Les membres du centre EOS s’intéressent aux processus socio-politiques et aux rapports de pouvoir qui régissent les comportements, les croyances et les discours, les pratiques organisationnelles et entrepreneuriales ainsi que les mutations de nos sociétés dans un contexte de transformations environnementales profondes. L'extractivisme, la marchandisation de la nature, les conflits environnementaux, les transformations territoriales, les politiques de conservation, ainsi que les dynamiques économiques, sociales, culturelles et politiques qui sous-tendent la crise environnementale, y compris climatique, y occupent une place prépondérante.
Bien que restant majoritairement cantonnée aux sciences de la nature au sein des universités, l’étude de la question environnementale doit à présent s’inscrire dans une démarche critique qui dépasse la description et l’évaluation, pour œuvrer également à la co-création de connaissances interdisciplinaires et de capacités d’action. Cela nécessite de concevoir les problématiques environnementales non plus seulement comme la gestion optimale d'un système socio-écologique, mais comme un processus multidimensionnel, façonné par toutes les composantes qui caractérisent les sociétés humaines.
La dimension organisationnelle constituera un pilier fondamental des recherches menées par le centre. Et ce, à plusieurs échelons : elle servira de cadre structuré pour des analyses contextuelles, constituera un sujet d'étude à part entière et/ou contribuera à nourrir les interactions entre chercheur.es et acteurs sociaux. La problématique environnementale englobe une hétérogénéité d’expériences vécues, une pluralité de pratiques et une diversité de rapports au milieu, que les membres d’EOS étudieront en lien étroit avec les acteurs et actrices de terrain tels que la société civile, les mouvements sociaux, les organisations et les entreprises.