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Nos lauréats 2021 -2022

Julie Fievez, "Sur les traces du folklore roumain : un conte de Roumanie"

La Roumanie se trouve aux affluents de différentes cultures et influences, certaines communes avec nous ; d’autres bien plus éloignées. Les Daces, les Saxons, les Ottomans, les Russes sans oublier les Roms : chacun a laissé des traces plus ou moins durables. L’objectif de ce voyage est d’interroger les relations persistantes entre ces traditions – qu’on pourrait présenter comme « païennes » – et la religion. Il est, en effet, étonnant de constater que la Roumanie est, malgré une population adhérant environ à 80% à l’Eglise orthodoxe, le berceau de nombreuses croyances, contes et légendes. 
Plus que des récits pour enfants, les contes sont l’aboutissement de transmissions séculaires, incarnant la force poétique des peuples. Ils sont à la base de notre identité individuelle évidemment, mais aussi de notre identité collective. Interroger ces traditions en les confrontant à la place que leur donne l’Eglise me semble donc un enjeu à la fois actuel et essentiel. Pour rendre compte au mieux de cet enjeu, Julie tiendra d’une part une correspondance avec son grand-père et, d’autre part, elle illustrera certaines légendes que qu’elle aura découvertes. 
Aussi, pour mener à bien ce projet ambitieux, son séjour s’organisera autour de visites et de contacts directs avec ce qu’on pourrait appeler le folklore roumain. Il s’agira d’abord, de visites des nombreux monastères et églises dont certains sont classés au patrimoine mondial de l’UNESCO. En parallèle, elle se penchera sur des livres de contes roumain et visitera les différents lieux qui les peuplent : cela l’amènera sur les traces de Dracula, par exemple, mais aussi dans les monts Fagaras, aux côtés de la Roumanie rurale. 

Ugo Grimard, "Opéra : poussière de terre ou poussière d’étoiles ?"

L’opéra est la discipline dont Ugo entend explorer la riche histoire grâce au Grand Tour. C’est pour lui le lieu idéal de la rencontre entre deux langages, mais une rencontre savoureusement paradoxale : c’est un « théâtre plus artificiel que le théâtre parlé, qui pourtant semble si “naturel” qu’il nous fait pleurer là où une déclamation en serait incapable » (Maud Pouradier).
Son projet est un pèlerinage des hauts lieux de l’histoire de l’opéra : parcourir des villes aux grandes Maisons sera l’occasion d’explorer comment elles s’attaquent aux enjeux contemporains. Mais quels enjeu ? D’une part, les techniques qu’elles déploient pour se sortir de la mêlasse des clichés qui lui collent à la peau (c’est pour les vieux, ça coute cher, il faut être chic, etc.) et, d’autre part, comment elles s’inscrivent dans la lutte écologique qui doit traverser tous les domaines de la culture et de la société. 
Pour partager son expérience, il compte remettre au gout du jour la correspondance, si chère au 18e siècle : échanger avec les classiques se fait en bonne et due forme. Au moyen d’une newsletter, il entretiendra une liaison épistolaire et éphémère, avec certains des plus grands maîtres européens.
Le voyage comportera trois actes. D’abord, Vienne ; ensuite, l’Allemagne ; enfin, Paris et l’Italie. Encore, point d’orgue ou da capo, c’est à Bruxelles que cette aventure prendra fin. Voyager est aussi l’occasion d’aller à l’encontre d’acteurs contemporains du monde musical, et de s’enrichir d’autant d’expériences. Quel vaste champ ! Costumiers, figurants, chanteurs, spectateurs… autant de figures intrigantes à découvrir et avec qui partager le temps de quelques mesures.

Louis Reginster, "L’art baroque et son développement en Europe"

Le baroque est un courant artistique né en Italie, au milieu du XVIe siècle et qui s’est développé dans toute l’Europe. Louise se rendra à Rome afin de découvrir le génie artistique des peintres, sculpteurs et architectes qui ont œuvré à la sublimer. On peut citer certains artistes tels que Borromini, Carlo Fontana, Le Bernin, Pierre de Corto ou le Caravage qui ont inspiré de nombreux suiveurs. Son voyage continuera vers Münich, Vienne et Prague dans le but de comprendre l’expansion du courant selon le point de vue religieux (églises, cathédrales, etc.) mais également profane, en visitant des palais et villas. 
Ce Grand Tour sera un tremplin important pour son mémoire qui abordera les chaires de vérité baroques des anciens Pays-Bas. Ce mobilier, présent dans la nef des églises, est une tribune surélevée sur laquelle le prédicateur prêchait la messe. Les visites d’églises permettront à Louise de voir des dizaines de chaires de ce courant et d'exercer son regard sur ces mobiliers sculptés. 
L’un des défis de ce voyage sera de le réaliser en train. À l’heure des manifestations pour le climat, cette étudiante désire réaliser ce Grand Tour de manière la plus respectueuse possible de l’environnement. Trains de jour ou de nuit, ils font partie intégrante du voyage et ne vont que l’agrémenter.