Projets de recherche

La filmologie était la nouvelle science du film. La Filmologie, fondée à Paris juste après la Seconde Guerre mondiale comme l'une des premières institutionnalisations des études des médias, voulait étudier scientifiquement les effets du film sur l'homme et la société. L'impact énorme du cinéma en tant qu'outil de propagande pendant la guerre en faisait un problème socio-politique urgent. Cependant, les images en mouvement du cinéma étant tellement fugaces, leurs effets ont été considérés comme particulièrement difficiles à saisir. Un nouvel effort de recherche interdisciplinaire et international était nécessaire. J'étudie la Filmologie, qui a existé de 1946 à 1963, dans une perspective croisant les études des médias et l'histoire des sciences. Je me concentre sur les pratiques et méthodes expérimentales que les filmologues ont apportées à l'étude du film, de leurs différentes disciplines scientifiques et artistiques. Je reconstruis les contextes de recherche dans lesquels le cinéma a été étudié et explore leur culture matérielle et leur forte intermédialité. Pour leurs expériences, les filmologues ont préconisé l’utilisation de l’animation, qui leur permettrait un meilleur contrôle scientifique. Étudier les animations et expériences filmologiques me permet (1) d’étudier l’histoire de l’animation en tant qu’histoire partagée de la science et des médias; (2) explorer les intersections profondes entre les médias et la science, p. ex. comment les expériences filmologiques remettaient en question la notion et la pratique de l'expérimental, pour les scientifiques et pour les cinéastes expérimentaux; (3) contribuer à une nouvelle généalogie des études des médias, en incluant de nombreux scientifiques en tant qu'acteurs importants des premières études des médias; et (4) étudier comment la création de connaissances sur les nouveaux médias a été organisée dans le passé, et ce que cela peut signifier aujourd'hui.

Le projet de thèse vise à interroger les potentiels processus de politisation des (contre-)publics queers de jeu vidéo à travers leurs navigations au sein des espaces du jeu et connexes au jeu, dans un contexte de mise en marginalité des individus composant ces (contre-)publics.

A partir d'une méthodologie mixte, cette thèse se propose d'étudier les réceptions et les usages sociaux des séries par des adolescent.es qui sont à un tournant biographique : entre la fin du secondaire et le début du post-secondaire.