Doctorant à la Chaire Hoover et à l'IRES, responsable de la page Facebook utopies
Que représentent pour vous les utopies du temps présent ?
Il s’agit d’inventer ou de se ré-appropier d’autres horizons de pensée. Pourquoi ne parvenons nous pas collectivement à bâtir une société juste et durable ? Pourquoi l’ «austérité budgétaire », si dommageable, constitue la perspective la plus commune ? Les utopies sont des guides, des catalyseurs, d’une action vers des temps présents meilleurs. Est-ce le rôle d’une université de ranimer ce besoin d’utopies ?
Il s’agit du rôle de l’université (mais pas que) d’en parler. Nous pouvons prendre le temps de la réflexion que d’autres ne peuvent. Et chaque fois que l’université se refuse à aborder le « mieux », l’ « autre », même utopique, et n’étudie que l’existant, elle se range du côté des conservatismes. En quoi ce thème concerne-t-il les étudiants ?
Ce sont eux qui vont vivre dans un monde où les inégalités sociales et le chômage explosent et où les limites écosystémiques seront dépassées. Ce sont les premiers concernés. Que serait pour vous une utopie… pour le temps présent ?
La plus importante, car elle conditionne les autres, serait une réappropriation massive du politique par les citoyens. Se poser des questions plus souvent que le vote une fois tous les quatre ans. Le vécu de la démocratie de tous les jours. Le récent référendum en Grèce ou les communes autonomes aux Chiapas sont des exemples vivants, qui donnent de l’inspiration, mais qui sont également à constamment questionner et réinterroger. |
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► Projet: Colloque final de la Chaire Hoover |