SOUTENANCE PUBLIQUE DE THÈSE DOCTORALE : Marie Anne Florin
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Jeudi, 09 janvier 2025, 08h00Jeudi, 09 janvier 2025, 17h00
Madame Marie Anne Florin, présentera sa dissertation doctorale pour l’obtention du grade de doctorat en théologie et la soutiendra publiquement le jeudi 9 janvier 2025 à 11h dans l’auditoire DESC 85, Grand-Place, 45 à Louvain-la-Neuve.
Le jury est composé de MM. les professeurs
Femmes et hommes, en conseil épiscopal.
Du monde clos du pouvoir épiscopal à une pratique de la coresponsabilité ?
Le conseil épiscopal apparaît parfois comme un monde clos, lieu « sacré » et secret du pouvoir où l’évêque prend ses décisions, entouré d’un petit nombre de personnes choisies par lui-même, et d’où rien ne sort. Cet organe, codifié récemment avec la révision du Code de Droit canonique de 1983, est lié de près au gouvernement de l’évêque, semblant incarner un pouvoir verticalisé et centralisé. L’évêque « pasteur propre », ayant reçu par l’ordination épiscopale la plénitude du sacrement de l’ordre pour enseigner, sanctifier, gouverner dispose par son pouvoir de juridiction de l’ensemble des pouvoirs législatifs, exécutifs et judiciaires sur l’Église diocésaine qui lui est confiée. Pourtant des évêques, depuis plus d’une vingtaine d’années, appellent des laïcs et en particulier des femmes à les rejoindre en ce lieu hautement symbolique du gouvernement de l’Église diocésaine qu’est le Conseil épiscopal. Comment ces personnes appelées au titre de leur baptême sont-elles associées à l’exercice du ministère épiscopal ? Et pourquoi élargir à des laïcs un conseil qui selon le droit n’est composé que de clercs – l’évêque et ses vicaires généraux et épiscopaux ? A partir d’une étude empirique dans les diocèses français et d’entretiens auprès de membres clercs et laïcs du conseil épiscopal la recherche s’attache à comprendre cette réalité locale des « conseils épiscopaux diversifiés » par la présence de divers membres du peuple de Dieu. Qui sont ces personnes et que deviennent-elles en acceptant de répondre à cet appel ? Quelles transformations institutionnelles et relationnelles sont-elles à l’œuvre quand l’évêque décide d’appeler des laïcs et notamment des femmes dans son conseil ? La thèse se demande si cette pratique d’élargissement et de diversification des conseils épiscopaux peut favoriser une déconcentration du pouvoir épiscopal et inventer de nouvelles formes de coresponsabilité des membres du peuple de Dieu au service de l’Église locale.