Les programmes de la FSM sont en train d’être réformés.
Vous vous inscrivez pour la première fois en première année de bachelier en 2024-25 ? Cette page s’adresse à vous.
Vous vous êtes inscrit·e dans ce cursus avant 2024-25 ? Pour la rubrique ‘Compétences et acquis’ qui vous est destinée, consultez le programme publié en 2023-24.
--
Le profil de sortie du diplômé est basé sur 4 valeurs au cœur de la formation et sur 10 axes de compétences indispensables et incontournables que doit développer l’étudiant durant le cursus.
Les 4 valeurs :
- La Démarche – l’ancrage scientifique
- La Relation patient-kiné visant un patient moteur de sa prise en charge
- L’Evidence Based Practice
- La collaboration pluridisciplinaire
Les 10 axes
- Attitude Scientifique
- Raisonnement clinique
- Diagnostic et planification
- Intervention thérapeutique
- Relation thérapeutique
- Travail en équipe
- Gestion
- Déontologie et éthique
- Promotion de la santé
- Motricité et didactique
Les 10 axes présentés ici n’ont du sens qu’avec les acquis d’apprentissage développés à la suite.
Le développement du raisonnement clinique dans chacune des étapes de la prise en charge du patient (diagnostic, planification, traitement, relation thérapeutique) a un rôle central au sein de la formation. Il nécessite d’intégrer une démarche « evidence-based practice » (EBP) et d’adopter une posture de développement continue de son expertise. Ces 4 axes représentent le cœur de la formation.
Les valeurs se situent chacune au sein d’un triangle formé par 3 axes :
- La collaboration pluridisciplinaire à la jonction des axes : Travail en équipe, Relation thérapeutique et Intervention thérapeutique
- L’EBP se situe à la jonction des axes : Attitude scientifique, Diagnostic/planification et Intervention thérapeutique
- Le patient – moteur de sa prise en charge se situe à la jonction des axes : Planification, Relation thérapeutique et Motricité et didactique
Au terme de ce programme, le diplômé est capable de :
1. Raisonnement clinique
Mener et développer un raisonnement clinique, dans chacune des étapes de la prise en charge du patient, dans des situations simples (vignette clinique, cas simulés et cas réels encadrés), en intégrant une démarche « evidence-based practice » (EBP) et en ayant une posture de développement continue de ses compétences.
Adopter, dans son raisonnement clinique, une démarche EBP qui intègre l’état bio-psycho-social et les préférences du patient, les fondements et avancées scientifiques et ses premières expériences de thérapeute.
Mener un raisonnement clinique dans chacune des étapes de prise en charge d’un patient (diagnostic, planification, traitement, relation thérapeutique) en y intégrant les éléments pertinents et en veillant à organiser ses connaissances et compétences pour une prise en charge efficace du patient.
Mener une analyse réflexive sur sa pratique de kinésithérapeute dans la prise en charge d’un patient et l’exploiter pour développer ses compétences de kinésithérapeute.
Identifier ses points forts et faibles, et mener une analyse réflexive pour s’engager dans un processus de développement continu de ses compétences et orienter, en conséquence, son parcours de formation.
2. Diagnostic* et planification
Réaliser un diagnostic* en kinésithérapie et réadaptation, et planifier l’intervention thérapeutique, dans des situations simples (vignette clinique, cas simulés et cas réels encadrés).
Mobiliser les connaissances essentielles des sciences fondamentales et biomédicales
Recueillir et interpréter les informations médicales, psychosociales et contextuelles pertinentes à partir du dossier médical, de l’anamnèse, et de questionnaires
Elaborer et réaliser un examen clinique en utilisant les outils appropriés à la situation clinique spécifique traitée et en interpréter les résultats.
Poser un diagnostic clinique et fonctionnel en intégrant les informations recueillies lors de l’anamnèse et de l’examen clinique.
Identifier les situations/pathologies ne rentrant pas dans son propre champ d’expertise de kinésithérapeute et référer à un autre professionnel de soins de santé (screening).
Etablir un pronostic et le justifier, sur base de la pathologie et les facteurs personnels et contextuels.
Formuler les buts de la prise en charge en concertation avec le patient.
Planifier l’intervention thérapeutique.
Définition de la Confédération mondiale de physiothérapie (2019)
Le diagnostic en physiothérapie est le résultat d'un processus de raisonnement clinique qui aboutit à l'identification de déficiences existantes ou potentielles, de limitations d'activités et de restrictions de participation ainsi que de facteurs influençant le fonctionnement de manière positive ou négative.
Le but du diagnostic est de guider les physiothérapeutes dans la détermination du pronostic et des stratégies d'intervention les plus appropriées pour les patients/clients et dans le partage d'informations avec eux. Si le processus de diagnostic révèle des résultats qui ne relèvent pas des connaissances, de l’expérience ou de l’expertise du physiothérapeute, celui-ci dirigera le patient/client vers un autre praticien approprié.
3. Intervention thérapeutique
Réaliser l’intervention thérapeutique en impliquant le patient, en évaluer l’efficience et l’adapter si nécessaire dans des situations simples (vignette clinique, cas simulés et cas réels encadrés).
Réaliser les interventions thérapeutiques adaptées au profil du patient : actes techniques, exercices et aspects éducatifs (ex. changement de comportements, postures …).
Adapter son intervention, tout au long du traitement, en évaluant son efficience en fonction du profil bio-psycho-social du patient et du contexte de soin, et identifier le moment de son arrêt.
Appliquer les méthodes de communication et d’approches motivationnelles favorisant des comportements adaptés et autonomes.
