Je suis un obsédé textuel

Julos écrit partout… tout le temps. Des chansons, des poèmes, des aphorismes, des virelangues (ensemble de mots qu’il faut parvenir à prononcer sans trébucher). Ils sont ses « compagnons de bouche ». Dans ses petits carnets qui ne le quittent jamais, il collectionne les mots nouveaux, les expressions savoureuses des dialectes du monde entier. 

 

Le voyageur ne prend qu'une direction ; le rêveur les prend toutes

 

Les chansons peuvent être de véritables
bombes textuelles

 

J’écrirai et j’écouterai le monde jusqu’à mon dernier souffle

 

Le wallon c'est l'originalité d'une langue
qui refuse de mettre l'uniforme

 

L'accent c'est tout un pays
qui sort d'une bouche

 

Les mots sont sympathiques,
ils gagnent à être connus

 

Toi, l'oiseau pour voler,
on te prend toutes tes plumes.
Moi, on ne m'en prend qu'une.

 

L'encre pour jeter l'ancre
au coeur de ma mer intérieure

 

Ton christ est juif, ta pizza est italienne, ton café est brésilien, ta voiture est japonaise, ton écriture est latine, tes vacances sont turques, tes chiffres sont arabes et … tu reproches à ton voisin d'être étranger !

 

Si on me donnait un vaste territoire chauve, je planterais tant que le jour est long des arbres… A la fin de ma vie, je serais le père d’une forêt.

 

Dès que nous sortons du ventre de notre mère, nous devenons toutes et tous des immigrés 

 

Le vélo, c’est le plaisir olfactif en décapotable silencieuse 

 

La seule vraie révolution à faire est à l’intérieur de soi. Etre soi comme on est devant les autres. Ne pas tricher. La seule personne qu’on puisse prendre en main, c’est soi 

 

Le constructeur de pagodes veut toucher le ciel, planter des antennes immenses pour capter les messages qui viennent du fin fond de la nuit et du bout du jour 

 

Le poète, c’est le gardien du frisson… Quelqu’un qui vibre avec l’univers. C’est le veilleur qui a toujours sa lampe allumée quand tout le monde dort