septembre 09, 2024
17h
Charleroi
Maison Georges Lemaître
La Rectrice de l'Université catholique de Louvain fait savoir que
Perrine Pigeon
soutiendra publiquement sa dissertation
Reprendre des études universitaires ... et renaître au monde : pour une contribution à une sociologie existentialiste féministe
pour l'obtention du grade de Doctorat en Sciences politiques et sociales
le 9 septembre 2024 à 17h
Maison Georges Lemaître
La leçon publique se tiendra de 17h à 19h et sera suivie d’un cocktail dînatoire. Si vous souhaitez être parmi nous, merci de vous annoncer - pour des questions de bonne organisation et de logistique avant le 31 août - à l’adresse courriel suivante: perrine.pigeon@uclouvain.be
Résumé
La thèse entend apporter une contribution à la sociologie de l'existence en la réécrivant au départ des épreuves (Martuccelli, 2006) que rencontrent les femmes sur leur chemin de vie. Afin de réaliser cette ambition, elle se dote d'un objectif spécifique : celui d’interroger - au regard de l’expérience vécue et intériorisée par 28 femmes âgées de 29 à 56 ans - les enjeux de sens (Bolle De Bal, 2013) liés à la conciliation famille/travail/reprise d’études en contexte universitaire. L’analyse se fait à la lumière des (non-) réponses, apportées à leurs difficultés d’articulation entre sphères de vie, par les universités belges francophones mais également par les politiques publiques d'enseignement supérieur. La thèse repose sur une méthodologie qualitative d’extrospection (Martuccelli, 2010) - introspection (Hansotte, 2019). Celle-ci laisse, sur un temps long d’enquête (de 2016 à 2021), une juste place – pour les participantes comme pour la chercheuse - au champ des émotions et du sensible. En opérant son cadrage théorique et méthodologique au coeur de la recherche et de l’éducation permanente féministes, des sociologies existentielles et de l'individuation, la thèse livre un essai, scientifique mais engagé, consacré à l’avènement d’un projet d’épistémologie existentialiste féministe. Ce dernier trouve ses racines dans une nouvelle épreuve structurelle s’imposant aux femmes et que le terrain de la thèse a dévoilée : celle de la libération – soit de « l’aspiration à être » (De Beauvoir, 1944) - par le retour à la connaissance et la confrontation aux savoirs critiques. La problématique de l’Être en contexte académique est, dès lors, invitée, par la chercheuse, à (re)prendre tout son sens au cœur d’une « Université des Existences » où chacun.e pourrait voir en l’Université un lieu de retour vers soi, de mise à l’épreuve de ses problématiques existentielles (parfois, les plus radicales) et de rencontre avec son Essence (De Beauvoir, 1949) dans une optique de reliance (Bolle De Bal, 2013) aux autres et au(x) collectif(s).
Les membres du jury :
Prof. Philippe Scieur (UCLouvain), co-promoteur, comité d’accompagnement
Prof. Martin Wagener (UCLouvain), co-promoteur et secrétaire du jury, comité d’accompagnement
Prof. Marc Zune (UCLouvain), président du jury
Prof. Danilo Martuccelli (Université Paris Cité et Universidad Diego Portales, Chili), comité d’accompagnement
Prof. Sarah Murru (kULeuven), membre extérieure
Prof. Patricia Vendramin (UCLouvain) membre extérieure