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Les métiers en pénurie

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21 April 2022, modifié le 6 December 2024

En parallèle, les deux organismes publient également une liste des études organisées en Fédération Wallonie-Bruxelles (FWB) qui conduisent aux métiers jugés en pénurie.

Sous certaines conditions, il est possible pour les demandeur·euses d’emploi bénéficiaires d’allocations d’insertion ou de chômage de reprendre des études de plein exercice figurant dans ces listes tout en percevant ces allocations. Il est également possible pour les demandeur·euses d’emploi qui terminent une formation dans un métier en pénurie de recevoir un incitant financier.

Dans son second numéro de StatSup’Info, l’académie de recherche et d’enseignement supérieur (ARES) a réalisé une analyse statistique des inscriptions et des résultats au sein de ces listes.

L’analyse de l’ARES montre tout d’abord que le nombre d’études concernées augmente au fil du temps avec un changement plus marqué pour la Wallonie en comparaison de la Région de Bruxelles-Capitale. Sur l’ensemble de la formation initiale disponible en FWB, environ une formation sur cinq conduit à un métier avec une pénurie de main-d’œuvre. Pour la formation de spécialisation, c’est près d’une formation sur dix qui est concernée. L’ensemble de ces études se répartissent sur trois des quatre secteurs identifiés par le décret « Paysage ». Seul le secteur de l’art est absent des listes.

Le graphique ci-dessous montre la proportion d’hommes et de femmes inscrit·es dans des études qui mènent à des métiers en pénurie de main-d’œuvre ou non, selon le secteur « Paysage » et le type d’établissement, en 2019-2020

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Néanmoins, on peut s’interroger sur la prise en compte du facteur pénurie dans le choix des études. En effet, la proportion d’étudiant·es inscrit·es dans des études qui mène à un métier en pénurie est pratiquement constante sur la période 2004-2005 à 2019-2020, avec même une diminution pour les 3 dernières années académiques. Il y a peut-être là des pistes de réflexion politique sur la visibilité à donner aux études qui mènent aux métiers en pénurie de main-d’œuvre.
 

Par Loïc Legros, Attaché de direction / Direction des études et statistiques ARES - Académie de recherche et d'enseignement supérieur