4. Relation thérapeutique
Etablir une relation et une communication thérapeutique constructive avec le patient dans des situations simples (vignette clinique, cas simulés et cas réels encadrés).
Pratiquer l’écoute active avec le patient, pour identifier ses besoins et demandes.
Echanger sur les possibilités thérapeutiques et leurs conséquences de manière respectueuse et personnalisé en utilisant un langage accessible, avec le patient et ses proches.
Développer un toucher thérapeutique et l’adapter au patient
Communiquer et interagir avec le patient dans au moins une seconde langue au niveau B1 du « Cadre européen commun de référence pour les langues ».
5. Motricité et didactique
Soigner par le mouvement en s’appuyant sur ses connaissances, son propre potentiel de mouvement, en ayant une approche didactique.
Exercer sa propre activité physique et sportive à un niveau de maitrise permettant la démonstration d’exercices.
Prendre conscience de son corps, de ses besoins et de ses limites.
Expliquer l’adaptation de la physiologie durant l’exercice chez une personne en bonne santé.
Expliquer et justifier des mouvements/ gestes techniques/ exercices aux patients en ayant une approche didactique.
6. Attitude Scientifique
Mobiliser les fondements et avancées scientifiques de manière critique et non dogmatique dans sa formation et sa pratique professionnelle *
Décrire les champs et méthodes de recherche dans le domaine des sciences de la motricité.
Identifier les sources scientifiques pertinentes et fiables concernant une problématique balisée et circonscrite en faisant un usage pertinent des outils d’information.
Evaluer la qualité scientifique de documents concernant une problématique, en réaliser une synthèse critique et en déduire une question de recherche ciblée.
Exploiter des articles scientifiques pour nourrir et questionner sa pratique professionnelle.
Réaliser une présentation scientifique auprès de membres de la faculté (FSM).
Commentaire collégial sur le positionnement de cet axe dans le master 60
Il ressort de la réflexion collégiale réalisée ce qui suit : la capacité de mener une étude scientifique n’est pas un attendu pour tous les diplômés. Il est cependant attendu que tous les diplômés comprennent le fonctionnement d’une étude scientifique et sachent évaluer la qualité de données pour pouvoir appréhender les articles scientifiques.
7. Communication et travail en équipe
Communiquer et interagir de manière rigoureuse et efficace, par écrit et oralement, avec différents acteurs, en ayant conscience de son rôle de kinésithérapeute, dans des situations simples (vignette clinique, cas simulés et cas réels encadrés).
Décrire le rôle des acteurs du monde médical dont celui du kinésithérapeute.
Extraire, sur base du dossier du patient, de l’anamnèse et de l’examen clinique voire des examens paracliniques, les informations pertinentes lors d’échanges avec le maitre de stage en vue de la prise en charge d’un patient.
Communiquer et argumenter de manière rigoureuse et efficace lors d’échanges au sein d’une équipe d’étudiants, avec des enseignants ou le maitre de stage.
Rédiger des documents écrits en tenant compte des exigences de la situation (étude de cas, rapport pour un médecin).
Rédiger des documents écrits en tenant compte des exigences de la situation (étude de cas, rapport pour un médecin).
Dialoguer avec ses pairs sur un cas clinique en argumentant l’apport de la kinésithérapie et de la réadaptation.
8. Gestion
Gérer les aspects juridiques / légaux, administratifs et de sécurité nécessaire à à ses premières expériences de kinésithérapeute (stages).
Gérer les aspects juridiques / légaux : décrire les droits et les devoirs du stagiaire et les appliquer lors des stages.
Gérer les aspects administratifs et organisationnels de ses stages.
Gérer les aspects de sécurité : décrire les aspects de sécurité inhérents à la prise en charge d’un patient et les appliquer lors des stages.
9. Déontologie et éthique
Prodiguer les soins de manière responsable dans le respect de la déontologie et de l’éthique.
Expliquer au patient le concept de consentement éclairé et ses implications, et en tenir compte dans sa pratique.
Décrire les droits et les devoirs du stagiaire lié au secret professionnel et agir en conséquence lors des stages.
Mener une analyse réflexive sur ses préjugés et leurs influences potentielles sur la prise en charge d’un patient ou sur l’évaluation d’un sujet volontaire dans le cadre d’une expérimentation.
Mener une analyse réflexive sur la juste distance dans la relation patient/kiné.
10. Promotion de la santé
Analyser un système de santé publique et son impact sociétal
Décrire les principes de base du système de santé publique belge et le questionner en regard d’autres systèmes.
Evaluer de manière critique la qualité et l’impact sociétal d’un système de santé publique sur base, entre autres, d’une analyse épidémiologique.
11. Axe savoir
Mobiliser de manière critique et intégrée un socle de savoirs (connaissances, modèles, théories, concepts et techniques) en sciences exactes, biomédicales et humaines, sur lequel s’appuyer pour intervenir dans le domaine des sciences de la motricité.
Démontrer une connaissance et une compréhension critique d’un socle de savoirs approfondis (connaissances, modèles, théories, concepts et techniques) en sciences exactes, biomédicales et humaines.
Décrire des principes fondamentaux en sciences de la motricité en articulant et intégrant des savoirs approfondis issus de différents domaines des sciences exactes, biomédicales et humaines.
Mobiliser des savoirs d’une discipline pour comprendre et répondre à une situation, un problème ou une vignette.
Mobiliser des savoirs de différentes disciplines pour comprendre et répondre à une situation, un problème ou une vignette.