Nicolas Loodts

Etudiant Nicolas Loodts

Que représentent pour vous les utopies du temps présent ?

Notre époque, à la croisée des crises, a plus que jamais besoin d’utopies pour se réinventer et redonner du sens. Celles-ci sont les moteurs qui permettent d’envisager un avenir enviable et d’agir sur le présent pour y arriver.

Est-ce le rôle d’une université de ranimer ce besoin d’utopies ?

L’Université offre un cadre privilégié dans lequel une réflexion sereine peut prendre place sur l’état et le devenir de notre monde. Elle a donc certainement un rôle important à jouer pour défricher de nouvelles voies et les mettre en débat dans la sphère publique.

En quoi ce thème concerne-t-il les étudiants?

Les étudiants, en étant encore en dehors de la vie active, peuvent avoir le recul et le temps de réflexion nécessaire pour réfléchir sur la société et, qui sait, la changer. Ils sont parmi les personnes les plus susceptibles d’oser vivre ces utopies.

Quelle est votre utopie pour le temps présent ?

En 1932, en pleine crise, Roosevelt déclara : « Le pays réclame des expériences hardies et continues. C’est le bon sens de choisir une méthode et de l’essayer. Si elle échoue, admettez-le franchement et essayez autre chose. Mais par-dessus tout, il faut essayer quelque chose ». En tant qu’objecteurs de croissance, la première utopie serait pour nous de permettre l’émergence des politiques nouvelles, de briser le carcan pour envisager démocratiquement des solutions inédites. Aucun futur enviable ne pourra être construit si nous restons enfermés dans ce capitalisme et productivisme mortifères à l’origine de la plupart des crises.

► Projet:

Projection-débat: Cycle documentaire "De la barbarie à l'utopie"