Architecture comme Mémoire et Emotion

Bruxelles Saint-Gilles, Louvain-La-Neuve, Tournai

Étudiante : Laurine Kharoubi
Promoteur : Kristoffel Boghaert
Expert externe : Ralf Coussée
Professeurs atelier de recherche 1,618 : Pierre AccarainDaniel Otero PenaEric Van Overstraeten.

Architecture comme Mémoire et Emotion

Notre métier d’architecte nous permet de laisser une trace, de construire pour l’avenir et ainsi faire le lien entre le passé, le présent et le futur. L’architecte crée donc des monuments qui traversent le temps, et en cela ils sont chargés d’émotion.

Ce travail de fin d’études porte sur la thématique de l’architecture comme mémoire et émotion et cherche à comprendre comment l’architecture peut être au service d’une mémoire effacée. Concernant le projet de fin d’études, il a comme objectif de construire un lieu commémoratif rendant hommage aux individus migrants qui ont participé à l’exploitation minière dans le Nord-Pas-de- Calais.

Pour cela, il a fallu passer par plusieurs approches.

Tout d’abord une approche scientifique dans le but de comprendre la mémoire. Cette dernière renvoyant aux souvenirs, je me suis également intéressée à la notion d’émotion, née du rapport entre l’Homme et l’architecture. Afin de comprendre comment l’architecture honore une mémoire et émeut, il a fallu également analyser quelques œuvres architecturales.

L’ambition du projet est de concevoir une architecture commémorative, une architecture parlante, honorant la mémoire des mineurs de fond migrants. Je suis donc également passée par une approche anthropologique et sociale afin d’étudier l’histoire de l’immigration dans le bassin minier, en particulier, celle de l’immigration algérienne en rappel de mes racines. Enfin, une dernière approche historique et urbanistique m’a permis de comprendre ce territoire, sa construction, son évolution, un territoire dessiné par cette exploitation. Toutes ces recherches m’ont donc permis d’être au service d’une mémoire, et d’un territoire. En effet, les différents outils que nous offrent l’architecture, l’histoire de l’immigration, les caractéristiques de ce territoire et l’étude sur les mineurs ont permis de faire un projet honorant la mémoire minière.

Dans ce monde où aujourd’hui tout disparait si rapidement, l’architecture peut raconter les choses, s’inscrire dans notre patrimoine, en témoigner et rendre visible ce qui est perdu, passé, effacé.