Le travail volontaire. De sa codification juridique à ses expériences vécues. Étude comparée de trois organisations en Belgique.

Le Recteur de l’Université catholique de Louvain fait savoir que Joseph Vaessen soutiendra publiquement sa dissertation pour l’obtention du grade de Doctorat en sciences politiques et sociales Le travail volontaire. De sa codification juridique à ses expériences vécues. Étude comparée de trois organisations en Belgique.

Résumé

En Belgique, près d’une personne sur dix exerce du volontariat au sens de la loi du 3 juillet 2005 relative aux droits des volontaires (à des fréquences diverses).
Cette législation, née dans un contexte de promotion croissante du volontariat à l’échelle internationale depuis une trentaine d’années, couvre des activités qui sont a priori exercées sans obligation et sans rétribution au sein d’organisations non marchandes. Toutefois, en pratique, cette législation n’empêche pas pour autant que les volontaires soient soumis·es à certaines contraintes organisationnelles et qu’ils·elles perçoivent des contreparties monétaires minimales en échange de leur travail.
Au regard de l’ambivalence du volontariat, qui présente à la fois le potentiel d’être une forme de travail hors marché et celui d’être un régime dérogatoire d’emploi, cette thèse propose d’analyser le volontariat en partant d’une conception élargie de la notion de travail (qui ne réduit pas le travail à l’emploi) et de se focaliser en priorité sur les expériences du volontariat au sein de différentes organisations et à l’aune de parcours de vie variés.
Méthodologiquement, cette thèse s’appuie sur une étude comparée de trois organisations ayant mobilisé le statut de volontaire en Belgique (la Plateforme pour le Service Citoyen, un hôpital public durant la pandémie de Covid-19 et un supermarché coopératif et participatif) et sur une centaine d’entretiens compréhensifs (réalisés principalement avec des volontaires).
La thèse aboutit à une typologie des logiques du travail volontaire, qui permet non seulement de mieux saisir les diverses significations contemporaines du volontariat pour les personnes qui s’engagent et qui travaillent sous ce statut, mais aussi d’interroger le cadre juridique du volontariat à l’aune de ces logiques.
Plus largement, la thèse soutient que ces logiques peuvent également contribuer à définir un horizon alternatif à la réduction économiciste du travail.

Membres du jury 

Prof. Marc Zune (UCLouvain), co-promoteur
Prof. Isabelle Ferreras (UCLouvain), co-promotrice
Prof. Auriane Lamine (UCLouvain), présidente du jury et comité d’accompagnement
Prof. Sandrine Nicourd (Université de Reims), comité d’accompagnement
Prof. Dalia Gesualdi-Fecteau (Université de Montréal), évaluatrice externe
Prof. Abraham Franssen (UCLouvain), secrétaire du jury et évaluateur externe