Sciences du sport, du haut niveau à l’UCLouvain !

Booster les performances des athlètes lors de la préparation des Jeux Olympiques, c’était la mission des experts en sciences du sport de l’UCLouvain. Mission accomplie. Place aux Jeux !

Mais qui sont ces experts qui accompagnent nos athlètes et que font-ils ?

Pour le quidam, les Jeux Olympiques démarrent ce 26 juillet. Mais pour les athlètes et les équipes qui assurent leur suivi, cet évènement vient couronner un travail qui a démarré il y a plusieurs années, notamment au sein des universités comme l’UCLouvain. Notre université est fière de compter parmi ses étudiant.e.s et alumni plusieurs athlètes olympiques de la Team Belgium 2024 mais aussi des experts, à la pointe en recherche dans différentes dimensions liées au sport, dont les connaissances et les équipements permettent d’analyser et optimiser les performances sportives des athlètes.

Les membres du Laboratoires de l’Effort, dirigé par Marc Francaux et du Laboratoire de Biochimie et de Physiologie de l’exercice de l’UCLouvain, co-dirigé par Marc Francaux et Louise Deldicque en sont un bel exemple. « Depuis 14 ans, nous avons créé avec l’ULB et l’ULiège, le Centre d’aide à la performance sportive (CAPS), une asbl interuniversitaire reconnue et soutenue par la Fédération Wallonie-Bruxelles, pour mettre les compétences de chaque université au service du monde du sport de haut niveau », explique Marc Francaux. « Je fais ainsi partie du groupe d’experts de la Team Belgium où nous travaillons régulièrement avec les athlètes pour les préparer aux Jeux Olympiques. »

Quelle est donc cette expertise tant reconnue par les athlètes à l’UCLouvain ?

Une partie de la réponse se situe au cœur de Louvain-la-Neuve, dans la faculté des sciences de la motricité, où une surface de 34 mètres carré est aménagée pour pouvoir y faire varier la chaleur, l’humidité mais aussi la concentration en oxygène. En raréfiant l’oxygène dans cette chambre dite « hypoxique », les scientifiques peuvent booster l’adaptation des muscles à l’entraînement. « Typiquement, nous utilisons cette technique avec les sprinters et les athlètes de sports collectifs. On leur fait faire des exercices de haute intensité en hypoxie pour induire la production d’enzymes et de protéines particulières dans les muscles » précise Marc Francaux.

Ces infrastructures convoitées se verront bientôt plus que décuplées en termes de surface en 2027. « D’ici quelques années, nous aurons à disposition une chambre hypoxique de la taille d’un terrain de basket, soit plus de 400 mètres carré au service de l’optimisation des performances des sportifs », révèle Marc Francaux. « Nous allons aussi construire un hôtel d’altitude près du Blocry pour pouvoir proposer des stages d’altitude durant lesquels les athlètes s’entraînent et dorment également dans des conditions hypoxiques similaires à celles qu’on trouve en altitude »

Cynthia Bolingo Mbongo, membre de la Team Belgium des JO Paris 2024 en athlétisme (400 mètres), dans la chambre hypoxique à l’UCLouvain. Blessée à deux reprises ces dernières années, l’athlète a su remonter la pente dans de bonnes conditions et rapidement avec l’équipe de Marc Francaux à ses côtés. Cette même équipe a notamment accompagné par le passé les frères Borlée (athlétisme, 400 mètres) dès le début de leur carrière ainsi qu’Ingrid Lempereur (natation, brasse) ou encore Justine Henin (tennis).

Préparer les athlètes à toutes les éventualités

Cette année, dans les éléments à prendre en compte pour la préparation des athlètes, on peut éliminer la problématique du décalage horaire. Bon point. Par contre, une des difficultés auxquelles les athlètes belges vont devoir faire face est l’impossibilité d’être isolés des sollicitations médiatiques et familiales. « Lorsque les athlètes sont plus loin à l’étranger, ils restent dans des centres d’isolement où se trouvent leur site de préparation. Ici, il y a plusieurs sites de préparations, comme la piste d’athlétisme à Louvain-la-Neuve par exemple, mais ils devront gérer la pression médiatique et familiale à cause de la proximité de ces sites de préparation avec leurs proches et la presse locale », explique Marc Francaux.

Autre point à garder à l’esprit pour la phase finale de préparation des athlètes : la chaleur. Si elle n’a pas vraiment été au rendez-vous au printemps et en ce début d’été. Il est toujours possible qu’un dôme de chaleur s’installe sur la région parisienne au moment des JO « L’année dernière, il a fait très chaud en Occitanie à cette période. Il y a une chance sur cinq pour que ce dôme de chaleur soit présent cette année et qu’il remonte un peu. Si c’est le cas, il fera très chaud à Paris », poursuit Marc Francaux. En accord avec le Comité olympique, les experts de l’UCLouvain ont prévu différentes stratégies pour induire des changements physiologiques rendant les athlètes plus résistants à la chaleur mais aussi pour limiter l’inconfort de la chaleur dans les transports ou dans les chambres (non climatisées puisque Paris veut les Jeux les plus verts de l’histoire) qui a un impact direct sur la performance des sportifs.

Divers tests effectués dans la chambre hypoxique à l’UCLouvain

Des recommandations ré-évaluées pour les femmes

Du côté de la recherche au laboratoire de Biochimie et de Physiologie de l’exercice, un des axes qui occupe aussi tout particulièrement les chercheurs en ce moment est l’adaptation des recommandations concernant la charge d’entraînement pour la gent féminine. « Jusqu’ici toutes ces recommandations ont été faites sur base d’expériences réalisées avec des hommes. Or ces recommandations en termes d’intensité et d’heures quotidiennes pourraient varier pour les femmes puisque celles-ci ont un métabolisme, une physiologie et un environnement hormonal différents de l’homme ».
Une recherche dans l’ère du temps à une époque où la société bouge pour que l’homme ne soit pas la mesure de toute chose.

Une palette d’expertises !

Au-delà de la biochimie et de la physiologie de l’exercice, les expertises de l’UCLouvain en matière de sport sont nombreuses et variées. Parmi celles-ci on peut notamment citer :

  • La psychologie du sport (Damien Bevers)
  • La biomécanique (Arthur Dewolf)
  • La nutrition (Louise Deldicque)
  • Le management du sport (Géraldine Zeimers)

Retrouvez ici la liste et les compétences de nos experts en sport

L’UCLouvain fière de ses 2 athlètes sélectionnés pour les JO !

>>Neslson Onana : un étudiant en médecine qui rêve du titre olympique (Hockey)

>>Charlotte Defalque : une Alumni de la Louvain School of Management, membre de l’équipe belge de dressage (équitation) qualifiée pour les JO pour la toute première fois dans l’histoire de la Belgique !

 

Publié le 24 juillet 2024