Les conditions d'accès aux programmes de masters sont définies par le décret du 7 novembre 2013 définissant le paysage de l'enseignement supérieur et l'organisation académique des études.
Les conditions d'accès doivent être remplies au moment de l'inscription à l'université.
A. Conditions d'accès générales
Article 111 § 1er. Ont accès aux études en vue de l'obtention du grade académique qui sanctionne des études de deuxième cycle les étudiant·es qui portent :
1° un grade académique de premier cycle du même cursus ;
2° le même grade académique de deuxième cycle, mais avec une autre finalité ;
3° un grade académique de premier ou de deuxième cycle de type long, en vertu d'une décision des autorités académiques et aux conditions complémentaires qu'elles fixent ;
4° un grade académique similaire à ceux mentionnés aux litteras précédents délivré par un établissement d'enseignement supérieur, en Communauté française ou extérieur à celle-ci, en vertu d'une décision des autorités académiques et aux conditions complémentaires qu'elles fixent ;
5° un grade académique étranger reconnu équivalent à un grade académique de deuxième cycle mentionné au littera 2° ou 3° donnant accès aux études visées en application de ce décret, d'une directive européenne, d'une convention internationale ou d'une autre législation, aux mêmes conditions.
Est similaire à un grade académique délivré en Communauté française, un titre ou grade conduisant aux mêmes capacités d'accès professionnel ou de poursuite d'études dans le système d'origine.
Les conditions complémentaires d'accès visées au 3° et au 4° sont destinées à s'assurer que l'étudiant·e a acquis les matières prérequises pour les études visées.
Lorsque ces conditions complémentaires d'accès consistent en un ou plusieurs enseignements supplémentaires, ceux-ci ne peuvent représenter pour l'étudiant·e plus de 60 crédits supplémentaires, compte tenu de l'ensemble des crédits qu'il·elle peut par ailleurs valoriser lors de son deuxième cycle.
En particulier, un·e étudiant·e titulaire d'un grade académique de master en 60 crédits visé à l'article 70§3, se voit valoriser au moins 45 crédits lorsqu'il·elle s'inscrit aux études menant au grade académique du master en 120 crédits correspondant.
B. Accès "passerelles" pour les étudiant·es titulaires d'un grade académique de bachelier de type court
Article 111 § 2. Ont également accès aux études en vue de l'obtention du grade académique qui sanctionne des études de deuxième cycle les étudiant·es qui portent :
1° un grade académique de premier cycle de type court, en vertu d'une décision du Gouvernement ou des autorités académiques et aux conditions complémentaires qu'elles fixent, sans que ces conditions ne puissent être plus restrictives que celles fixées par le Gouvernement ni n'établissent de distinction entre établissements ayant délivré le grade académique ;
2° un grade académique similaire délivré par un établissement d'enseignement supérieur, en Communauté française ou extérieur à celle-ci, en vertu d'une décision des autorités académiques et aux conditions complémentaires qu'elles fixent ;
3° un grade académique étranger reconnu équivalent à celui mentionné au littera 1° en application de ce décret, d'une directive européenne, d'une convention internationale ou d'une autre législation, aux mêmes conditions.
Les conditions complémentaires d'accès sont destinées à s'assurer que l'étudiant·e a acquis les matières prérequises pour les études visées. Lorsque ces conditions complémentaires d'accès consistent en un ou plusieurs enseignements supplémentaires, ceux-ci ne peuvent représenter pour l'étudiant·e plus de 60 crédits supplémentaires, compte tenu de l'ensemble des crédits qu'il·elle peut par ailleurs valoriser lors de son admission. Ces enseignements font partie de son programme d'études.
C. Transition BAC-MASTER
Concernant les étudiant·es qui doivent encore acquérir ou valoriser au maximum 15 crédits de leur programme de bachelier :
Article 100 § 7. En fin de cycle, l'étudiant·e qui doit encore acquérir ou valoriser 15 crédits au plus du programme d'études du premier cycle, peut compléter son programme annuel avec des unités d'enseignement du cycle suivant pour lesquelles il·elle remplit les conditions prérequises. Il·elle est inscrit·e dans le deuxième cycle d'études, toutefois, aux fins de l'acquisition ou de la valorisation des unités d'enseignement du premier cycle, il·elle est réputé·e être inscrit·e dans le premier cycle.
