Camille Dasseleer

Camille Dasseleer

Que représentent pour vous les utopies du temps présent ?

Les utopies du temps présent nous entourent peut-être sans que nous les voyions. Nous vivons de et autour de projets, nous sommes constamment stimulés et entourés d'idées novatrices et inédites, nous devons nous rendre compte que notre situation globale d'aujourd'hui fut peut-être jadis l'utopie d'autres personnes. On dit souvent que c'est utopique de croire en telle ou telle chose, mais y croire, à plusieurs, n'est-ce pas déjà faire exister l'idée dans notre présent ? Ces utopies sont innombrables et notre projet consiste précisément en une recherche et une réflexion créative à propos de ce sujet.

 
Est-ce le rôle d’une université de ranimer ce besoin d’utopies ?

L'université est un lieu en ébullition intellectuelle constante, un projet comme celui-ci est parfaitement compatible avec son rôle émancipateur. L’université forme des jeunes qui sont en recherche ou déjà détenteurs d’idées, d’idéaux, de projets présentant parfois un aspect utopique. Il est essentiel que leur cadre de formation encourage et accompagne ces desseins.

 
En quoi ce thème concerne-t-il les étudiants?

Cela concerne évidemment les étudiants, on exprime souvent l’idée qu'ils sont les acteurs de demain, ceux qui travailleront, inventeront, créeront, mais pourquoi ne pas commencer tout de suite ?

 
Quelle est votre utopie pour le temps présent ?

Ce serait celle d'un monde où le respect mutuel est la règle et où l'argent ne dirige plus les rapports entre les êtres. C'est également celle d'un monde où la société humaine revient à ses valeurs fondamentales, celles qui lui permettent de se sentir pleinement au sein de la force de vie qui subsiste dans la nature, je veux un respect des hommes entre eux, et un respect des hommes envers le monde dans sa globalité. Ce serait une société où l’esprit critique occupe une place prépondérante, au même titre que l’indulgence et la courtoisie.

 

 

► Projet:

Création "Ecrire ensemble l'utopie"

Projet mené en collaboration avec Louis Mores, Benoît Lambert, Aurélien Dony, Pierre-Yves Ryckaert et Samuel Sonck