Journée d'étude | Temporalités des frontières & gestion des migrations

Temporalités des frontières & gestion des migrations

La construction des violences

Thématique de la journée

La gouvernance des migrations est marquée par le contrôle des frontières. Celles-ci prennent la forme de lignes, de noeuds, de zones. Elles oeuvrent comme des filtres, qu’elles se fassent murs de fermeture ou maillages de surveillances. Les frontières parce qu’elles enserrent les territoires, parce qu’elles les expansent et les excisent, créent des temporalités autres : des hétérochronies. Elles imposent un temps suspendu, immobile, dilaté. Suspendu le temps pour les migrants qui attendent leur visa, leur titre de séjour, l’exécution d’une mesure de retour : les temporalités des frontières rétrécissent les vies en fragilisant les situations, en précarisant les statuts. Suspendu aussi le temps pour les partenaires de l’Union européenne et de ses Etats membres : la diplomatie migratoire européenne joue dans les négociations les rapports de force et les méthodes d’usure, pour obtenir des Etats tiers une position de dépendance. Les frontières imposent encore un temps rétréci, comprimé, étranglé : temps des urgences dans la prise de décision par les autorités, dans l’aide fournie par les ONG, dans l’analyse des dispositifs par les chercheurs, qui ne permettent guère de prendre de la distance et d’établir des perspectives. Si l’on discute souvent de la dimension spatiale des migrations, la dimension temporelle, véritable frontière invisible, est rarement abordée. Nous vous invitons à une journée de recherche, où l’espace-temps de parole sera pensé comme un lieu d’échanges ouverts, laissant circuler les idées et les réflexions.

Objectifs de la journée

Réflexion sur la dimension temporelle des frontières : Comment ces dernières créent-elles un temps suspendu pour les migrants en attente de pouvoir entrer sur le territoire, d’obtenir un visa, de recevoir leur titre de séjour ?

Exploration des uimplications pour les acteurs concernés : Comment l’immédiateté du contrôle influence-t-elle les pratiques des autorités ? Comment les urgences humanitaires jouent sur les décisions des autorités, l’assistance fournie par les ONG, le travail des chercheurs ?

Considération des stratégies diplomatiques : Quelles méthodes l’Union européenne utilise-t-elle pour établir une relation dans le temps souvent faite de dépendance avec les Etats tiers dans la gestion des migrations ?

Programme

Informations pratiques

Lieu : Auditoires Socrate, Place Cardinal Mercier

Les inégalités face à la justice

Séminaire co-organisé par le Groupe de contact FNRS de sociologie du droit, le Centre de philosophie du droit de l’UCLouvain et le Centre de droit public et social de l’ULB.

Toute démocratie garantit en principe à chacun le droit d’accéder à la justice dans des conditions d’égalité. En pratique, l’accès à la justice semble cependant bien plus ardu pour certains groupes sociaux que pour d’autres. Dans quelle mesure les caractéristiques sociales telle que la situation socio-économique, le genre ou l’origine nationale ou ethnique influencent-elles la capacité des individus à accéder à un tribunal voire leurs chances de l’emporter en justice, que ce soit dans un procès civil ou au pénal ? Par quels mécanismes ces caractéristiques se répercutent-elles sur l’aptitude à introduire un recours et sur l’issue des procédures ? Observe-t-on des différences à cet égard selon les domaines du droit (social, familial, pénal ou autre) ? Existe-t-il des moyens de contrer les inégalités entre justiciables ?

Le séminaire propose de mettre ces diverses questions en débat à la lumière de recherches sur les inégalités face à la justice réalisées en Belgique, en France et aux Etats-Unis dans différents contentieux. Il est organisé conjointement par le Centre de philosophie du droit de l’UCLouvain et le Centre de droit public et social de l’ULB, avec le soutien du groupe de contact « sociologie du droit » du FNRS. Ouvert à toute personne intéressée, il comprendra plusieurs moments de discussions. 

Parents LGBT+ d’un continent à l’autre. Droit, famille et statut social.

