
Plusieurs concours en droit international humanitaire, ouverts aux étudiants, sont organisés chaque année en Belgique ou dans le monde. L’EDICA a décidé d’encadrer des étudiants désireux de participer à ces concours. Philippe Jacques assure ainsi l’encadrement des étudiants pour le procès fictif organisé chaque année par la Croix-Rouge de Belgique et prépare les étudiants au Concours Pictet, ayant également lieu chaque année.
Procès fictif de la Croix-Rouge de Belgique
Chaque année, la Croix-Rouge de Belgique organise un concours interuniversitaire de plaidoirie en droit international humanitaire auquel la faculté de droit de l'UCLouvain, sous la houlette de l'EDICA, participe depuis de nombreuses années.
Ce concours, qui a lieu au second quadrimestre, plonge les étudiants dans un conflit armé fictif au cours duquel les étudiants de différentes universités (de Belgique ou d'ailleurs) s'affrontent, par équipe de trois, lors de joutes oratoires. Les étudiants doivent défendre les intérêts de l'Etat (fictif également) qu'ils représentent devant une Commission des réclamations. En préparation à cette épreuve, les étudiantes et étudiants bénéficient d'un weekend de formation auprès de la Croix-Rouge afin d'apprendre le fonctionnement du droit des conflits armés et de rencontrer les différentes équipes participantes. Ils auront ensuite un mois pour préparer leurs arguments et s'entraîner à plaider, encadré.es par un membre de l'EDICA.
Des interviews de présélection, internes à l'UCLouvain, sont organisées lors du premier quadrimestre afin de de choisir l'équipe la plus compétente pour représenter nos couleurs lors de la phase finale du concours.
La participation au concours, au weekend de formation et la préparation de la plaidoirie est une expérience riche, tant sur le plan de la formation juridique que sur le plan humain, qui ne peut être que bénéfique pour le CV des juristes en devenir de notre faculté.
Les étudiant.e.s souhaitant tenter leur chance pour la prochaine édition du concours peuvent prendre contact avec M. Philippe Jacques (phil.jacques@uclouvain.be). Dans tous les cas, une communication générale concernant toutes les information sur la participation au concours est envoyées à tous les étudiants de Master lors du premier quadrimestre.
Concours Pictet
Le Concours Jean-Pictet est un concours international de plaidoirie en droit international humanitaire. Le Concours rassemble de nombreuses équipes provenant des cinq continents, dans une ville différente chaque année, pour une aventure qui sort de l’ordinaire. Les équipes de trois étudiants s’affrontent pendant une semaine autour de divers simulations et jeux de rôles qui les mettent à rude épreuve et exigent une capacité de mise en pratique des connaissances théoriques de la matière. La dynamique des joutes orales de même que la distribution des rôles varient et obligent ainsi les étudiants à adapter leur discours. Intense mais extrêmement enrichissant, le Concours Pictet est une expérience inoubliable pour chacun des participants, désormais membres de la famille des « Pictéistes ».
Dans son article intitulé « Teaching the Law of Armed Conflict » (Essex Human Rights Review, juillet 2008), Françoise J. Hampson, Professeure à l’Université d’Essex, décrivait le Concours Jean-Pictet en ces termes :
Making LOAC (ndlr: Law of Armed Conflicts) Real – the Concours Pictet
In 1988 a completely new type of international law competition was organised for the first time by Michel Deyra of the University of Clermont-Ferrand. Twenty years later, the Concours Pictet has expanded beyond all recognition, but it has managed to retain many of the characteristics that made the experience of participation unique. On the basis of what I have seen of them and on the basis of their reputation, the Jessup International Moot Court Competition and the Concours René Cassin are ruthlessly competitive. They are also limited to law in the courtroom, and in the appeal courts at that. There is nothing wrong with either characteristic but, to me, it suggests that a participant may benefit professionally but not personally. The Concours Pictet is different. First, it is based on a wide variety of different scenarios in an evolving situation. The participants will play different roles, from rebel leaders to ICRC delegates and from ICRC lawyers to treaty negotiators. This requires them to be able to use the law. It is not enough to know it and to be able to apply it. It requires an understanding of the context in which it is to be applied and an ability to empathise with different actors in that context. It also requires an ability to negotiate and to know how to identify a bottom line and to stick to it. Whilst the competition is serious, the organisers have also always seen it as an important opportunity for students of many nationalities to meet and to enjoy themselves. […] The international competition is not an ICRC event but is ICRC-supported. Many ‘Pictetistes’ subsequently work for the ICRC. One of the elements that remains from the early days is the effect on the participants. They train for the competition, which welds them into a team. They then spend a week immersed in LOAC. That is equally true of the other competitions, so it does not explain the effect. Participants return home with a LOAC ‘buzz’. There seems to be a real sense of family amongst former participants, even though the rules mean that they can only participate once. Many former participants go on to become judges later on. Many end up working in a field in which LOAC is relevant. I have yet to meet a contestant in the Concours Pictet whose face does not light up when they recall the experience.
Pour lire l’intégralité de l’article de Françoise J. Hampson ainsi que pour toute autre information complémentaire sur le Concours, nous vous invitons à visiter le site du Concours lui-même : http://www.concourspictet.org/index_fr.htm.