Enseignants
Langue
d'enseignement
d'enseignement
Français
Préalables
Le(s) prérequis de cette Unité d’enseignement (UE) sont précisés à la fin de cette fiche, en regard des programmes/formations qui proposent cette UE.
Acquis
d'apprentissage
d'apprentissage
A la fin de cette unité d’enseignement, l’étudiant est capable de : | |
| Le cours vise à familiariser les étudiant.e.s avec la sociologie historique appliquée à l’intégration européenne ; il s’agit de comprendre la construction européenne dans la longue durée de l’histoire des sociétés. On exposera d’abord les origines intellectuelles et les fondements méthodologiques de l’approche. Le cours consiste ensuite essentiellement en la lecture commentée d’extraits d’auteurs classiques ou d’articles scientifiques récents illustrant la démarche sur tel ou tel objet européen. Enfin, le cours propose de s’arrêter sur certains thèmes ou débats – telle les résistances « identitaires » ou « affectives » à l’Europe, le problème de la légitimité de l’UE ou la question de la comparaison avec le développement politique des États-Unis. L’invitation de conférencier.e.s extérieur.e.s et la participation à des événements scientifiques en rapport avec le thème est également possible suivant les opportunités. | |
Contenu
Sociologiquement, l'histoire de l'Union européenne commence bien avant la signature du Traité de Rome, et la socio-histoire de l'Europe ne se réduit pas à l'étude de ses institutions. Ce cours fondé sur des lectures vise (1) à familiariser les étudiant·e·s avec la sociologie historique du politique et (2) à donner un aperçu de ce que peut offrir la sociologie historique de l'intégration européenne en vue d’une meilleure compréhension des processus sociaux multiples qu’elle recouvre.
La sociologie et la science politique n’ont pas toujours entretenu de bonnes relations avec les approches historiques. La construction de l’État comme le développement de formes d’organisation politique supranationales participent pourtant de processus sociaux de très longue durée. Récemment, des chercheur·euse·s sans cesse plus nombreux·ses et appartenant à divers courants ont contribué à faire reconnaître la pertinence d’une approche historique de longue durée, qui s’intéresse notamment aux acteurs. Celle-ci permet en effet d’appréhender de manière plus distanciée des questions considérées comme cruciales, théoriquement et politiquement, pour l’Europe actuelle: l'Europe est-elle légitime? Est-elle démocratique? Existe-t-il une identité européenne? Qu'en est-il de ses frontières?
Constitués d’exposés magistraux, de lectures et d’exposés d’étudiant·e·s, le cours se structure comme suit (le contenu peut varier selon le choix des textes):
La sociologie et la science politique n’ont pas toujours entretenu de bonnes relations avec les approches historiques. La construction de l’État comme le développement de formes d’organisation politique supranationales participent pourtant de processus sociaux de très longue durée. Récemment, des chercheur·euse·s sans cesse plus nombreux·ses et appartenant à divers courants ont contribué à faire reconnaître la pertinence d’une approche historique de longue durée, qui s’intéresse notamment aux acteurs. Celle-ci permet en effet d’appréhender de manière plus distanciée des questions considérées comme cruciales, théoriquement et politiquement, pour l’Europe actuelle: l'Europe est-elle légitime? Est-elle démocratique? Existe-t-il une identité européenne? Qu'en est-il de ses frontières?
Constitués d’exposés magistraux, de lectures et d’exposés d’étudiant·e·s, le cours se structure comme suit (le contenu peut varier selon le choix des textes):
- La "sociologie historique", un regard décentré sur l’intégration européenne qui repart des "classiques" et se donne des objets nouveaux
- La genèse de l’État en Europe: Charles Tilly et Norbert Elias, la guerre et l'Etat
- Après l’État-nation, l’Europe? Norbert Elias, Jurgen Habermas et Stefano Bartolini
- Résistances, frontières, légitimité: mises à distance et études de cas
- Appartenance, affects, identité: le problème ou la solution?
- (Dé)Civilisation et nationalisme au cœur des débats
Méthodes d'enseignement
Chaque partie du cours est introduite par un exposé magistral. Les supports (textes et diaporamas) sont mis en ligne sur Moodle. Un portefeuille de lectures obligatoires pour tous·tes est mis à disposition dès le début des cours. Ces lectures sont présentées et discutées par des étudiant·e·s. Les présentations sont mises en ligne.
