Serge Model - Le facteur religieux, instrument de politique étrangère ? L’Église orthodoxe russe dans les relations extérieures de l’État soviétique (1917-1991)

Louvain-La-Neuve, Mons

avril 05, 2024

16h

Louvain-la-Neuve

LECL 93 - Salle du Conseil

Le Recteur de l'Université catholique de Louvain fait savoir que

Serge Model

soutiendra publiquement sa dissertation pour l'obtention du grade de Docteur en sciences politiques et sociales

“Le facteur religieux, instrument de politique étrangère ? L’Église orthodoxe russe dans les relations extérieures de l’État soviétique (1917-1991)”

Abstract

As the official religion in Tsarist Russia, the Orthodox Church was violently persecuted by the Soviet power, which wanted to eliminate all traces of faith in the country. However, the Moscow Patriarchate also actively collaborated with the communist regime and, after the Second World War, became not only a "State Church in an anti-religious State", but also an important player in the foreign policy of the USSR.

Based on an extensive corpus of documentation, this work analyzes this complex process of "political exchange" between seemingly antagonistic actors and sheds light on the instrumentalization of a "deep force" such as religion as a means of influence ("soft power") by an atheist state. This study thus presents a textbook geopolitical case and at the same time examines the epistemological specificity of this "unnatural" ideological marriage. The underlying aim is to analyze the role of the religious institution as a foreign policy variable and possibly as an explanatory factor for the dynamics of international relations.

Résumé

Religion officielle dans la Russie des tsars, l’Église orthodoxe fut violemment persécutée par un pouvoir soviétique désireux d’éradiquer toute trace de croyance dans le pays. Mais le patriarcat de Moscou se trouva également engagé dans une collaboration active avec le régime communiste, allant jusqu’à devenir, après la Seconde Guerre mondiale, non seulement une « Église d’État dans un État antireligieux » mais encore un acteur majeur de la politique étrangère de l’URSS.

Fondée sur un corpus documentaire étendu, la thèse analyse ce processus complexe d'« échange politique » entre acteurs en apparence antagonistes, mettant en évidence l'instrumentalisation d'une « force profonde » telle que la religion en tant que moyen d’influence (« soft power ») d'un État athée. Cette étude présente ainsi un cas d’école géopolitique tout en explorant la singularité épistémologique de ce mariage idéologique « contre-nature ». L'objectif sous-jacent est de saisir le rôle de l'institution religieuse comme variable de politique étrangère et, potentiellement, comme facteur explicatif des dynamiques de relations internationales.

Membres du jury

Prof. Dr. Vincent Legrand (UCLouvain), président
Prof. Dr. Tanguy de Wilde d’Estmael (UCLouvain), promoteur et secrétaire
Prof. Dr. Theodoros Koutroubas (UCLouvain), comité d’accompagnement
Rev. Dr. Michael Bakker (Radboud Universiteit Nijmegen), comité d’accompagnement
Dr. Irène Semenoff-Tian-Chansky-Baïdine (Université de Caen Normandie), évaluatrice externe

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