Intervenante : Emilie Biland-Curinier,  Professeure de sociologie à Sciences Po Paris, invitée LGCL.  

Séminaire co-organisé par le CeFAP et le CPDR. 

Reposant sur des recherches menées entre 2019 et 2024 en France, au Québec et au Chili, cet ouvrage (à paraître aux Presses de Sciences Po en 2026) articule sociologie du droit, de la famille, de la stratification sociale et du changement social. Il analyse des transformations contemporaines du statut des minorités de sexualité et de genre, dans ses dimensions matérielles et symboliques, à partir de deux institutions interdépendantes et historiquement centrales dans leur marginalisation, le droit et la famille. De manière empirique et comparée, il examine les conditions d’assouplissement de la matrice de la parenté, qui assure le primat de l’hétérosexualité procréative. L’ouverture contemporaine des possibles familiaux tend à être conditionnée à des écarts modérés vis-à-vis des normes hétérosexuelles, à la réflexivité des (futurs) parents sur leur condition minoritaire et à leur sexe/genre. La France est la juridiction où les droits reproductifs sont les plus limités par le droit, mais les inégalités de classe en la matière sont moins importantes qu'au Québec et au Chili. Cette dynamique de changement social renouvelle la légitimité de l’institution familiale comme fondement du statut social. Toutefois, elle demeure fragile et réversible, menacée par le regain des contre-mobilisations conservatrices, comme par les interactions persistantes avec des proches, professionnel·les, inconnu·es, qui rappellent à l’ordre majoritaire.

De la pluriversité à la cosmopolitique

Le mercredi 14 mai 2025, dans le cadre inspirant du Musée L, l'Institut pour la recherche interdisciplinaire en sciences juridiques et criminologiques vous invite à une demi-journée de séminaire dédiée à l'enrichissement et à l'élargissement des perspectives du droit.

Avec trois invité·es d'exception, explorez les limites de nos prismes d'analyse et découvrez des outils méthodiques pour les diversifier et les ouvrir à de nouveaux horizons, que ce soit par souci de rigueur ou par simple curiosité.

• Sandrine Brachotte, docteure en droit et avocate, Professeure à l'UCLouvain

• Mehdi Alioua, docteur en sociologie, Professeur à l'Université internationale de Rabat

• Christian Chiza, docteur en histoire à Bukavu, Professeur à l'ISP

Colloque | Le renouveau des sanctions en droit économique (15-16.05.25)

Colloque international
LE RENOUVEAU DES SANCTIONS EN DROIT ECONOMIQUE

Université d'Alicante & Teams

15-16.05.25
 

Les 15 et 16 mai 2025 se tiendra à Alicante le vaste colloque international « Le renouveau des sanctions en droit économique » dont l’objet est de faire le point sur les dernières évolutions des sanctions en droit économique, de mettre en lumière les liens entre les développements observés dans les différents domaines, d’étudier les difficultés qu’elles posent et les opportunités qu’elles offrent.

Il vise à apporter des éléments de réflexion et des réponses sur les thèmes suivants :

• Nature de la sanction
• Rôle de l’autorité publique et rôle des acteurs privés
• Perméabilité et interchangeabilité entre les catégories de sanctions
• Sanctions ciblant des Etats et sanctions ciblant des acteurs privés
• Rôle des autorités administratives et rôle du juge dans le contrôle de l’application des sanctions
• Sévérité et clémence, effectivité et acceptabilité des règles, collaboration avec l’auteur sanctionné

• Renouveau des sanctions

  Ce colloque est ouvert à toutes les personnes intéressées par la thématique. Une inscription préalable est toutefois nécessaire.

Soutenance de thèse - Alfred Ombeni Musimwa

Le Doyen Edoardo Traversa annonce que

Monsieur Alfred OMBENI MUSIMWA

défendra publiquement sa thèse :

Partenariats migratoires Afrique-Union européenne à l'aune du pacte mondial pour les migrations

pour l'obtention du grade de doctorat en sciences juridiques