Descriptif des activités impliquantes:
Celles-ci consistent essentiellement dans la lecture, la préparation des textes, la présentation orale et la discussion des textes, suivant les indications données.
Selon les opportunités, des conférences peuvent avoir lieu en lien avec le contenu du cours, auxquelles il peut être demandé aux étudiant·e·s d’assister. Des intervenant·e·s extérieur·e·s peuvent également être invité·e·s dans le cours. Leurs exposés font alors partie de la matière d’examen.
Descriptif des activités impliquantes:
Celles-ci consistent essentiellement dans la lecture, la préparation des textes, la présentation orale et la discussion des textes, suivant les indications données.
Selon les opportunités, des conférences peuvent avoir lieu en lien avec le contenu du cours, auxquelles il peut être demandé aux étudiant·e·s d’assister. Des intervenant·e·s extérieur·e·s peuvent également être invité·e·s dans le cours. Leurs exposés font alors partie de la matière d’examen.
Modes d'évaluation
des acquis des étudiants
des acquis des étudiants
Examen oral portant sur le cours et les lectures; questions ouvertes. Les exposés réalisés par les étudiant·e·s sont évalués de manière à valoriser la note finale, de même que la présence et la participation à l'ensemble des séances. Ils permettent autrement dit d'obtenir un à deux points de plus par rapport à la note obtenue à l'oral.
Autres infos
Choisir ce cours implique d'y assister dès le début et d'y participer activement. Il est possible pour les étudiant·e·s de proposer la lecture d'un texte en anglais.
Ressources
en ligne
en ligne
Les lectures obligatoires sont mises en ligne au début du quadrimestre. Elles sont complétées par les exposés (diaporamas) au fur et à mesure et éventuellement par des lectures complémentaires (en fonction de l'actualité et des séances de cours).
Bibliographie
Bibliographie indicative
Stefano Bartolini, Restructuring Europe: Centre Formation, System Building and Political Structuring between the Nation State and the European Union, Oxford, Oxford University Press, 2005.
Michael Billig, « The national nature of globalization and the global nature of nationalism: Historically and methodologically entangled », Theory & Psychology, vol. 33, n° 2, 2023, p. 175-192.
Antonin Cohen et Antoine Vauchez (dir.), « Sociologie de l’Europe du droit » (dossier), Revue française de science politique, 2010/2, vol. 60, p. 223-318.
Yves Déloye, Sociologie historique du politique, Paris, La Découverte, Repères, 2003 (1997).
Id. (dir.), La socio-histoire de l'intégration européenne, Politique européenne, 2006/1, n° 18.
Id. et al., Les remises en cause de l'intégration européenne, Revue internationale de politique comparée, 2008/4, vol. 15.
Florence Delmotte, Heidi Mercenier et Virginie Van Ingelgom, « Appartenance et indifférence à l’Europe : quand les jeunes s’en mêlent (ou pas) », in Alain Faure et Emmanuel Négrier (dir.), La politique à l’épreuve des émotions, Rennes, Presses Universitaires de Rennes, 2017, p. 125-139.
Marine de Lassalle, Parler d’Europe. Voies et formats des rapports institués au politique, Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2023.
Sophie Duchesne, « Waiting for a European Identity… Reflections on the Process of Identification with Europe », Perspectives on European Politics and Society, 9/4, 2008, p. 397-410.
Sophie Duchesne et André-Paul Frognier, « Sur les dynamiques sociologiques et politiques de l’identification à l'Europe », Revue française de science politique, 2002/4, vol. 52, p. 355-374.
Denis Duez, « Libre circulation et crise des réfugiés. Réflexions sur le retour des frontières en Europe », in Heidi Mercenier et al. (dir.), La libre circulation sous pression, Bruxelles, Bruylant, 2018, p. 91-111.
Norbert Elias, La dynamique de l’Occident, trad., Paris, Calmann-Lévy, 1975 (1939), rééd. Pocket.
Id., « Les transformations de l’équilibre ‘nous-je’ » (1987), in La société des individus, trad., Paris, Fayard, rééd. Pocket, 1991. »
Lucien Febvre, L’Europe. Genèse d’une civilisation. Cours professé au Collège de France en 1944-1945, Paris, Perrin, 1999.
