Mesurer la portée des "fake news" et la désinformation en ligne en Europe

BSPO

Feuillet d'informations par Dr Richard FletcherDr Alessio CorniaDr Lucas Graves et Dr Rasmus Kleis Nielsen

 

Traduction du résumé : 

Dans de feuillet d'informations, [les auteurs] fournissent des statistiques d'usage de haut niveau pour les sites les plus populaires que des vérificateurs de faits indépendants et d'autres observateurs ont identifiés comme éditeurs de fausses nouvelles et de désinformation en ligne. [Ils se sont concentrés] sur deux pays européens : la France et l'Italie. [Ils] les [ont] examiné comme deux cas particulièrement important, étant tous les deux à de graves problèmes de désinformation en ligne à but lucratif et motivés par des considérations idéologiques ou politiques. 

[Ils] ont découvert que :

- Aucun des faux sites d'actualités considérés n'avait une portée mensuelle moyenne supérieure à 3,5 % en 2017, la plupart atteignant moins de 1 % de la population en ligne en France et en Italie. En comparaison, les sites d'information les plus populaires en France (Le Figaro) et en Italie (La Repubblica) avaient une couverture mensuelle moyenne de 22,3% et 50,9% respectivement ;  

- Le temps total passé sur les faux sites d'actualités chaque mois est inférieur que le temps passé sur les vrais sites d'actualités. Les plus populaires en France sont vus aux alentours de 10 millions de minutes par mois et 7,5 millions de minutes en Italie. Les gens passent une moyenne de 178 millions de minutes par mois sur Le Monde et 443 millions de minutes sur la Repubblica - c'est plus que le temps passé sur 20 sites de désinformation combinés ; 

- Malgré de nettes différences en termes d'accès au site Web, le niveau d'interaction Facebook (défini comme le nombre total de commentaires, d'actions et de réactions) généré par un petit nombre de faux médias d'information correspond ou dépasse celui produit par les marques d'information les plus populaires. En France, un faux média a généré en moyenne plus de 11 millions d'interactions par mois, soit cinq fois plus que les marques d'information plus établies. Cependant, dans la plupart des cas, en France et en Italie, les fausses agences de presse ne génèrent pas autant d'interactions que les marques de presse établies.

 

[Les auteurs démontrent] que un grand nombre des faux sites de fausses actualités, pourtant, les plus en vue dans ces pays, sont beaucoup moins populaires que les grands sites de nouvelles établis. Cependant, la différence entre les faux sites de nouvelles et les sites de nouvelles en termes d'interactions sur Facebook est moins nette. [Les auteurs croient] que la désinformation en ligne est une question importante à laquelle le public, les éditeurs, les entreprises de plateformes, les décideurs et les autres intervenants devraient porter une attention particulière. Mais dans l'ensemble, notre analyse des données probantes disponibles suggère que les fausses nouvelles ont une portée plus limitée qu'on ne le suppose parfois.

- source

 


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Publié le 19 février 2018