L'étudiant·e paie les droits d'inscription du deuxième cycle et est dispensé·e du paiement des droits d'inscription du premier cycle.
L'étudiant·e qui n'a pas acquis son grade de premier cycle ne peut inscrire à son programme annuel les crédits du deuxième cycle qui correspondent à son mémoire ou travail de fin d'études. Pour cet·te étudiant·e, les unités d'enseignement du premier cycle sont délibérées par le jury du premier cycle et les unités d'enseignement du deuxième cycle sont délibérées par le jury du deuxième cycle.
D. Accès au master par valorisation d'études précédentes par le jury
Article 111 § 4. Aux conditions générales fixées par les autorités académiques, l'étudiant·e porteur·euse d'un titre, diplôme, grade ou certificat délivré hors Communauté française qui ne lui donne pas accès aux études de deuxième cycle en vertu des paragraphes précédents peut toutefois y être admis·e par le jury des études visées, si l'ensemble des études supérieures qu'il·elle a suivies avec fruit est valorisé par le jury pour au moins 180 crédits.
En ce qui concerne les enseignements supplémentaires, l'étudiant·e est assimilé·e à ceux admis aux conditions visées au §2.
E. Accès au master par valorisation de savoirs et compétences acquis par expérience professionnelle ou personnelle (VAE)
Article 119 § 1er. Aux conditions générales que fixent les autorités de l'établissement d'enseignement supérieur, en vue de l'admission aux études, les jurys valorisent les savoirs et compétences des étudiant·es acquis par leur expérience professionnelle ou personnelle. Cette expérience personnelle ou professionnelle doit correspondre à au moins cinq années d'activités, des années d'études supérieures ne pouvant être prises en compte qu'à concurrence d'une année par 60 crédits acquis, sans pouvoir dépasser 2 ans.
Au terme d'une procédure d'évaluation organisée par les autorités de l'établissement d'enseignement supérieur, le jury juge si les aptitudes et connaissances de l'étudiant·e sont suffisantes pour suivre ces études avec succès. Au terme de cette évaluation, le jury détermine les enseignements supplémentaires et les dispenses éventuelles qui constituent les conditions complémentaires d'accès aux études pour l'étudiant·e.
F. Accès au master à finalité didactique
Article 113 § 1er. Nul·le ne peut être admis·e aux études de master à finalité didactique ou menant au titre d'agrégé·e de l'enseignement secondaire supérieur (AESS), s'il·elle n'a fait préalablement la preuve d'une maîtrise approfondie de la langue française.
Cette preuve est apportée :
1° soit par la possession d'un diplôme ou certificat mentionné à l'article 107, alinéa 1er, 1°, 2°, 4° et 8° ;
2° soit par la réussite d'un examen spécifique organisé ou coorganisé par les établissements d'enseignement supérieur, selon les modalités fixées par l'ARES et suivant les dispositions arrêtées par le Gouvernement ;
3° soit par la possession de l'attestation mentionnée à l'article 107, alinéa 1er, 5°, lorsqu'elle est délivrée par un jury de la Communauté française ;
4° soit par l'attestation de réussite d'autres épreuves de maîtrise de la langue française dont la liste est arrêtée apr le Gouvernement ;
5° soit par la possession d'un diplôme, titre ou certificat étranger sanctionnant des études comprenant suffisamment d'enseignement en langue française; le Gouvernement fixe les conditions minimales que doivent satisfaire ces études ;
6° soit par la possession d'un diplôme d'enseignement supérieur délivré en Communauté française et sanctionnant des études dont l'accès est conditionné à la preuve de la maîtrise suffisante de la langue française.
Ces conditions d'accès pour le master à finalité didactique sont susceptibles d'être abrogées dès la rentrée 2022-2023.