Depuis qu’elle a commencé à s’intéresser, très jeune, à l’espace, Ioana Dimitrova, co-présidente du Kot Astro, a appris et compris bien des choses. Mais sa curiosité est sans limite. Et tant mieux car « plus tu t’intéresses à l’espace et plus tu découvres de nouveaux mystères », s’enthousiasme-t-elle.
« Petite, j’avais souvent les yeux levés vers le ciel », se remémore Ioana Dimitrova. Quoi de plus naturel en effet que de s’intéresser à tout ce qui se trame par-delà les nuages quand on a pour papa un pilote de ligne ?
Alimentée par son amour pour la science-fiction et par les fusées offertes – ô surprise – par le paternel pilote, la curiosité enfantine s’est lentement transformée en véritable passion. Actuellement inscrite en 3e bac en ingénierie civile, Ioana confie vouloir faire carrière dans les sciences spatiales et apporter sa modeste contribution aux recherches d’éventuelles traces de vie sur d’autres planètes. « Trouver une preuve d’existence extraterrestre, ce serait tout simplement incroyable, souffle la jeune femme de 21 ans. L’autre grand rêve, c’est l’exploration de la planète Mars par des êtres humains. Bon, je ne verrai sans doute pas cela de mon vivant. Quoique… »
Au-dessus de nos têtes
En attendant de participer professionnellement aux prochaines grandes missions spatiales, Ioana Dimitrova s’implique pleinement dans l’aventure du Kot Astro, l’un des plus anciens kots-à-projet néolouvanistes (il a été fondé en 1989 !). « Notre objectif consiste à parler d’astronomie au plus grand nombre : étudiant.es de l’UCLouvain, élèves du secondaires, personnes retraitées, … », explique la co-présidente de l’association. Pour y parvenir, le KAP multiplie les évènements et les initiatives, en invitant par exemple le public à assister à des conférences sur les constellations, à en apprendre davantage sur les missions spatiales ou, tout simplement, à venir observer le ciel étoilé. « On réalise vite qu’à part certain.es initié.es, la plupart des citoyen.nes n’ont pas la moindre idée de ce qui se passe au-dessus de leurs têtes. Vous seriez étonné du nombre de gens qui sont incapables de citer le nom d’une seule étoile. On doit donc faire d’importants efforts de vulgarisation. »
Tout ce qu’on ne sait pas
Si elle adore expliquer aux autres cet espace qui l’intrigue tant, Ioana Dimitrova souligne, dans un éclat de rire, avoir, elle aussi, toujours plus de questions. « C’est ce qui fait la beauté de l’espace et de l’astronomie, analyse-t-elle. Plus tu t’y intéresses et plus tu découvres de nouveaux mystères, de nouvelles questions non résolues. Et quand tu commences à réfléchir au côté scientifique, tu abordes rapidement l’aspect philosophique, avec des questions plus abstraites mais tout aussi passionnantes. Moi, ce qui me fascine dans ce domaine, c’est tout ce qu’on ne sait pas, l’inconnu, l’invisible, l’infiniment grand, l’infiniment loin… »
A l’entendre s’enthousiasmer en évoquant astres, galaxies et autres objets célestes, on se doute que Ioana prend toujours autant de plaisir à lever les yeux vers le ciel.
Pierre-Alain Belpaire