédures d’urgence internes et de contribuer concrètement à l’amélioration continue du fonctionnement des forces de l’ordre et des services de secours de la région en contexte de crise. Cet exercice a demandé des mois de préparation et je remercie toutes les personnes qui se sont impliquées dans l’exercice, en particulier nos étudiant·es, nos enseignant·es et nos équipes administratives et techniques. »
« Une approche coordonnée pour faire face à des situations de crise comme celle simulée aujourd’hui est essentielle. Chaque maillon de la chaîne a son rôle à jouer des premiers policiers intervenants jusqu’au différents membres des Unités spéciales appelés à intervenir en derniers recours. Se tester à faire face à ce type de situation dans des environnements complexes comme une université est important pour être au plus proche de la réalité et apprendre à réagir aux différents imprévus qui peuvent survenir », complète le premier commissaire divisionnaire Eric Snoeck, commissaire général de la Police Fédérale.
« S’agissant de son territoire, la Zone de Police Mons-Quévy est la première unité intervenante, indique le commissaire divisionnaire Bruno Lheureux, Chef de Corps de la Zone de Police Mons-Quévy. La gestion d’un tel exercice nécessite dès lors beaucoup de capacité. Dans le cas présent, une soixantaine de membres du personnel a été engagée. Ceux-ci provenaient de notre zone de police mais également de l’unité d’assistance spécialisée de la Zone de Police Boraine habituée à collaborer avec notre unité d’assistance spécialisée. S’adonner à ce type d’exercice est toujours une réelle plus-value car cela permet non seulement de tester son fonctionnement en tant que discipline propre mais également en tant que maillon d’une chaine de sécurité multidisciplinaire. »
Le Bourgmestre de Mons, Nicolas Martin, qui a piloté l’exercice : « Il est important de pouvoir organiser ce type d’opération, car elle permet à la Ville d’optimiser son dispositif en cas de plan communal d’urgence. Dans ce type de situation, la collaboration entre l’ensemble des disciplines est cruciale pour une gestion de crise efficace. Un exercice d’une telle ampleur est rare et constitue donc un entraînement extrêmement utile. »
Les acteurs principaux s’accordent pour dire qu’il s’agit d’un exercice bénéfique tant pour une optimisation propre à chaque acteur que pour une approche systémique harmonieuse.