Didier Georgakakis et Marine de Lassalle, « Genèse et structure d’un capital institutionnel européen. Les très hauts fonctionnaires de la Commission européenne », Actes de la recherche en sciences sociales, n° 166-167, 2007, p. 38-53.
Jürgen Habermas, Après l’État-nation, trad., Paris, Fayard, 2000.
Juan Diez Medrano, « National Identity and the Citizens’ Europe », Francesco G. Duina, Frédéric Mérand (eds), Europe’s Malaise : The Long View (2020, Research in Political Sociology 27, 2020, p. 67-8.
Charles Tilly, « La guerre et la construction de l’État en tant que crime organisé » (1985), trad., Politix, 2000, vol. 13, n° 49, p. 97-117.
Julien Weisbein, « L’Europe à contrepoint. Objets nouveaux et classicisme théorique pour les études européennes », Politique européenne, 2008/2, n° 25, p. 115-135.
Stefano Bartolini, Restructuring Europe: Centre Formation, System Building and Political Structuring between the Nation State and the European Union, Oxford, Oxford University Press, 2005.
Michael Billig, « The national nature of globalization and the global nature of nationalism: Historically and methodologically entangled », Theory & Psychology, vol. 33, n° 2, 2023, p. 175-192.
Antonin Cohen et Antoine Vauchez (dir.), « Sociologie de l’Europe du droit » (dossier), Revue française de science politique, 2010/2, vol. 60, p. 223-318.
Yves Déloye, Sociologie historique du politique, Paris, La Découverte, Repères, 2003 (1997).
Id. (dir.), La socio-histoire de l'intégration européenne, Politique européenne, 2006/1, n° 18.
Id. et al., Les remises en cause de l'intégration européenne, Revue internationale de politique comparée, 2008/4, vol. 15.
Florence Delmotte, Heidi Mercenier et Virginie Van Ingelgom, « Appartenance et indifférence à l’Europe : quand les jeunes s’en mêlent (ou pas) », in Alain Faure et Emmanuel Négrier (dir.), La politique à l’épreuve des émotions, Rennes, Presses Universitaires de Rennes, 2017, p. 125-139.
Marine de Lassalle, Parler d’Europe. Voies et formats des rapports institués au politique, Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2023.
Sophie Duchesne, « Waiting for a European Identity… Reflections on the Process of Identification with Europe », Perspectives on European Politics and Society, 9/4, 2008, p. 397-410.
Sophie Duchesne et André-Paul Frognier, « Sur les dynamiques sociologiques et politiques de l’identification à l'Europe », Revue française de science politique, 2002/4, vol. 52, p. 355-374.
Denis Duez, « Libre circulation et crise des réfugiés. Réflexions sur le retour des frontières en Europe », in Heidi Mercenier et al. (dir.), La libre circulation sous pression, Bruxelles, Bruylant, 2018, p. 91-111.
Norbert Elias, La dynamique de l’Occident, trad., Paris, Calmann-Lévy, 1975 (1939), rééd. Pocket.
Id., « Les transformations de l’équilibre ‘nous-je’ » (1987), in La société des individus, trad., Paris, Fayard, rééd. Pocket, 1991. »
Lucien Febvre, L’Europe. Genèse d’une civilisation. Cours professé au Collège de France en 1944-1945, Paris, Perrin, 1999.
Didier Georgakakis et Marine de Lassalle, « Genèse et structure d’un capital institutionnel européen. Les très hauts fonctionnaires de la Commission européenne », Actes de la recherche en sciences sociales, n° 166-167, 2007, p. 38-53.
Jürgen Habermas, Après l’État-nation, trad., Paris, Fayard, 2000.
Juan Diez Medrano, « National Identity and the Citizens’ Europe », Francesco G. Duina, Frédéric Mérand (eds), Europe’s Malaise : The Long View (2020, Research in Political Sociology 27, 2020, p. 67-8.
Charles Tilly, « La guerre et la construction de l’État en tant que crime organisé » (1985), trad., Politix, 2000, vol. 13, n° 49, p. 97-117.
Julien Weisbein, « L’Europe à contrepoint. Objets nouveaux et classicisme théorique pour les études européennes », Politique européenne, 2008/2, n° 25, p. 115-135.
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