Maître de langues, Présidente du Département de français, Institut des langues vivantes (ILV) 
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Que représentent pour vous les utopies du temps présent ?
C’est une formidable occasion donnée à la communauté universitaire de mettre sa créativité au service de projets concrets pour contribuer à élaborer un monde meilleur. Est-ce le rôle d’une université de ranimer ce besoin d’utopies ?
Oui, car l’université a une triple mission : former les étudiants pour les préparer à s’insérer dans le monde professionnel, éveiller et développer leur esprit critique pour en faire des citoyens responsables, solliciter leur imagination et explorer le champ des possibles pour en faire des hommes et des femmes debout, acteurs de leur vie, conscients du lien indéfectible qui unit l’humanité tout entière. En quoi ce thème concerne-t-il les étudiants?
Les étudiants sont à l’aube de leur vie d’adulte. Il est donc essentiel de les aider à se projeter dans un avenir où ils se sentent capables d’agir, d’insuffler plus de justice et de paix dans le monde. A nous d’encourager les étudiants à imaginer des scénarios futuristes utopistes, à oser y croire et s’y projeter, portés par la conviction que, même si la mission est impossible, il faut « y aller ». Quelle est votre utopie pour le temps présent ?
Mon utopie consiste à sauter les murs symboliques érigés entre les trois communautés linguistiques du pays, à créer des liens en partant du regard porté par les jeunes francophones, néerlandophones et germanophones sur leurs réalités culturelles, à les encourager à utiliser la langue de l’Autre pour mieux se connaître. |
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►Projet: Les Semaines Langues & Cultures à l'Institut des langues vivantes : festival du film |
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