L’UCLouvain, un an d’engagement aux côtés des Ukrainien·nes
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Après la stupeur, la solidarité s’est rapidement organisée pour aider les Ukrainien·nes victimes de l’agression russe. L’UCLouvain a mis en œuvre son programme d’aide aux réfugié·es Access2University.
Le 24 février 2022, la Russie envahissait à grande échelle l’Ukraine et provoquait le déplacement de millions de personnes, dont 67 000 ont été accueillies en Belgique. Un formidable mouvement de solidarité s’est formé pour venir en aide aux réfugié·es et auquel l’UCLouvain a participé.
Pour faire face à l’urgence, une session spéciale Access2University-Ukraine a été ouverte. Créé en 2017, ce programme permet aux personnes réfugiées ou demandeuses d’asile ayant dû interrompre leurs activités universitaires de reprendre des études à l’UCLouvain. Les étudiant·es (15-20 par an), se voient proposer des cours de français, des cours universitaires en élève libre, un soutien individuel, ainsi que des activités culturelles et d’intégration.
« Le défi était d’accueillir un plus grand nombre d’étudiant·es dans un court laps de temps », explique Louise Frère, coordinatrice A2U. La tâche était d’autant plus ardue que beaucoup des candidats n’étaient pas encore reconnus demandeurs d’asile ou réfugié·es. » Au total, 31 jeunes Ukrainien·nes ont pu suivre le dispositif A2U-Ukraine. Beaucoup d’entre eux étaient assez jeunes (entre 17 et 18 ans) et en première année de bachelier dans leur pays.
Soutien pédagogique, psychologique et administratif
Ces étudiants ont également pu bénéficier d’un soutien administratif. Parmi les difficultés rencontrées par les réfugié·es, la question des équivalences de diplôme a été épineuse. L’apprentissage du français a également été un défi pour beaucoup d’arrivant·es partant de zéro.
Autres challenges : loger ces étudiant·es, les informer sur les aides financières, psychologiques ou pédagogiques… Heureusement, l’expérience, un réseau d’une cinquantaine de partenaires et un appel à la solidarité lancé par l’université à sa communauté ont permis de relever le défi.
Pour l’année académique 2022-2023, 17 étudiant·es ukrainien·nes inscrit·es à l’UCLouvain, dans Access2University 2022-2023 ou dans les facultés de sciences sociales, de lettres et d’architecture.
« En matière d’accueil, nous sommes devenus une référence et avons eu l’occasion de partager notre expérience avec d’autres établissements », conclut Louise Frère. Aujourd’hui, l’université relance un appel aux dons pour pouvoir pérenniser Access2University.
Si vous souhaitez soutenir cette initiative en faveur des réfugiés et demandeurs d’asile, nous vous invitons à faire un don sur le compte de la Fondation Louvain : IBAN : BE29 2710 3664 0164 - BIC : GEBABEBB |
Alina, de Kiev à Louvain-la-Neuve
Jusqu’à la funeste date du 24 février, la vie d’Alina était bien remplie. « Je travaillais dans une agence de marketing tout en suivant des études en technologies sociales à l’université nationale de Kiev », explique la jeune Ukrainienne aujourd’hui âgée de 19 ans. Puis, tout a basculé quand les bombes ont commencé à pleuvoir. Alina, qui vivait seule, retrouve sa famille.
La question du départ se pose quand une amie, qui a trouvé refuge en Belgique, l’appelle et lui suggère de la rejoindre. Le 13 mars, elle quitte Kiev et s’engage dans un périple de 5 jours vers la Belgique. Elle est hébergée à Chaumont-Gistoux où le voisin de son hébergeur, un professeur, lui parle du programme Access2University de l’UCLouvain.
Parfait pour Alina, qui veut reprendre des études. « Si je ne fais rien, je deviens folle », sourit-elle. Alina a pu suivre des cours de français, mais aussi d’anglais, ainsi qu’un cours d’anthropologie et a pu bénéficier d’un soutien administratif bienvenu.
L’UCLouvain l’a également aidée à trouver un logement plus proche du campus. En septembre dernier, Alina a débuté un bachelier en sciences philosophiques, politiques et économiques tout en suivant son cursus ukrainien à distance. Malgré cet agenda bien rempli, elle a accepté de marrainer Oleksandra Matviichuk lors de la récente cérémonie des doctorats honoris causa. Une façon pour elle de porter la voix du peuple ukrainien, tout en remerciant l’université du soutien apporté.